Publications


    Philosophie et libre pensée.
    Philosophy and Free Thought

    Lorenzo BIANCHI, Nicole GENGOUX et Gianni PAGANINI (textes réunis par)

    coll. « Libre pensée et littérature clandestine »
    Paris, Honoré Champion
    27 février 2017, 582 p.
    ISBN 9782745331380

    Textes réunis par Lorenzo Bianchi, Nicole Gengoux et Gianni Paganini
    Dans ce recueil d’études, il s’agit de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur. Les auteurs mettent remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique.

    À l’origine de ce recueil, un double colloque international, l’un à Lyon, l’autre à Naples, a réuni des spécialistes de philosophes du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle pour traiter de l’apport des courants dits « libertins » et, plus largement, de la libre pensée à ceux qu’une historiographie traditionnelle, mais encore vivace, reconnaît comme seuls « philosophes » : Hobbes, Descartes, Spinoza, Pascal, Bayle, Leibniz, Kant… Il s’agit donc, d’une part, de reconnaître l’apport de la libre pensée à l’évolution des idées et, d’autre part, de mettre les grands penseurs en dialogue avec le contexte historique qui fut le leur.

    L’ensemble des interventions met remarquablement en évidence l’importance des arguments de la pensée critique et de la libre pensée à l’âge classique, qu’ils soient acceptés, refusés ou réutilisés, tout en montrant la complexité d’une époque où, malgré la censure régnante, les idées progressent à travers et grâce à un dialogue constant, qu’il soit paisible ou conflictuel, entre les penseurs plus ou moins religieux.

    Lorenzo Bianchi est professeur d’histoire de la philosophie à l’université de Naples « L’Orientale ». Spécialiste de Bayle et Montesquieu, il est l’auteur de Tradizione libertina e critica storica (Milan, 1988) et de Rinascimento e libertinismo (Naples, 1996). Il a coordonné la parution de nombreux volumes ; parmi les plus récents : L’umanesimo scientifico dal Rinascimento all’Illuminismo (en collaboration avec G. Paganini, Naples 2010), Critica e ragione/Critique et raison (en collaboration avec A. Postigliola, Naples, 2011), Montesquieu et les philosophies de l’histoire au XVIIIe siècle (en collaboration avec R. Minuti, Naples, 2013).

    Nicole Gengoux, agrégée et docteur en philosophie, mène ses recherches dans le cadre de l’IHRIM (UMR 5617) sur le libertinage, l’incrédulité et l’athéisme au XVIIe siècle. Elle a publié chez Honoré Champion : Un athéisme philosophique à l’âge classique, le Theophrastus redivivus, 1659, en 2 volumes, (monographie), 2014 ; Entre la Renaissance et l’Age classique, le Theophrastus redivivus, 1659, (colloque, puis édition du recueil), 2014 ; Une lecture philosophique de Cyrano : Gassendi, Descartes et Campanella, trois moments du matérialisme (2015) (monographie).

    Gianni Paganini est professeur d’histoire de la philosophie à l’Université du Piémont (Vercelli), membre du Centre de recherche de l’Accademia dei Lincei (Rome) et résident de l’IEA (Paris). Il est spécialiste de la philosophie du XVIIe et XVIIIe siècle (en particulier du Theophrastus redivivus qu’il a édité en 1981 avec Guido Canziani), mais il s’est occupé aussi de philosophie contemporaine (notamment de la philosophie française du XXe siècle). Il a obtenu le Prix La Bruyère de l’Académie Française en 2009 pour son livre Skepsis (Paris, Vrin, 2008) et le prix pour la philosophie de l’Accademia dei Lincei en 2011.


    Philosophie et scepticisme de Montaigne à Hume. Mélanges en l’honneur de Gianni Paganini

    Antony MCKENNA et Gianluca MORI (dir.)

    Sous la direction d’Antony MCKENNA et Gianluca MORI
    coll. « Libre pensée et littérature clandestine », n° 84
    Paris, Honoré Champion
    26 juin 2023, 594 p.
    ISBN 9782745359513

    Les essais rassemblés dans ce volume se déploient sur une constellation de thèmes et d’auteurs très proches de ceux étudiés par Gianni Paganini, en témoignant de la vivacité du débat actuel sur ces mêmes questions qu’il a eu le mérite de poser parmi les premiers : la centralité du scepticisme philosophique à l’âge moderne, le lien entre la philosophie moderne et la philosophie de la Renaissance, l’importance des sources continentales pour la pensée britannique, les relations cachées entre la pensée clandestine et la grande tradition de la philosophie occidentale, de Descartes à Spinoza, jusqu’à Hume et aux Lumières. Ce volume constitue ainsi un hommage digne des travaux d’un chercheur qui a toujours su allier la profondeur de l’analyse philosophique à la maîtrise historique des courants de pensée et des auteurs – les grands et les minores – qui y ont trouvé leur terrain d’élection.

