Publications


    John Webster’s « Dismal Tragedy ».
    The Duchess of Malfi Reconsidered

    Sophie CHIARI et Sophie LEMERCIER-GODDARD (dir.)

    Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal
    23 mai 2019, 300 p.
    ISBN 9782845168558

    Secrets, mensonges, inceste, folie, apparitions, torture mentale, corps mutilés, meurtres atroces : ces ingrédients se retrouvent tous dans La Duchesse de Malfi (1614), plongeant ses spectateurs dans un tourbillon de passions et d’émotions intenses. La pièce de Webster a été décrite comme baroque, grotesque, maniériste, gothique ou féministe. Alors que Bosola, l’éternel mécontent, incarne l’excès et l’outrance typiques de l’époque prémoderne, la Duchesse symbolise quant à elle la transgression féminine avant d’être finalement broyée par le mal et le pouvoir masculin. Si la dimension spectaculaire et sanglante du texte de Webster est réelle, elle ne doit pas occulter d’autres aspects d’une œuvre parfois qualifiée de tragédie de la connaissance.

    Dans la tirade finale de Delio qui encourage le spectateur à faire bon usage de toutes les vies brisées qui lui ont été montrées, l’ironie du dramaturge est à son comble : la pièce s’achève en effet par un plaidoyer pour une « vie intègre » alors que vient de triompher le vice. Chef-d’œuvre grinçant du théâtre jacobéen, La Duchesse de Malfi réinvente le genre de la tragédie de la vengeance et, au-delà de son univers tragique, elle explore les thématiques relatives à la construction du genre, à la hiérarchie sociale d’une société en pleine mutation, et à la frontière parfois ténue entre désir, violence, rire et cruauté.

    Dans le cadre de la préparation à l’agrégation d’anglais (2019-2020), ce volume offre de nouvelles perspectives sur la pièce et examine une variété de questions ayant trait à la politique, au genre, à l’esthétique, à la textualité, à la matérialité, et à la mise en scène. Ses chapitres reviennent sur la richesse et la complexité de cette tragédie tout en reflétant les courants critiques les plus récents des études théâtrales consacrées aux pièces anglaises de la première modernité.


    JONATHAN COE

    Vanessa GUIGNERY

    Palgrave Macmillan
    Série New British Fiction
    décembre 2015
    ISBN 9781137405821

    Jonathan Coe is one of the most popular and critically acclaimed contemporary British writers. This comprehensive introduction places his work in clear historical and theoretical context, offering extensive readings of the author’s ten novels from The Accidental Woman to Expo 58, including the remarkable What a Carve Up ! The book explores Coe’s biography and his experimentations with narrative, genre and comedy, as well as his thematic preoccupations with history, memory, loss and nostalgia.


    Journaux intimes

    Benjamin CONSTANT

    Édition de Jean-Marie ROULIN
    coll. « Folio classique »
    Paris, Gallimard
    2 novembre 2017
    ISBN 9782070792146

    Nouvelle édition dans le cadre de la célébration des 250 ans de la naissance de l’écrivain.

    Tenus de 1804 à 1816 entre l’Allemagne de Goethe et la France de Napoléon, ces journaux sont les confidents d’une conscience à vif : ils scrutent avec lucidité les tourments de l’être et les intermittences d’un cœur pris dans des labyrinthes passionnels dignes des meilleurs romans. Par sa sincérité dévastatrice et son esprit d’expérimentation, par son intelligence aiguë, par son style électrique et son ironie mordante, Constant offre la matrice d’une nouvelle pratique d’écriture. Il représente ainsi, pour le journal, ce que Rousseau est pour l’autobiographie : un pionnier, qui garde aujourd’hui toute son actualité et sa modernité. C’est un philosophe, un homme politique, un amoureux, un romancier, un grand écrivain qui s’exprime ici.


    Jules Massenet

    Jean-Christophe BRANGER

    coll. « Musique »
    Paris, Fayard
    28 février 2024, 1080 p.
    ISBN 9782213704852
    e-ISBN 9782213706771

    Auteur de deux piliers du répertoire lyrique (Manon, Werther), Jules Massenet (1842-1912) reste un compositeur méconnu. S’il occupe une place éminente en son temps, ses œuvres, souvent adulées des chanteurs et des amateurs d’opéra, ont suscité de vastes polémiques, qui perdurent. Le présent ouvrage apporte un éclairage inédit sur sa vie et sa carrière à la lumière de nombreuses sources inédites.
    Jean-Christophe BRANGER, agrégé de musique et docteur de la Sorbonne, est professeur de musicologie à l’université Lumière Lyon 2. Ses recherches portent sur la musique française sous la IIIe République et Jules Massenet en particulier.


