Publications


    Balzac. Le Cousin Pons

    Céline DUVERNE et Florence BALIQUE

    coll. « Clefs Concours Letttre XIXe siècle »
    Paris, Atlande
    novembre 2018, 300 p
    ISBN 978-2-35030-537-0

    Céline DUVERNE est doctorante à l’IHRIM, agrégée de Lettres modernes.
    Florence BALIQUE est professeure agrégée en Lettres modernes et docteure en littérature française.


    Benjamin Constant : l’esprit d’une œuvre

    Jean-Marie ROULIN et Éric BORDAS (dir.)

    coll. « Le XIXe siècle en représentation(s) »
    Saint-Étienne, Publications de l’université de Saint-Étienne,
    10 janvier 2019, 228 p.
    ISBN 978-2-86272-713-4

    Doué d’une parole précise et cinglante, Benjamin Constant a été un journaliste et un homme politique de premier plan, depuis les dernières années de la Révolution jusqu’à la fin de la Restauration. Ses écrits politiques constituent un jalon essentiel de la réflexion sur les fondements de la société démocratique et de la vie parlementaire, en France comme dans le monde. Dans le domaine de la création littéraire, le cursif Adolphe s’est imposé une œuvre majeure du roman à la première personne, et ses journaux des chefs-d’œuvre de l’écriture intime. Ouvrant une perspective nouvelle à la connaissance de Constant par la largeur du corpus envisagé, cet ouvrage analyse l’écriture, le style, la manière, tout ce qui fait la spécificité de l’esprit d’une œuvre qui ne ressemble à aucune autre : de la fiction littéraire aux essais politiques, de l’histoire de la religion à la réflexion sur le théâtre, c’est un art exemplaire de l’analyse et de l’argumentation, un style singulier qui nous est révélé.

    Les auteurs

    Jean-Marie ROULIN (université de Lyon Saint-Étienne — UMR IHRIM) a notamment publié Chateaubriand, l’exil et la gloire (Champion, 1994), Les Romans de la Révolution 1790-1912 (A. Colin, 2014 ; co-dir. avec A. Déruelle), et édité Adolphe, (GF, 2011) et les Journaux intimes de Constant (Gallimard « Folio », 2017 — Prix « Benjamin Constant » 2018).
    Éric BORDAS est professeur de stylistique à l’École normale supérieure de Lyon. Parmi ses publications : Balzac, discours et détours (PUM, 1997), Les Chemins de la métaphore (PUF, 2003), « Style ». Un mot et des discours (Kimé, 2008).


    Berlioz, poète et théoricien de l’orchestre.
    Regards sur le Grand Traité d’intrumentation et d’orchestration modernes

    Emmanuel REIBEL et Béatrice DIDIER (dir.)

    coll. « Le dialogue des arts »
    Paris, Honoré Champion
    7 novembre 2019, 256 p.
    ISBN 978-2-7453-5127-2

    Hector Berlioz publie en 1843 un Grand Traité d’instrumentation et d’orchestration modernes dont il donne une édition augmentée de « L’art du chef d’orchestre » en 1855 : il y manifeste de façon éclatante sa créativité de musicien et d’écrivain. Ce volume tente de montrer l’originalité de sa démarche à une époque où la facture instrumentale se développe considérablement, mais où Berlioz est presque l’un des seuls à mener en France une réflexion d’ensemble sur l’orchestre. Dans ce texte surprenant, où se mêlent rêve utopique sur l’orchestre idéal et conseils très précis livrés aux instrumentistes et aux chefs, envolées lyriques et analyses d’exemples musicaux, l’orchestre apparaît comme un vaste théâtre où se joue l’avenir de l’art. Livre de chevet de plusieurs musiciens français, de Camille Saint-Saëns à Maurice Ravel, l’ouvrage est mieux accueilli encore à l’étranger, en Russie, en Allemagne et en Angleterre. Ce traité riche en perspectives sur la musique et la société futures concerne-t-il encore les musiciens de notre temps ? C’est ce qu’interroge cet ensemble d’études qui, nous l’espérons, ne manque pas d’actualité.