    Antony MCKENNA est professeur émérite de l’université Jean Monnet Saint-Etienne, membre de l’équipe de recherche IHRIM (CNRS UMR 5317).

    Gianluca MORI est professeur d’histoire de la philosophie à l’université du Piémont Oriental.


    Physics and Metaphysics in Descartes and in his Reception

    Delphine ANTOINE-MAHUT etSophie ROUX (dir.)

    coll. « Routledge Studies in Seventeenth-Century Philosophy »
    Milton Park, Abingdon, Routledge (UK)
    27 septembre 2018, 292 p.
    ISBN 978-1-13-835144-8

    This volume explores the relationship between physics and metaphysics in Descartes’ philosophy. According to the standard account, Descartes modified the objects of metaphysics and physics and inverted the order in which these two disciplines were traditionally studied. This book challenges the standard account in which Descartes prioritizes metaphysics over physics. It does so by taking into consideration the historical reception of Descartes and the ways in which Descartes himself reacted to these receptions in his own lifetime. The book stresses the diversity of these receptions by taking into account not only Cartesianisms but also anti-Cartesianisms, and by showing how they retroactively highlighted different aspects of Descartes’ works and theoretical choices. The historical aspect of the volume is unique in that it not only analyzes different constructions of Descartes that emerged in the 18th, 19th and 20th centuries, but also reflects on how his work was first read by philosophers across Europe. Taken together, the essays in this volume offer a fresh and up-to-date contribution to this important debate in early modern philosophy.


    Pièces en vers, chansons et cantiques

    Gabriel-Charles de LATTAIGNANT

    Édition de Pierre SABY
    coll. « Lire le dix-huitième siècle », n° 73
    Paris, Classiques Garnier
    6 mars 2019, 354 p.
    ISBN 978-2-406-08031-2

    Poésies fugitives et légères d’un côté, poésie sérieuse et méditation spirituelle de l’autre, constituent les deux pôles de la production littéraire et chansonnière de l’abbé Gabriel Charles de Lattaignant. Il passa de l’un à l’autre de ces domaines au long de sa vie, d’abord mondaine, puis recluse.


    Pierre Bayle. Les paradoxes politiques

    Olivier ABEL

    coll. « Le bien commun »
    Michalon, Paris
    23 février 2017, 128 p.
    ISBN : 978-2-84186-822-3

    4e de couverture

    La pensée et l’œuvre de Pierre Bayle (1647-1706) forment une énigme, depuis toujours objet d’un conflit des interprétations. En butte aux persécutions qui précédèrent la révocation de l’édit de Nantes, il préféra l’exil à Rotterdam. Sa revue les Nouvelles de la République des lettres constitua une des premières formes de l’espace public européen, et on a pu dire de son fascinant Dictionnaire historique et critique (1696) qu’il constitua la matrice des Lumières. Dans son Commentaire philosophique, où il fait l’apologie de la tolérance, il critique l’oppression religieuse de « la France toute catholique ». Mais dans son Avis aux Réfugiés, il fustige toute sédition religieuse des protestants réfugiés. L’intrication de ces deux lignes, qui remontent de Hobbes et Machiavel, d’une part, et d’autre part de Milton et Bodin, jusque chez Calvin, aide à comprendre les paradoxes politiques, et politico-théologiques, fondateurs d’une modernité aujourd’hui en crise. En cherchant à penser ces « différends », Bayle invente un style d’écriture pluraliste, délinéarisée, qui correspond au caractère oblique de son plaidoyer pour la sincérité de l’autre.

    Table des matières

    Introduction 7
    Chapitre I L’exil et le royaume 19
    Chapitre II Le grand écart 41
    Chapitre III Les différends fondateurs 71
    Attraper le geste et continuer 105

    Olivier ABEL est professeur de philosophie étthique à l’institut protestant de Montpellier et membre de l’IHRIM.