    Jules Renard, écrivain de l’intime

    Stéphane GOUGELMANN

    coll. « Études romantiques et dix-neuviémistes »
    Paris, Classiques Garnier
    26 avril 2017, 685 p.
    ISBN 978-2-8124-4631-3

    Résumé

    « Chacun pour moi. » Telle est la devise amusante que Catulle Mendès attribue à Jules Renard (1864-1910). En effet, auteur d’un Journal intime et d’une œuvre qui ressemble à son Journal, Renard manifeste dans ses écrits une attention scrupuleuse à lui-même et aux autres à travers lui-même. En cela, il participe à ce mouvement fin-de-siècle où le culte du document en littérature est en partie évincé par la culture du moi. Mais, désireux d’affirmer toute sa singularité, il élabore un style qui tranche sur tous les autres et se veut artiste indépendant. Nous avons donc tenté de comprendre la logique qui pousse l’homme à s’écrire et souhaité mettre en évidence la dialectique qui se noue entre l’intime et son reflet d’encre. Pour ce faire, il nous a d’abord semblé utile de suivre le parcours qui conduit Renard de l’abandon des principes réalistes à une littérature d’observation mais d’une observation ouvertement subjective et s’incarnant dans une image intériorisée de la réalité vécue. Pour autant, la peinture de soi ne se réduit pas au genre de l’autoportrait. L’intime est relationnel et sa représentation inclut nécessairement la présence des autres. Cependant, l’intersubjectivité est ambivalente chez Jules Renard : l’autre peut apparaître comme une force aliénante, un ennemi à railler ou à charmer, mais offre aussi la possibilité de s’épanouir dans une relation d’amitié ou d’amour, dans l’admiration, voire la fraternisation. Enfin, il nous est apparu que l’écriture de l’intime était pour l’écrivain le moyen de se connaître, mais surtout de s’amender moralement et de s’inventer poétiquement dans une forme lacunaire et laconique. L’écrivain s’approche alors de son idéal d’humour et invite son lecteur à devenir son semblable, son frère, autrement dit à être son intime.

    Abstract

    “Everyman for myself”, that is the amusing motto Catulle Mendès attributed to Jules Renard (1864-1910). Indeed, as an author of an intimate Diary and of a work which looks like his Diary, Renard pays in his written work very close attention to himself and to others. In that, he takes part in the fin-de-siècle movement, when the cult of the document in literature was partly supplanted by the culture of the ego. But, anxious as he was to assert all his singularity, he elaborated a style which strongly contrasts with all others and claimed to be independent artist. Thus, we tried to understand the logic which drove the man to write about himself and we wished to highlight the dialectic which binds intimacy with its literary reflection. To do so, it proved useful to follow the course led by Renard, from giving up realistic principles to a literature of observation ; yet an openly subjective observation which embodied in an internalized image of real life. Nevertheless, self portraying is not reduces to the genre of the self-portrait. Privacy is relational and its representation necessarily includes the presence of others. However, intersubjectivity is ambivalent in Jules Renard. The other may appear as an alienating force, as an enemy to be mocked at or to charm, but also offers the opportunity to open out into friendship or love relationship admiration and even fraternization. Lastly, it seemed to us that private writing was a way for the writer to know himself but above all a way to amend morally, and to invent himself poetically in a lacunary and laconic form. The writer then approached his ideal of humour and invites his reader to become his fellow man, his brother in other words to be on intimate terms with him.

    L’auteur

    Stéphane Gougelmann, maître de conférences en Lettres à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne et membre de l’UMR IHRIM, est l’auteur d’études sur la littérature française du XIXe siècle, en particulier sur l’œuvre de Jules Renard.


    Jules Vallès, la fabrique médiatique de l’événement (1857-1870)

    Céline LÉGER

    Saint-Étienne, PUSE
    4 mars 2021, 490 p.
    ISBN 978-2-86272-736-3
    Publication sur OpenEdition Books : 27 mars 2023
    DOI 10.4000/books.puse.3248