    Béatrice DIDIER, professeur émérite à l’ENS (Ulm), a consacré une partie de ses travaux aux rapports de la musique et de la littérature, depuis La Musique des Lumières (PUF, 1985), jusqu’à Enserrer la musique dans le filet des mots (Hermann, 2019), sans oublier Le livret d’opéra en France au XVIIIe siècle (Oxford, 2013). Emmanuel REIBEL, professeur de musicologie à l’Université Lumière Lyon 2 et membre de l’Institut universitaire de France, a notamment écrit Faust, la musique au défi du mythe (Fayard, 2008) et Comment la musique est devenue « romantique », de Rousseau à Berlioz (Fayard, 2013).


    Bestiaire moral dit « de Gubbio »

    Anonyme

    Présentation, traduction et note par Sylvain TROUSSELARD.
    coll. « Classiques français du Moyen Âge. Traductions »
    Paris, Honoré Champion
    18 janvier 2022, 200 p.
    ISBN 978-2-7453-5644-4

    Le Bestiaire moral dit « de Gubbio » est le seul témoignage dans la littérature italienne médiévale d’un bestiaire rimé. Ce corpus anonyme est composé de soixante-quatre sonnets découverts presque par hasard dans une bibliothèque privée à la fin du XIXe siècle. Les poèmes mettent en place un enseignement sur le modèle d’une démonstration essentiellement basée sur l’analogie dont l’objectif entre pleinement dans le cadre de la production morale et didactique italienne médiévale.


    Bibliographie des Psaumes imprimés en vers français
    1521-1900 (en quatre tomes)

    Jean-Michel NOAILLY, Jean-Daniel CANDAUX, Bettye Thomas CHAMBER (éd.)

    coll. « Histoire et civilisation du livre »
    Genève, Droz
    21 juillet 2022, 1720 p.
    ISBN 978-2-600-06387-6
    Auteur IHRIM : Jean-Michel NOAILLY

    Le Livre des Psaumes, premier des autres livres (Ketuvim) de la Bible hébraïque, présente des modèles de prière pour le croyant tant est grande la variété de leurs thèmes, qu’il s’agisse de « Louanges » – titre sous lesquels ils étaient originalement désignés –, d’hymnes, d’appels au secours ou encore d’instructions. Bien que les psaumes de la Bible hébraïque représentent dans le monde juif ancien ou moderne des poèmes liturgiques, seules les Églises réformées les ont utilisés en langue française dans leur culte, les autres confessions ne tolérant qu’un usage privé de ces textes en français. Les psaumes de Clément Marot et Théodore de Bèze sont bien connus ; publiés pour la première fois au complet en 1562, après quelques éditions partielles à l’initiative de Jean Calvin, ils sont à la base de toutes les révisions ecclésiales réformées ultérieures. Les traductions catholiques des 150 psaumes par Philippe Desportes, Antoine Godeau et bien d’autres poètes ont eu du succès à leur époque. Le lecteur découvrira sans doute nombre d’auteurs ou de textes aujourd’hui oubliés, voire inconnus. La présente publication a recensé toutes les éditions imprimées en vers français de 1521 à 1900, contenant au moins un psaume en vers et en français. Ce sont donc plus de 3 600 éditions différentes qui sont prises en considération et classées par ordre chronologique sans distinction de confession, émanant de plus de 600 poètes et représentées par quelque 24 000 localisations tant dans des bibliothèques françaises qu’étrangères.


    Boileau poète
    « De la voix et des yeux… »

    Delphine REGUIG

    coll. « Lire le XVIIIe siècle », 42
    Paris, Classiques Garnier
    27 juillet 2016, 386 p.
    Broché, ISBN 978-2-406-05879-3
    Relié, ISBN 978-2-406-05880-9

    Résumé

    Que signifie être poète dans les années 1650-1710 ? Conscient des obstacles, Boileau cherche à répondre en faisant entendre une voix portée par l’indignation satirique et par l’ambition du sublime. Cette parole de lecteur, ardente et lointaine à la fois, ouvre la modernité poétique.
    What does it mean to be a poet in the period between 1650 and 1710 ? Aware of the difficulties, Boileau seeks to answer the question by raising a voice charged with satirical indi¬gnation and sublime aspiration. This reader’s language, at once ardent and detached, marks the advent of poetic modernity

    L’auteur

    Maîtresse de conférence à l’université Paris-Sorbonne, Delphine REGUIG est membre du laboratoire CELLF (centre d’étude de la langue et des littératures françaises) et membre associé de l’IHRIM.