    Pieter Bruegel. Le Tableau ou la sphère infinie.
    Pour une réforme théologico-politique de l’entendement

    Laurent BOVE

    coll. « Matière étrangère »
    Paris, Vrin
    3 septembre 2019, 328 p.
    ISBN 978-2-7116-2881-0

    Ce que Bruegel peint, ce que la peinture pense, tel est l’objet du livre. L’œuvre de Bruegel nous convie à aller de la plus grande gratuité du rire et du jeu à la plus sérieuse des méditations philosophiques que le jeu pictural de la forme et de la couleur puisse envelopper. Avec le corps de la multitude des enfants-qui-jouent, des paysans-qui-dansent, de ses monstres grimaçants et souriants … avec le corps de la peinture comme avec notre propre corps affecté par la force majeure de ses créations, le peintre invite l’observateur à une singulière expérimentation : celle d’une puissante participation à une réalité totale, surabondante et lumineuse, qui est, elle-même, ce procès singulier par lequel les choses sont à nouveau à voir, à penser et, indéfiniment aussi, toujours-à-faire. Au cœur de la domination théologicopolitique et de ses images, l’acte de peindre devient réforme de l’entendement et résistance de la vie multiple à sa réduction sous l’Un de l’orbe crucifère du pouvoir impérial. Solitaire dans son entreprise, mais solidaire des pauvres et des opprimés, Bruegel construit – dans la clandestinité du sens – les espaces nouveaux d’une liberté commune … ou la « sphère infinie » dont l’égalité (du rassasiement des corps) est la mesure.

    L’auteur

    Laurent BOVE est professeur émérite de l’université d’Amiens et membre de l’IHRIM, ENS Lyon.

    L’ouvrage a été publié avec le soutien de l’IHRIM.


    Plurivocalité et Polyphonies
    Une voie vers la modernité ?

    Rafaèle AUDOUBERT (dir.)

    coll. « Constitution de la modernité »
    Paris, Classiques Garnier
    23 mars 2022, 287 p.
    Publié en ligne le 9 mars 2022
    DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12593-8
    ISBN 978-2-406-12593-8

    Dans le cadre du colloque international organisé par l’IHRIM les 28-29 janvier 2021, une interrogation a été menée sur la polyphonie et la plurivocalité. Cet ouvrage rend compte de ces recherches, montrant comment la multiplicité de l’expression induit un cheminement herméneutique fécond, source d’élucidation des œuvres.


    Poésie moderne et oralité dans les Amériques noires
    « Diaspora de voix »

    Cyril VETTORATO

    coll. Perspectives comparatistes, série Modernités et avant-gardes
    Paris, Classiques Garnier
    24/01/2018, 744 p.
    ISBN 978-2-406-06519-7

    Cette étude examine la poésie moderne de la diaspora africaine, en particulier au Brésil, aux États-Unis, à Cuba et dans la Caraïbe anglophone. Animés par une extraordinaire énergie politique, ses auteurs inventent de nouveaux rapports à l’oralité entre les langues et les médiums.


    Poésies complètes

    Jean de SPONDE

    Édition de Christiane DELOINCE-LOUETTE et Sabine LARDON
    coll. « Textes de la Renaissance »
    Paris, Classiques Garnier
    20 avril 2022, 304 p.
    ISBN 978-2-406-12680-5
    DOI 10.48611/isbn.978-2-406-12682-9

    La présente édition réunit la totalité des poèmes de Sponde connus à ce jour (aussi bien en français qu’en grec ou en latin, manuscrits ou imprimés) en présentant les deux grands ensembles poétiques, l’Essay de quelques Poemes chrestiens et les Amours, dans l’ordre chronologique de leur publication, en l’état des connaissances actuelles.


    Poulain de la Barre
    Égalité, modernité, radicalité

    Marie-Frédérique PELLEGRIN (dir.)

    coll. « Varia »
    Paris, Vrin
    mai 2017, 136 p.
    ISBN 978-2-7116-2761-5

    Ce recueil collectif entièrement consacré au philosophe cartésien féministe François Poulain de la Barre (1647-1723) réunit les contributions des meilleur(e)s spécialistes actuel(le)s de cet auteur. Il permet d’éclairer les principaux aspects de sa pensée. Celle-ci est centrée sur la question de l’égalité des sexes mais concerne également l’épistémologie, le droit, l’usage des livres dans la formation de soi et la linguistique. Elle initie une nouvelle approche philosophique des rapports entre hommes et femmes qui irrigue les Lumières en Angleterre et ailleurs, en posant la question de l’égalité d’une manière radicale et toujours d’actualité.

