« Démystifier l’aliénation mentale »


Porteurs du projet

  • Ian BYRD (Ujm-se | Ihrim)
  • Camille SIGNES (Ujm-se| Ihrim)
  • Nina LUTZ (Ujm-se | Ihrim)
  • Théo FAVRE-ROCHEX (univ. Paris 1 Panthéon-Sorbonne | Hiphimo)
  • Mohamed Amine ASSARIKHI (Ujm-se | Eccla)
  • Daria PETLIAEVA (Ujm-Se | Triangle)

Projet junior rattaché à l’université Jean Monnet.

Carnet Hypothèses

Au programme de la journée

Deux conférences

Yannick LONGUET (UNICOG - NeuroSpin (CEA/Inserm))
« Toutes et tous aliéné·e·s ? Quand les neurosciences redéfinissent l’aliénation. »

Alexandre EL OMEIRI (ENS de Lyon, IHRIM)
« Le problème de l’aliénisme. »

Table ronde n°2
avec la participation de Mathias CABANES, Ismaël BECHLA, Camille MARS et Camille SIGNES.
Le terme d’aliénation paraît inévitablement lié à celui de maladie mentale. Pour autant, cette association est-elle réellement justifiée ? Ne tend-elle pas à enfermer l’aliénation du côté de la pathologie, une confusion d’autant plus problématique qu’elle a été entérinée par les aliénistes ? Par ailleurs, la maladie mentale ne se voit-elle pas, à son tour, réduite à l’idée discriminante d’aliénation ? Cette journée d’étude propose de revisiter la notion d’aliénation mentale à travers des perspectives variées, en offrant un nouvel éclairage sur cette question, en dehors du prisme psychanalytique.

  • Mathias CABANES (Un Chez Soi d’Abord 42) : « Quelle pratique clinique pour le rétablissement en santé mentale ? »
  • Ismaël BECHLA (Ihrim) : « 1838 – 2018, de l’asile d’aliénés à la critique du pouvoir médical »
  • Camille MARS (Hiphimo – Paris I) : « Aliénation sociale et aliénation mentale dans la psychothérapie institutionnelle selon Jean Oury »
  • Camille SIGNES (Jean Monnet, Ihrim) : « Les “extravagances” d’une sainte à la Salpêtrière : le cas de Louise de Néant »

Description

Créé au printemps 2024 en réponse à un appel à projets lancé par l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, le laboratoire junior Ancoli (Aliénation(s) et Norme(s) : Croisement d’Outils Littéraires et Interdisciplinaires) mène des activités de recherche autour du concept d’aliénation et ses usages. Ce terme, dans son acception la plus large, désigne le fait de devenir étranger à soi-même et concerne des domaines aussi variés que la psychiatrie, le marxisme, ou encore les théories décoloniales et féministes. La question de l’aliénation nourrit également les champs de la création et de la réflexion esthétique.
Ce concept polysémique qui, après être devenu incontournable dans la pensée sociale et politique d’après-guerre au point de servir de mot d’ordre aux mouvements de 1968, a finalement fait l’objet de critiques légitimes dont nous aimerions préciser les contours.
Ainsi, dans une démarche ancrée dans le présent et tournée vers l’avenir, nous chercherons à interroger la pertinence et les usages actuels d’une notion qui suscite d’ores et déjà un regain d’intérêt en philosophie sociale. Pourquoi ce concept, naguère jugé obsolète, trouve-t-il encore une résonance aujourd’hui ? Dans quelle mesure peut-il être fécond de le redéfinir dans une perspective interdisciplinaire, en dialogue avec des problématiques plus récentes comme l’intersectionnalité ? Enfin, ce concept polysémique peut-il constituer un outil herméneutique fertile pour la théorie littéraire aujourd’hui ?
Tout au long de l’année 2024-2025, nous organiserons des tables rondes à l’Université Jean Monnet de Saint-Etienne, chacune dédiée à un des champs d’application du concept d’aliénation, afin de questionner et redéfinir cette notion. Ces rencontres feront l’objet de comptes-rendus publiés sur notre carnet Hypothèses, dans le but de proposer des ressources accessibles à toutes et tous.