    Boileau, Satires et Art poétique

    Delphine REGUIG et Claire FOURQUET-GRACIEUX

    coll. « Clefs-concours - Lettres XVIIe siècle »
    Neuilly, Éditions Atlande,
    novembre 2020, 352 p.
    ISBN 9782350306841

    LA référence pour l’agrégation de Lettres.

    Les autrices

    Delphine REGUIG est professeure de Littérature française du XVIIe siècle à l’université Jean Monnet de Saint-Étienne. Ses travaux, qui se situent au croisement de l’histoire des idées et de la poétique, ont donné lieu à des publications parmi lesquelles on peut compter Le Corps des idées : pensées et poétiques du langage dans l’augustinisme de Port-Royal (Arnaud, Nicole, Pascal, Mme de Lafayette, Racine , Paris, Champion, 2007 et Boileau poète. « De la voix et des yeux... », Paris, Classiques Garnier, 2016. Elle a rédigé, à destination du public étudiant, l’ouvrage Histoire littéraire du XVIIe siècle, Paris, Armand Colin, collection « Cursus », 2017. Elle est actuellement responsable de l’édition critique en ligne du Parallèle des Anciens et des Modernes de Charles Perrault ().

    Claire FOURQUET-GRACIEUX travaille en stylistique et en rhétorique. Sa recherche porte sur la singularité des textes du XVIIe siècle (œuvre de Tristan L’Hermite, vers de Corneille, psaumes mis en français) à la lumière de la pratique de la réécriture : traduction, paraphrase, variantes prose/vers, liens entre poésie lyrique et poésie dramatique.


    Boppin’ with Django.
    L’influence du be-pop sur le langage tardif de Django Reinhardt

    Pierre FARGETON

    coll. « Pensée musicale »
    Sampzon (07), Éditions Delatour France
    mars 2021, 140 p.
    ISBN 9782752104274

    À l’aube des années 1950, alors qu’il revient à peine d’une tournée décevante aux États-Unis avec Duke Ellington, Django Reinhardt est parmi les premiers musiciens européens à sauter dans le train du be-bop, ce « jazz moderne » inventé par Charlie Parker, Dizzy Gillespie et quelques autres. Un temps assigné à résidence d’un supposé « jazz manouche », Django montre rapidement qu’il n’est pas confiné dans le style qui a fait avant-guerre sa renommée au sein du Quintette du Hot Club de France. Auprès de la jeune génération de jazzmen parisiens qui tente d’imposer le be-bop en France (Hubert Fol, Pierre Michelot, Roger Guérin…), Django ouvre au Club Saint-Germain une fertile nouvelle période créatrice, qui ne sera refermée que par sa disparition subite en 1953.

    Amplification de la guitare acoustique, guitare électrique, abandon de la « pompe » de la guitare pour le jeu plus moderne de pianistes comme Maurice Vander ou Martial Solal, recherche d’un son tonitruant permettant une expressivité plus bop que swing, thèmes d’un tout nouveau cru (Nuits de Saint-Germain des Prés, Flèche d’Or, Anouman…), vocabulaire d’improvisation renouvelé à l’aune des trouvailles du be-bop ; à travers une analyse musicale poussée du langage de Django Reinhardt entre 1947 et 1953, ce livre s’attache à décrire et comprendre les mutations du langage reinhardtien sous l’influence du be-bop.


    Bruno et Montaigne.
    Chemins de la modernité

    Saverio ANSALDI, Raffaele CARBONE (dir.)

    coll. « Constitution de la Modernité »
    Paris, Classiques Garnier
    18 novembre 2020, 238 p.
    ISBN 978-2-406-10362-2
    Directeurs d’ouvrage IHRIM :
    Saverio ANSALDI, Raffaele CARBONE

    Malgré la différence des approches et des exigences théoriques, des idées et des thématiques communes se dégagent des ouvrages de Montaigne et de Bruno, notamment la remise en question de l’ontologie hiérarchique, l’importance des différences et des liens entre les êtres, l’idée d’un cosmos marqué par le sceau du devenir, une vision problématique de la civilisation et du progrès des peuples. En insistant également sur le contexte politique et culturel commun dans lequel leurs interrogations s’inscrivent, cet ouvrage explore pour la première fois les relations entre Montaigne et Bruno dans la perspective d’une confrontation spéculative qui se focalise aussi bien sur la rhétorique et l’éthique que sur l’ontologie et l’anthropologie.