    Introduction de M.-F. Pellegrin ; Postface de T. Hoquet.
    Ont participé à ce volume : D. M. Clarke, G. Conti Odorisio, G. Fraisse, G. Leduc, M. Malinowska, M. Rosellini et S.Stuurman


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°16, 2019
    « Le recueil Barbin (1692) »

    Mathilde BOMBART, Maxime CARTRON et Michèle ROSELLINI (dir.)

    Revue en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°16, 2019 [parution 6 février 2020], 294 p. [version papier]
    e-ISSN 2534-7683

    Numéro papier disponible auprès de l’équipe IHRIM-Lyon 3
    ISBN 978-2-36442-088-5
    ISSN 1950-974X

    Ce numéro est le premier de la version en ligne.

    Le recueil Barbin (1692)
    Une « histoire de la poésie par les ouvrages même des poètes » ?
    Numéro dirigé par Mathilde BOMBART, Maxime CARTRON et Michèle ROSELLINI (dir.)
    Le Recueil des plus belles pièces des Poètes français, tant anciens que modernes, avec l’histoire de leur vie, dit recueil Barbin, paru en 5 volumes en 1692, et attribué à Fontenelle, est souvent considéré comme la première véritable anthologie de la poésie française. Cette entreprise représente surtout un discours sur la poésie française et son histoire, énoncé dans une forme éditoriale visant à en pérenniser la mémoire. Une mise en ordre du patrimoine littéraire national s’y opère, qui soulève des enjeux sociaux, politiques et idéologiques. Que signalent la sélection des auteurs, des textes, de leurs versions, ainsi que leur organisation dans les différents volumes ? Quelle vision de la pratique de la poésie et de ce qu’est un poète promeuvent ces gestes éditoriaux, ainsi que les notices qui les accompagnent ? Au-delà du rôle de manifeste de la poésie galante ou de bilan du classicisme qu’on a souvent donné au recueil Barbin, les articles rassemblés dans ce volume éclairent ses enjeux sous un nouveau jour en croisant plusieurs approches, telles que l’analyse des principes et des effets des choix anthologiques, celle des conceptions de l’histoire des hommes de lettres, des formes poétiques et de la langue que met en jeu le recueil, ou encore l’étude de la dimension éditoriale, juridique et économique impliquée par ce mode spécifique de publication.

    Voir la revue.
    Voir le colloque de préparation « Une Histoire de la Poësie Françoise, par les Ouvrages mesmes des Poëtes » ? Le Recueil Barbin (1692) des 3 et 4 mai 2018.


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°17, 2020
    « Recueillir, lire, inscrire. Recueils et anthologies à l’époque moderne »

    Mathilde BOMBART, Maxime CARTRON et Michèle ROSELLINI (dir.)

    Revue en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°17, 2020 [parution 26 janvier 2021]
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition réalisé par Isabelle TREFF

    Ce volume est le résultat du travail mené pendant deux ans (2017-2019) au sein du Groupe d’analyse de la dynamique des genres et des styles (GADGES) rattaché à l’équipe de recherche IHRIM-Lyon 3, autour du phénomène éditorial que constitue la publication massive de recueils et d’anthologies en France à l’époque moderne. À partir des cas exposés au fil des séances, nous avons pu concrètement constater que, de la fin du Moyen Âge à l’époque des Lumières, le recueil a embrassé tous les genres littéraires et la plupart des domaines de savoir, en visant un lectorat progressivement élargi. Or, si l’anthologie – qui est un cas particulier du recueil mais également un genre à part entière – a donné lieu à des études historiques et littéraires spécifiques, le recueil – sous sa forme éditoriale et plus encore sous sa forme bibliographique (le recueil factice) – restait un objet à construire, au croisement de plusieurs disciplines, principalement l’histoire de l’édition, l’histoire littéraire et l’histoire de la lecture. Cette recherche a pris la forme d’un séminaire mensuel, dont les contributions composent le numéro 17 de la revue Pratiques & formes littéraires 16-18. Cahiers du GADGES. Le numéro suivant (n° 18, 2021) accueille un ensemble complémentaire, fruit d’une journée d’étude consacrée à la catégorie de « recueil factice ». Avec le numéro 16 (2019), sur le « recueil Barbin » (1692), ces volumes composent un triptyque qui permet de mieux comprendre la place décisive de la forme recueil dans la formation du champ littéraire de la première modernité et, plus largement, dans la constitution et la transmission des savoirs de ce temps.