    L’œuvre de Jules Vallès s’inscrit de manière exemplaire au confluent de l’histoire, de la presse et de la littérature. Elle entretient une proximité étroite avec les bouleversements de son siècle. Elle apparaît donc comme un point d’optique idéal pour analyser l’écriture de l’événement. Or, en dehors de la Commune, l’événement en tant que tel reste un impensé dans la critique vallésienne. Entre 1857 et 1870, sous le Second Empire, qu’est-ce qu’un événement au sens fort du terme pour Vallès ? Bien au-delà des grandes dates communément admises, en quoi sa vision de ce qui fait ou ne fait pas événement le conduit à reconfigurer l’histoire de son époque ?
    Dans des articles de presse percutants, Vallès interroge les artefacts culturels et les violences ambigües de son temps. Mais les événements s’avèrent plus encore un mode d’exploration efficace de l’histoire du XIXe siècle. Ils esquissent un autoportrait de l’écrivain en clair-obscur et permettent au reporter de témoigner sur le présent, plongeant le lecteur au cœur des expériences restituées. Ils deviennent enfin de puissants révélateurs des injustices et de l’âpreté de la société, au moment où la France s’industrialise. Sous la plume de cet extraordinaire journaliste, se construit une histoire militante, qui déplace et subvertit les hiérarchies courantes, explique et remet en question les structures conventionnelles.

    Cet ouvrage est issu de la thèse de Céline LÉGER soutenue le 12 octobre 2017 sous la direction de Jean-Marie ROULIN et de Corinne SAMINADAYAR-PERRIN à l’université Jean Monnet Saint-Étienne (équipe IHRIM St-Étienne).


    Julian Barnes from the Margins.
    Exploring the Writer’s Archives

    Vanessa GUIGNERY

    coll. « Academic »
    New-York, Bloomsbury
    5 mars 2020, 272 p.
    ISBN 978-1-3501-2501-8

    En explorant les archives du romancier Julian Barnes, lauréat du prix Man Booker – notamment les carnets, les brouillons, les manuscrits dactylographiés et la correspondance d’édition –, ce livre est une étude extraordinairement approfondie de la pratique créative d’un grand romancier contemporain. Dans cet ouvrage, Vanessa GUIGNERY retrace la genèse et l’histoire de la publication de tous les grands romans de Barnes, depuis ses débuts avec Metroland, en passant par Flaubert’s Parrot et A History of the World in 10 ½ Chapters jusqu’à The Sense of an Ending.

    Exploring the archives of the Man Booker prize-winning novelist Julian Barnes – including notebooks, drafts, typescripts and publishing correspondence – this book is an extraordinary in-depth study of the creative practice of a major contemporary novelist.
    In Julian Barnes from the Margins, Vanessa GUIGNERY charts the genesis and publication history of all of Barnes’s major novels, from his debut with Metroland, through Flaubert’s Parrot and A History of the World in 10 ½ Chapters to The Sense of an Ending.


    Justice écologique, justice sociale
    Exemples historiques, analogies contemporaines et théorie politique

    Aliènor BERTRAND (dir.)

    coll. « Environnement »
    Paris, Victoires Éditions
    avril 2015, 164 p.
    ISBN 978-2-35113-235-7

    Sous la direction d’Aliènor BERTRAND (CNRS), ce volume réunit les travaux engagés en 2012 dans le cadre d’un programme PEPS (Projets exploratoires premier soutien) « Inégalités écologiques » soutenu par le CNRS et l’IHPC. Il s’inscrit dans l’esprit de convergence pluridisciplinaire des deux ouvrages coordonnés par Dominique Taurisson-Mouret et Éric de Mari, parus chez Victoires Éditions (L’impact environnemental de la norme en milieu contraint et Ranger l’animal).

    Résumé

    La justice sociale est-elle contradictoire avec l’écologie ? Cet ouvrage a pour objectif de renverser les manières usuelles d’aborder les relations entre la justice écologique et la justice sociale. Il contredit le postulat trop simple selon lequel la prise en charge des questions environnementales ne serait devenue une nécessité pratique et théorique qu’à partir de la fin du XXe siècle grâce à l’émergence des mouvements écologistes ou altermondialistes.
    L’enjeu du livre est de récuser la difficulté d’articuler deux justices, sociale et écologique, sous prétexte qu’elles appartiendraient à des ordres différents, ou même qu’elles seraient intrinsèquement contradictoires. Les auteurs montrent au contraire que l’opposition de ces deux justices est un artefact entretenu par l’approche « environnementaliste », dont l’une des sources est paradoxalement le mouvement américain pour la justice « environnementale ». De fait, les « inégalités écologiques » ont d’abord été les déclencheurs des grandes luttes sociales du mouvement ouvrier. Ces conflits ont jalonné l’histoire de l’industrialisation occidentale et de la colonisation occidentale et perdurent encore.
    Pourquoi les « inégalités écologiques » apparaissent-elles aujourd’hui détachées de l’ensemble des luttes sociales ? Les études ici menées sur les problèmes de la santé au travail, les pollutions industrielles, les questions agraires ou la justice de l’eau montrent à l’inverse qu’elles leur sont inextricablement liées. Il s’agit donc non seulement de rendre l’écologie à l’histoire sociale de très longue durée mais aussi d’interroger dans une perspective anthropologique et politique large les habitudes mentales qui nous conduisent à opposer la justice sociale et la justice écologique.