    Ce volume recueille les actes de la journée d’études organisée le 11 décembre 2014 à l’ENS de Lyon avec la collaboration du Collegium de Lyon et le soutien de l’Institut d’histoire de la pensée classique (IHPC qui a fusionné depuis avec le LIRE pour devenir l’IHRIM).


    Bulletin hispanique n°124-1, 2022
    Portes et seuils au Siècle d’Or

    Nathalie DARTAI-MARANZANA et Philippe MEUNIER (dir.)

    Édité par les Presses universitaires de Bordeaux
    juin 2022, 372 p.
    ISBN : 979-10-300-0844-9
    et sur OpenEdition :https://doi.org/10.4000/bulletinhispanique.14784
    Mis en ligne sur Cairn.info le 25/07/2022

    Présentation de Nathalie DARTAI-MARANZANA et Philippe MEUNIER

    Puertas y umbrales en el Siglo de Oro

    Doors and thresholds in the Golden Age

    Les treize articles de l’ouvrage interrogent le concept de « seuil » dans la littérature et l’iconographie des XVIe et XVIIe siècles espagnols, entendu dans sa dimension matérielle et architecturale et envisagé dans sa double valence spatiale et temporelle. Ils montrent que le seuil, ouvert sur l’espace domestique ou intime, donne la pleine mesure de sa potentialité dramatique et de sa rentabilité symbolique non seulement dans les intrigues romanesques et théâtrales mais aussi dans le discours poétique depuis l’Antiquité. De même, dans l’iconographie, la porte ouverte devient un point de fuite et apporte la perspective vers un hors champ suggéré par le peintre.

    Avec le soutien de l’université Bordeaux Montaigne, le CRISOL 16/17 et l’UMR 5317 – IHRIM (Institut d’histoire des représentations et des idées dans les modernités), sous la tutelle du CNRS, de l’ENS de Lyon, des universités Lumière-Lyon 2, Jean-Moulin-Lyon 3, Jean-Monnet-Saint-Étienne et Clermont Auvergne.
    Ce numéro est issu du colloque éponyme organisé les 18-19 janvier 2018.


    Cahier du Gadges n° 14, 2016
    « Le clair-obscur du visible Fénelon et l’image »

    Olivier LEPLATRE (éd.). Préface de François-Xavier CUCHE

    Diffusion Librairie Droz
    n° 14, 2016 (sorti le 21 juin 2017)
    ISBN 978-2-36442-074-8
    ISSN 1950-974X

    Emblème d’un siècle ambivalent vis-à-vis des arts de représentation, iconolâtre autant qu’iconophobe, Fénelon témoigne dans son œuvre d’un complexe du visible. Chez lui, dialoguent en tension les plus grandes réticences et l’intérêt stratégique voire le goût profond pour l’image. Les études rassemblées ici sondent et comparent les divers pans d’un corpus divers qui assemble fictions, essais pédagogiques et esthétiques, et bien entendu prose spirituelle. Ce balayage permet une grande pluralité des approches qui saisissent par la nuance voire le paradoxe les enjeux et les sou bassements d’une pensée, d’une croyance et d’une sensibilité à la fois inquiétées et passionnées par le pouvoir de l’image. Pour partie, Fénelon met en soupçon, éventuellement refuse les images, jugées risquées parce que séductrices, trompeuses, illusoires (le pur amour quiétiste est fondamentalement sans vision). Mais il sait aussi ne pouvoir se passer du régime de l’image, concrète et mentale, pour toucher et persuader les hommes auxquels il s’adresse et que les sens rendent incapables de s’élever spontanément à l’abstraction des idées ou de la foi. Le lecteur trouvera dans le présent volume un croisement de perspectives : spirituelles, littéraires, stylistiques, esthétiques, didactiques, éditoriales… L’enquête conclut alors à la place centrale et éminemment problématique que l’œuvre de Fénelon n’a cessé d’entretenir avec les différents modes de la figuration.


    Cahiers de Biblia Patristica n° 15, 2015
    Le miel des écritures. Cahiers de Biblindex 1

    Smaranda MARCULESCU BADILITA et Laurence MELLERIN (dir.)

