Éditions critiques et traductions


L’histoire des idées et des sensibilités requiert comme fondement nécessaire la disponibilité de textes établis avec sûreté, traduits rigoureusement et munis d’un apparat critique et d’une annotation scientifique. Pas plus que pour les études littéraires, il n’y a pas de véritable philosophie sans philologie et le travail au plus près des textes est la meilleure préparation à l’étude des formes, des représentations, des doctrines qui s’y expriment. C’est pourquoi une grande part du travail de notre laboratoire consiste dans un ensemble d’éditions – soit d’œuvres complètes, soit d’ouvrages significatifs. Autour de ce travail éditorial sont organisés colloques, journées d’études et numéros de revues destinés à faire le point à la fois sur l’avancement de la publication, les obstacles qu’elle rencontre, les méthodes pour les surmonter et sur les résultats que ce travail met à la disposition de l’étude des auteurs et des mouvements d’idées. C’est dire que ce versant de notre activité n’est nullement un simple auxiliaire : il est fondamental pour renouveler le regard porté sur les textes canoniques, leurs héritages et leur répertoire d’arguments et de formes d’expression. Il concerne évidemment de grands auteurs reconnus comme tels (Scève, Vivès, Marguerite de Navarre, Bacon, Pascal, Spinoza, Bayle, Lesage, Montesquieu, Voltaire, Condillac, Saint-Simon, Desbordes-Valmore, George Sand, Louise Michel) mais aussi des auteurs moins connus, qui ont cependant joué un rôle clef d’invention ou de diffusion formelles et conceptuelles.