    L’Académie contre la langue française
    Le dossier « féminisation »

    Éliane VIENNOT (dir.)

    Donnemarie-Dontilly, Éditions iXe
    juillet 2016, 224 p.
    ISBN 979-10-900-62-33-7

    Avec la contribution, singulière et collective, de Maria CANDEA, Yannick CHEVALIER, Sylvia DUVERGER et Anne-Marie HOUDEBINE, la collaboration d’Audrey LASSERRE, et l’aimable concours de Louise LABÉ

    Résumé

    Porte-bannière des partisans du « genre le plus noble », l’Académie mène depuis le milieu des années 1980 une croisade contre la « féminisation », en dépit des besoins langagiers d’une société où l’égalité des sexes progresse – en dépit, surtout, des logiques de la langue française et des évolutions à l’œuvre dans les autres pays francophones. Cet ouvrage retrace cette guerre de trente ans, menée à coup de déclarations aussi péremptoires qu’infondées, réactionnaires et sexistes. Il permet également de faire le point sur les objets de ces controverses, et de comprendre pourquoi la France a fini par entamer sa « révolution langagière » envers et contre les avis des Messieurs-Dames du Quai Conti


    L’amitié Charles Péguy n° 154, 2016
    Péguy et les femmes II

    Sarah AL-MATARY, Charles COUSTILLE, Alexandre de VITRY (dir.)

    n° 154, 39e année
    avril-juin 2016, 179 p.
    ISSN 0180-8567

    Bulletin trimestriel d’information et de recherche intitulé L’Amitié Charles Péguy.
    Cette publication réunit articles, comptes rendus de livres et annonces d’événements en France ou à l’étranger. Y collaborent des lecteurs de Péguy de diverses disciplines (histoire, littérature et linguistique, philosophie, psychanalyse, théologie, histoire de l’art) et de divers horizons professionnels.

    Table des matières

    Liste des sigles usuels 98

    Hommage à Julie Sabiani
    (Sarah AI·Matary, Charles Coustille, Alexandre de Vitry) 99

    Clio abandonnée ? Féminin, raison, histoire chez Péguy
    (Clément Girardi) 101

    Péguy chaste
    (Claire Daudin) 116

    Le féminin dans Ève : du symbole à l’indice
    (Pauline Bruley) 130

    Péguy et les femmes en Amérique du Sud, ou les voyages de l’âme charnelle
    (Charles Coustille, Victoria Liendo) 146

    Le peuple juif et le féminin dans la poésie de Péguy
    (Michaël de Saint·Chéron) 160

    Trois questions à Anne Roche
    (Sarah AI·Matary) 170

    Compte rendu 174

    Vie de l’Amitié 176


    L’arpenteur vagabond.
    Cartes et cartographies dans l’œuvre de Henry David Thoreau

    Julien NÈGRE

    coll. « Signes »
    Lyon, ENS Éditions
    11 avril 2019, 354 p.
    ISBN 9791036201158

    Depuis les cartes anciennes qu’il a consultées et copiées jusqu’aux nombreux plans de géomètre qu’il a dessinés en tant qu’arpenteur professionnel, les cartes abondent dans les archives et la documentation de Thoreau. L’arpenteur vagabond s’intéresse à ces documents longtemps négligés par la critique et au rôle que cette familiarité avec le geste cartographique a joué dans le travail de l’écrivain. Ce parcours de l’ensemble de son œuvre montre que Thoreau, tout en mesurant parfaitement les limites et le biais idéologique de l’entreprise cartographique, y voyait aussi un outil irremplaçable de clarification et de mise au jour de phénomènes (humains et non humains) habituellement invisibles. Dans ses textes sur la nature comme dans ses essais plus explicitement politiques, la langue vagabonde et « extravagante » de Thoreau trouve ainsi dans les cartes un allié inattendu qui permet une redistribution polémique des spatialités et la mise en place d’un nouveau régime de visibilité.