    Cahiers de Biblia Patristica, 15
    Brepols
    juin 2015, 364 p.
    ISBN : 978-2-503-55552-2
    ISSN 0982-3468

    Résumé

    Ce volume est issu du séminaire de recherche qui se réunit chaque mois à l’Institut des Sources Chrétiennes (Lyon) et accompagne le développement du projet BIBLINDEX (http://www.biblindex.org), dont l’objectif est la constitution d’un index exhaustif, en ligne, des citations et allusions bibliques présentes dans les textes chrétiens, occidentaux et orientaux, de l’Antiquité tardive et de ses prolongements médiévaux.
    Débutant par le retour d expérience d étudiants angevins, les contributions traitent d’abord du judaïsme hellénistique, avec Philon d’Alexandrie et Flavius Josèphe, pour aborder ensuite l’époque patristique. Après Cyrille de Jérusalem, les Pères cappadociens et Jean Chrysostome font l’objet de trois chapitres complémentaires. Du côté latin, deux études sont consacrées à Ambroise de Milan : l’une transversale, sur ses usages de Vieilles Latines, l’autre spécifique à une œuvre, le De Helia.
    Le Miel des Écritures invite donc le lecteur dans les ateliers, ou plutôt dans les ruches – pour reprendre une image de Jean Chrysostome – du projet Biblindex et, à travers les recherches qu’il rend possibles, dans les ruches des auteurs étudiés, là ou exégètes, historiens, catéchètes, prédicateurs, théologiens, évêques butinent inlassablement la prairie de fleurs des Écritures.


    Cahiers de l’AIEF n° 74, mai 2022
    « Actualité de Montesquieu »

    Catherine VOLPILHAC-AUGER (dir.)

    Édité par l’Association internationale des études françaises
    EAN 9782913718234

    Les études sur Montesquieu font l’objet d’un renouvellement considérable depuis plusieurs années : l’édition de ses Œuvres complètes et la création de plusieurs sites d’information et d’édition en libre accès (sur le site de l’ENS de Lyon, IHRIM), permettent des lectures plus approfondies, renforçant l’histoire de la presse, mais aussi les études sur la diffusion des idées fondatrices de la pensée moderne. Et le château de La Brède lui-même fait peau neuve pour s’ouvrir aux visiteurs…

    Cinq membres de l’IHRIM et deux associées ont participé à ce volume.

    Les 4 premières communications mettent en valeur les réalisations de l’IHRIM (Œuvres complètes de Montesquieu imprimées et en ligne, et tous les sites Montesquieu créés par l’IHRIM à l’ENS de Lyon). Les quatre suivantes témoignent de la fécondité des recherches actuelles sur Montesquieu.

    Table des matières

    Catherine Volpilhac-Auger (IHRIM), Introduction : « Montesquieu, penseur inactuel. Un état présent des recherches »

    Catherine Volpilhac-Auger (IHRIM) : « L’édition des Œuvres complètes de Montesquieu »

    Maud Ingarao, Nathalie Arlin, Nadine Pontal (IHRIM) : « Montesquieu en ligne »

    Christian Albertan (Valenciennes) : « Les apports de la Correspondance de Montesquieu »

    Myrtille Méricam-Bourdet (IHRIM) : « Montesquieu et le Mercure de France »

    Flora Champy (Princeton, membre associé de l’IHRIM) : « Lire Montesquieu à l’heure de la "théorie critique" »

    Eszter Kovács (Budapest, membre associé de l’IHRIM) : « Lire Montesquieu en d’autres langues aujourd’hui : attentes et difficultés »

    Isabelle Oberson (Château de La Brède) : « Montesquieu à La Brède, d’hier à aujourd’hui »

    Consultez les Actualités du site Montesquieu.


    Cahiers du Gadges n°13, 2015
    « L’âge de la connivence : pour lire entre les mots à l’époque moderne »

    Ariane BAYLE, Mathilde BOMBART et Isabelle GARNIER (dir.)

