Table ronde « L’aliénation, un “mot malade” ? »


Porteurs du projet

  • Ian BYRD (Ujm-se | Ihrim)
  • Camille SIGNES (Ujm-se| Ihrim)
  • Nina LUTZ (Ujm-se | Ihrim)
  • Théo FAVRE-ROCHEX (univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne | Hiphimo)
  • Mohamed Amine ASSARIKHI (Ujm-se | Eccla)
  • Daria PETLIAEVA (Ujm-Se | Triangle)

Projet junior rattaché à l’université Jean Monnet.

Carnet Hypothèses

La notion d’aliénation semble aujourd’hui difficile à définir de façon univoque. Au cours des vingt dernières années, se sont multipliés les appels à reconstruire ce « mot malade » (Paul Ricœur), victime d’une surcharge de sens en raison de la diversification de ses usages. Pour rendre ce concept à nouveau opérant, une réactualisation semble nécessaire, grâce à un regard tant historicisé qu’interdisciplinaire. Cette première table ronde sera l’occasion d’élaborer collectivement une nouvelle définition scientifique de l’aliénation.

Table ronde n°1

Ian BYRD (Ihrim) : « Aliénation et désaliénation dans la pensée de l’imaginaire de Castoriadis »
Lancelot CLARET (GSRL) : « Aliénation et anomie : perspective latino-américaine »
Marcelo FIGUEROA NUNEZ (Lier-Fyt) : « Le concept d’aliénation selon la théorie de Lacan ».

Il sera également possible d’assister à la séance en ligne (visioconférence) en nous demandant le lien à l’adresse mail d’Ancoli.


Description

Créé au printemps 2024 en réponse à un appel à projets lancé par l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, le laboratoire junior Ancoli (Aliénation(s) et Norme(s) : Croisement d’Outils Littéraires et Interdisciplinaires) mène des activités de recherche autour du concept d’aliénation et ses usages. Ce terme, dans son acception la plus large, désigne le fait de devenir étranger à soi-même et concerne des domaines aussi variés que la psychiatrie, le marxisme, ou encore les théories décoloniales et féministes. La question de l’aliénation nourrit également les champs de la création et de la réflexion esthétique.
Ce concept polysémique qui, après être devenu incontournable dans la pensée sociale et politique d’après-guerre au point de servir de mot d’ordre aux mouvements de 1968, a finalement fait l’objet de critiques légitimes dont nous aimerions préciser les contours.
Ainsi, dans une démarche ancrée dans le présent et tournée vers l’avenir, nous chercherons à interroger la pertinence et les usages actuels d’une notion qui suscite d’ores et déjà un regain d’intérêt en philosophie sociale. Pourquoi ce concept, naguère jugé obsolète, trouve-t-il encore une résonance aujourd’hui ? Dans quelle mesure peut-il être fécond de le redéfinir dans une perspective interdisciplinaire, en dialogue avec des problématiques plus récentes comme l’intersectionnalité ? Enfin, ce concept polysémique peut-il constituer un outil herméneutique fertile pour la théorie littéraire aujourd’hui ?
Tout au long de l’année 2024-2025, nous organiserons des tables rondes à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, chacune dédiée à un des champs d’application du concept d’aliénation, afin de questionner et redéfinir cette notion. Ces rencontres feront l’objet de comptes-rendus publiés sur notre carnet Hypothèses, dans le but de proposer des ressources accessibles à toutes et tous.