    L’art avant l’art
    Le paradigme préhistorique

    Audrey RIEBER (dir.)

    coll. « Tohu-bohu »
    Lyon, ENS éditions
    12 mai 2022, 238 p.
    (3 mai 2022 sur OpenEdition)
    ISBN 9791036205040
    e-ISBN 9791036205064
    DOI 10.4000/books.enseditions.40936

    Les peintures, gravures, sculptures et objets mobiliers découverts, en particulier depuis Altamira, célèbre grotte ornée d’Espagne et véritable chef-d’œuvre de l’art paléolithique, ne cessent d’interroger chercheurs, artistes et grand public. Comment penser cet « art avant l’art », ces œuvres des origines auxquelles nous attribuons une valeur esthétique mais dont la réalisation est antérieure et irréductible au concept d’art qui est le nôtre aujourd’hui ? Il convient pour cela de dégager les traits fondamentaux de ce paradigme préhistorique qui a paradoxalement résonné avec l’art moderne. On examinera quel traitement du geste, de la figuration, de l’espace et du mouvement a été source d’inspiration et de renouveau pour les artistes, de Picasso à Moore. L’ouvrage défend l’hypothèse que le Paléolithique force à reconsidérer notre définition de l’art, de ses fonctions et de ses significations, de ses débuts et de son histoire. Les réflexions inédites proposées par des spécialistes en philosophie, histoire, histoire de l’art et littérature s’adresseront à tous les passionnés de l’art et de ses théories.

    Note de l’éditeur

    Cet ouvrage a été financé avec le soutien de l’UMR 5317 – IHRIM (Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités), sous la tutelle du CNRS, de l’ENS de Lyon, des universités Lumière-Lyon 2, Jean- Moulin-Lyon 3, Jean-Monnet-Saint-Étienne et Clermont Auvergne.


    L’autorité d’un canon philosophique. Le cas Descartes

    Delphine ANTOINE-MAHUT

    coll. « Bibliothèque d’Histoire de la Philosophie »
    Paris, Vrin
    28 août 2021, 356 p.
    ISBN 978-2-7116-3020-2

    Les Humanités sont entrées dans une période critique contestant l’autorité du petit nombre de modèles du passé ayant leur place dans un canon. Au nom de quoi ? De la reconnaissance de la diversité des expériences et de son rôle fondamental dans la formation des citoyens.
    Mais ce faisant, on oublie parfois que le canon est, aussi, le produit épuré et pacifié de différentes autres interprétations possibles d’une doctrine philosophique. Pour le montrer, Descartes est un cas paradigmatique. En déplaçant la question du droit d’entrée dans le canon, vers celle de la généalogie d’une carte d’identité, cet ouvrage explique le lien entre les premiers autoportraits polémiques de Descartes et sa postérité qui en fait un label : le « dualisme de Descartes ».

    Interview de l’autrice à retrouver sur le site de la librairie Vrin.


    L’édition critique à l’ère numérique

    Daniel APOLLON, Philippe RÉGNIER et Claire BÉLISLE (dir.)

    coll. « Socio-économie de la chaîne du livre »
    Éditions L’HARMATTAN
    septembre 2017, 410 p.
    ISBN 978-2-343-12967-9

    À l’ère du numérique, l’avenir des formes traditionnelles de la culture, de la connaissance et de l’érudition se trouve mis en question. Le statut de l’écriture et de l’édition critique, héritées d’une longue tradition, évolue : l’autorité des objets culturels séculaires est remplacée par la création de nouveaux espaces et médias pour la connaissance. Voici une exploration de la manière dont la transition du manuscrit et de l’imprimé vers les diverses formes de remédiations, numériques et de présentations change les procédés utilisés par les éditeurs, chercheurs, pour gérer les problèmes pratiques de l’édition critique tout en générant diverses conceptions de la nature des textes et de leur transmission.


    L’Éducation sentimentale (1869 - 1879)

    Gustave FLAUBERT

    Édition et genèse éditoriale par Stéphanie DORD-CROUSLÉ
    avec la collaboration, pour l’établissement des textes, de Lena MÖSCHLER
    Lausanne, Variance
    10 décembre 2018, édition numérique

    Il s’agit d’une édition numérique réunissant et comparant les deux versions du roman (Lévy, 1869 et Charpentier, 1879), accompagnée d’une notice.
    À sa publication en 1869, L’Éducation sentimentale présente déjà les marques structurelles et esthétiques de la modernité qui sera célébrée par la suite. Néanmoins, elles ont été notablement accentuées dans la « nouvelle édition », parue en 1879 – au terme d’une relecture par l’auteur aussi indéniable que contrariée par l’incurie des typographes. C’est cette édition qui a donné au roman sa physionomie définitive – postérieure à Trois contes et concomitante à la rédaction de Bouvard et Pécuchet.