    Diffusion Librairie Droz
    n° 13, 2015 [parution juin 2016], 306 p.
    ISBN 978-2-36442-050-2
    ISSN 1950-974X

    La connivence est une notion qui travaille bien des discours au quotidien : qu’elle soit promue comme un ferment de séduction par les concepteurs de nouvelles marques commerciales (qui jouent sur la dimension de complicité implicite qu’elle véhicule) ou qu’elle soit rejetée par les observateurs de la vie politique condamnant la collusion des intérêts privés et publics (à partir du sens étymologique de « complicité morale consistant à fermer les yeux sur la faute de quelqu’un »), elle semble être un outil de description efficace du jeu social. Pour autant, elle n’a que très peu fait l’objet d’une attention spécifique : mobilisée souvent en passant, elle n’a pas été théorisée en tant que notion opératoire dans le domaine des lettres ni des sciences humaines. Cet intérêt pour le type de liens, de pratiques et de discours que recouvre l’idée de connivence n’est pas l’apanage du monde contemporain. Un regard jeté vers le passé montre également son importance à l’époque moderne, du XVIe au XVIIIe siècle : dans le champ littéraire en particulier sont mises en œuvre des formes de connivence spécifiques, entre auteurs, ou entre auteurs et publics, reliées à des conditions historiques précises de production et de publication des œuvres. C’est cette période, que nous désignons par « l’âge de la connivence », qui est placée au cœur de la présente enquête.
    Prolongeant les derniers travaux des Cahiers du GADGES qui portaient sur des modes de relation entre auteurs et lecteurs dans diverses situations de conflit (Polémique en tous genres, 2009 ; Genres et querelles littéraires, 2011 ; L’art de la conciliation, 2013), l’étude de la connivence explore une des manières dont se manifeste dans l’espace littéraire le regroupement de communautés sociales ou idéologiques. Plus largement, notre pari est aussi de faire de la connivence un outil utile pour décrire et comprendre à l’époque moderne le rapport des discours et des écrits, voire des œuvres d’art, à un public ciblé : nous la définissons comme la mise en place volontaire d’un dispositif, le plus souvent textuel, adressé à un ou plusieurs destinataires, et supposant l’existence d’un tiers exclu. À partir de cette réflexion théorique, ce volume offre l’analyse de cas concrets qui rendent perceptible au lecteur du XXIe siècle une « intelligence secrète active » qui peut lier les auteurs, entre eux comme à leurs publics.


    Cahiers du Gadges n°15, 2018
    « L’imaginaire des langues. Représentations de l’altérité linguistique et stylistique (XVIe-XVIIIe siècle) »

    Sabine LARDON et Michèle ROSELLINI (dir.)

    Diffusion Librairie Droz
    n° 15, 2018 [parution juin 2019], 320 p.
    ISBN 978-2-36442-081-6
    ISSN 1950-974X

    Dans son acception conceptuelle large, qui se développe depuis la fin du XIXe siècle, la notion d’imaginaire s’est étendue ces deux dernières décennies au champ de la linguistique. L’imaginaire des langues a suscité des recherches novatrices portant aussi bien sur l’historiographie du discours de promotion de la langue française et sur les représentations des styles littéraires, que sur le pluri- et multilinguisme dans les territoires de la francophonie ou encore la pratique des langues régionales. L’on ne peut toutefois envisager un imaginaire identitaire, quel que soit son champ d’application, sans le penser en regard d’une altérité linguistique. Or, entre le début du XVIe siècle et la fin du XVIIIe, se développe une intense réflexion sur les langues suscitée par la convergence de divers faits politiques et culturels : reconnaissance en Europe des langues vernaculaires comme langues nationales, concurrence du latin comme réceptacle et véhicule de la culture lettrée, confrontation avec les langues « exotiques » mises en lumière par la vaste entreprise de colonisation et d’évangélisation des espaces amérindien, asiatique et africain. Autant de situations propices à la perception d’une altérité dans la mise en contact des langues que de cas constitutifs de l’identité linguistique. Cette tension entre identité et altérité affleure dans les traités de l’époque destinés à promouvoir la langue vernaculaire ou, au contraire, à légitimer la diversité linguistique. Elle s’éclaire aujourd’hui, dans un anachronisme fécond, des réflexions sur la polyglossie et le multiculturalisme. Elle se prolonge, ou se redouble, à l’intérieur du même espace linguistique, par les partis pris lexicaux, stylistiques, génériques qui constituent autant de langages singuliers diffractant en de multiples éclats une même langue. Ce volume permettra dès lors d’explorer le champ de déploiement de l’imaginaire des langues, dans ses modes de représentation de l’altérité linguistique, sur un plan à la fois linguistique, culturel et littéraire, qu’il s’agisse de revendiquer, voire de construire, une langue identitaire et distinctive, d’accepter ou de refuser la pluralité linguistique, d’envisager dans la rivalité ou l’harmonie la langue de l’autre ou encore de construire par l’écart ou l’acquisition une identité linguistique.