Le Théâtre de Jean Genet

Olivier NEVEUX

coll. « Le théâtre de »
Lausanne, Éditions Ides et Calendes,
1er octobre 2016, 128 p.
ISBN 978-2-82580-269-4

Le théâtre de Jean Genet (1910-1986) se compose d’une poignée de pièces : Les Bonnes, Haute surveillance, Elle, Splendid’s, Le Balcon, Les Nègres, Les Paravents… Cette œuvre majeure a suscité le scandale tout autant qu’elle a intéressé parmi les plus grands metteurs en scène du XXe siècle : Roger Blin, Peter Brook, Peter Stein, Peter Zadek, Victor Garcia, Patrice Chéreau… Elle ne ressemble qu’à elle-même. Lyrique, poétique, anti-réaliste, elle exacerbe le « fictif », le semblant, l’illusion. Elle est politique mais d’une drôle de politique, acharnée à arpenter le territoire du négatif. Elle est, en effet, écrite « contre » : contre les Blancs, l’ordre, la société, contre Genet lui-même. Mais elle se révèle être aussi un fabuleux chant d’amour adressé au théâtre. Car si Genet n’a jamais caché son indifférence ou son mépris pour les spectacles de son temps, il l’a fait au nom d’une idée unique de ce que le théâtre devrait être. « Que perdrait-on si l’on perdait le théâtre ? », demandait-il en 1967. Une telle question ne se pose pas moins aujourd’hui. Le Théâtre de Jean Genet essaie, tant que faire se peut, d’y répondre et, pour cela, de suivre les pistes qu’indiquent ses pièces et ses nombreuses réflexions (lettres, préfaces, essais) sur le théâtre.

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