La naissance des académies protestantes et la diffusion du modèle

Lausanne (1537), Strasbourg (1538)

Monique VÉNUAT et Ruxandra VULCAN (dir.)

coll. « IHRIM Clermont-Ferrand »
Clermont-Ferrand, PUBP (Presses de l’université Blaise Pascal)
juillet 2017, 350 p.
ISBN papier 978-2-84516-745-2
ISBN PDF 978-2-84516-746-9

À la suite d’événements mouvementés, la Réforme se dote, dans les années 1530, de lieux d’enseignement nouveaux, évidemment hors de l’Université médiévale, mais avec néanmoins un statut d’institution officielle, soutenus, à la manière du collège royal ou bien des académies italiennes, par le pouvoir politique. Dans la mouvance de la restauration des anciens collèges sacrés, ces institutions sont inscrites dans une nouvelle culture qu’elles désirent promouvoir.
Ce livre a fédéré des spécialistes afin de mettre en valeur non seulement la renovatio théologique, mais également celle des arts libéraux, en particulier des trois arts du langage, la rhétorique, la dialectique et la poétique, de même que la nouvelle pédagogie dialogique, sans oublier l’enseignement des trois langues anciennes ni la fondation de bibliothèques. Le propos est de renouveler la question dans toute son envergure en l’actualisant dans l’histoire : vient d’abord l’apport zürichois de la Schola tigurina, puis la fondation de l’Académie de Lausanne, et son influence sur les trois académies méridionales de Nîmes, Die et Orange, et celle de l’Académie de Strasbourg, un an après Lausanne, et son influence dans le sud de l’Allemagne puis en Hollande et dans l’Europe centrale jusqu’à la constitution d’un réseau protestant de la Mer noire.

Monique Vénuat, membre de l’UMR IHRIM, est professeur émérite de l’université Clermont-Auvergne. Spécialité : Histoire des idées et Civilisation anglaise de la Renaissance. Elle est l’auteur d’une thèse d’État sur l’archevêque Thomas Cranmer et la controverse eucharistique en langue anglaise. Sa recherche porte sur les questions confessionnelles de la période de la Réforme, les controverses dogmatiques, la rhétorique, l’eschatologie et l’apocalyptique.

Chercheuse HDR (associée à l’université Paris-IV Sorbonne), les travaux et publications de Ruxandra I. Vulcan sur l’Humanisme et la Réforme sont volontiers d’orientation interdisciplinaire sur le dialogue français de la Renaissance (Savoir et rhétorique dans les dialogues entre 1515 et 1550, Hambourg, Lit-Verlag, 1997, soutenu par le SNF et la Sorbonne ; Le dialogue renaissant et l’écriture des savoirs, HDR, 2006) ; puis l’édition critique des Dialogues du désordre de Pierre Viret (1545), Genève, Labor et Fides, 2012, e.a.

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