    Voir la revue.
    Voir les séminaires de préparation « Lire par morceaux : lecteurs et lectures de recueils et d’anthologies (16e-18e siècle) » 2017-2018 et « Lire, recueillir, inscrire : recueils et anthologies (XVIe- XVIIIe siècle) » 2018-2019.


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°18, 2021
    « Recueils factices. De la pratique de collection à la catégorie bibliographique »

    Mathilde BOMBART (dir.)

    Revue en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°18, 2021 [parution 29 mars 2022]
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition réalisé par Isabelle TREFF

    Prolongeant les travaux du séminaire sur les recueils menés au sein de l’IHRIM et du groupe de travail GADGES entre 2017 et 2020 (voir les deux numéros précédents de Pratiques & formes littéraires : sur le Recueil Barbin (1692) et sur Recueillir, lire, inscrire), ce numéro s’intéresse à une notion qui, bien que très couramment utilisée dans les catalogues de bibliothèque et les écrits bibliographiques pour désigner des volumes de toutes époques et de tous domaines, n’a encore donné lieu à aucune étude spécifique d’ensemble. L’expression de « recueil factice » désigne un volume relié dans lequel ont été agrégés des écrits (imprimés, mais aussi manuscrits, ou mixtes) qui n’ont pas été produits ensemble, qui ont souvent connu une circulation autonome, et n’ont pas (a priori) été pensés pour être réunis. La constitution d’un recueil factice résulte d’opérations après coup, soit de gestes d’assemblage et de reliure, réalisés par des acteurs divers et souvent mal identifiés : collectionneurs et lecteurs, bibliothécaires, libraires, éditeurs ou imprimeurs… Ces études visent à éclairer la fabrication et l’usage de ce type de volume qui représente un vecteur essentiel, même si souvent méconnu, de l’accès aux écrits du passé, en mettant en évidence ses fonctions et ses destinations, ainsi que les logiques intellectuelles et bibliographiques qui y sont à l’œuvre.

    Voir la journée d’études de préparation du 3 mai 2019.
    Voir la revue.


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°19, 2022
    « Rire des affaires du temps (1560-1653). L’actualité au prisme du rire »

    Flavie KERAUTRET (dir.)

    Revue IHRIM en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°19, 2022 [parution 1er février 2023]
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition réalisé par Isabelle TREFF et Paul GAILLARDON

    Les différents articles de ce volume étudient comment les écritures comiques permettent de décrire et de commenter l’actualité, voire de la configurer et de la susciter en la publiant. Le rire y apparaît autant comme un instrument susceptible d’offrir un regard critique sur le présent que comme un outil capable de contribuer à hiérarchiser les données du réel et à définir ce que serait l’actuel et ce qui, en tant que tel, devrait intéresser, voire préoccuper les lecteurs.

    Voir la revue.


    Pratiques & formes littéraires n°20, 2023
    « Libelles en quête d’auteurs ? »

    Karine ABIVEN, Delphine AMSTUTZ, Alexandre GODERNIAUX et Adrienne PETIT (dir.)

    Revue IHRIM en ligne sur la plateforme Prairial
    n°20, 21 décembre 2023
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition : Isabelle TREFF

    La figure du libelliste est aussi insaisissable que l’est la définition du libelle (petit livre au sens matériel, et/ou pamphlet au sens fonctionnel d’écrit polémique). On reconnaît pourtant facilement les libelles à leurs caractéristiques éditoriales proches (formats stéréotypés, nombre de pages restreint, coordonnées éditoriales minimales, présentation dégradée) et à leur teneur polémique. Mais une autre régularité apparaît : leur auteur est rarement mentionné. Les libelles, parfois définis par la négative comme des « imprimés non-livres » (non-book printed material), pourraient aussi bien être dits « imprimés sans auteurs » (no-author printed material). Ainsi, en dépit de leur grande hétérogénéité à d’autres égards, ils peuvent être interrogés sous un angle commun : comment se construit leur origine énonciative ? Le présent numéro propose de revenir sur la question de la figure du libelliste au miroir de celle de l’auteur, entre le xvie et le xviiie siècles, l’âge d’or des libelles.