Oury GOLDMAN « La montre monde de Jacques de la Garde (vers 1550) : matérialiser la géographie du globe à la Renaissance »


Organisation : Elisa ANDRETTA (CNRS-LARHRA), Michèle CLÉMENT (Université Lyon 2-IHRIM), Romain DESCENDRE (ENS Lyon-TRIANGLE) et Monica MARTINAT (Université Lyon 2-LARHRA)


Sauf mention contraire, les séances ont lieu de 12h00 à 14h00
à la Maison des Sciences de l’Homme, 14 avenue Berthelot, Lyon 7e, salle A. Bollier (rdc)
Accès : Tram T2, arrêt « Centre Berthelot ».

La « Renaissance » constitue une catégorie historiographique profondément discutée, avec des définitions peu consensuelles. Elle maintient toutefois entier son potentiel heuristique et représente un terrain exceptionnel d’expérimentation.
La culture des acteurs de cette période (du milieu du XVe aux premières décennies du XVIIe siècle) est globale, les frontières disciplinaires sont peu pertinentes. Le savant de la « Renaissance » est un individu polyvalent, ouvert à l’expérimentation et au jeu. L’approche philologique de la réalité développée en cette période impose à la communauté savante des règles de méthode précises, mais laisse toute sa place à l’invention et à la créativité individuelle et collective. Par cette double approche, les hommes de la Renaissance font face aux défis de la contemporanéité – l’élargissement des horizons, des marchés, la crise religieuse, la découverte de la nature, des langues, des populations….- et finissent par refonder les modes d’interprétation du monde.
Notre hypothèse de travail est de faire de la « Renaissance » un laboratoire pour (re)penser l’histoire, les pratiques de recherche, le contemporain, sans oublier l’objet lui-même et la distance qui nous sépare de lui.

Pendant trois ans, le séminaire s’est déroulé autour d’une règle de jeu : chaque participant·e choisissait un « objet de la Renaissance » – un objet matériel, une image, un texte, une œuvre, un genre, une date, un événement… – sur la base de ses compétences spécifiques et le présentait aux autres en expliquant les raisons de son choix. Cet « objet » était ensuite remanié au cours de la discussion à partir des regards des participant·e·s. Cette année nous continuerons d’enrichir avec d’autres objets notre « cabinet de curiosités vivant », produit et habité par des hommes et des femmes du XXIe siècle et par leurs interrogations.
Comme l’an dernier, nous poursuivrons aussi notre réflexion collective sur un autre volet, consacré aux écritures de et à la Renaissance. Au cœur des discussions il y aura des projets en cours d’écriture ou à peine achevés : une manière de pénétrer dans les ateliers individuels ou collectifs qui contribuent à fabriquer les Renaissances.

Séminaire « Renaissance »


Illustration : Bramante, « Héraclite et Démocrite »