Charles Fontaine

Responsable scientifique : Élise RAJCHENBACH

Dans la lignée des travaux d’édition et des redécouvertes d’auteurs méconnus de la Renaissance, l’édition des œuvres de Charles Fontaine (1514-ca 1560) vient combler une lacune dans les études seiziémistes, qui, à la suite du mépris affiché les auteurs de la Pléiade, ont largement oublié la figure de Fontaine et le rôle qu’il a joué dans l’évolution de la poésie et dans la transmission de textes centraux de l’humanisme, par le biais de la traduction et de l’édition. Son œuvre abondante présente, pêle-mêle et sans prétention à l’exhaustivité, de la poésie religieuse, des recueils d’étrennes, des épîtres familières, des recueils d’épigrammes ou de formes plus variées, des figures de la Bible, de la poésie gnomique, des textes polémiques, essentiellement liés à la Querelle des Femmes, un épitomé du De Asse de Budé, une traduction d’Augustin, de l’onirocritique, un recueil de médailles associées à leur biographie respective, une édition des œuvres de Clément Marot...

Le but est de proposer au public et aux chercheurs des textes et des outils qui permettent de mieux cerner le paysage humaniste, Fontaine apparaissant comme une figure de référence, régulièrement alléguée et prise pour modèle ou pour repoussoir, et qui s’inscrit au cœur des débats littéraires et linguistiques de son temps. Surtout, son œuvre s’étend sur une période relativement longue, du milieu des années 1530 au début des années 1560, c’est à dire à une période clef de la Renaissance, marquée par le combat puis l’avènement de la Pléiade.

Le site, qui progresse au fur et à mesure des avancées du projet, présente la transcription des œuvres de l’humaniste (en cours), encodées en XML-TEI, des documents d’archives, une édition des parties musicales et leur enregistrement. À terme, le site offrira également une base de données des multiples dédicataires de Fontaine, dont l’œuvre constitue un Facebook du XVIe siècle, ainsi qu’une base des gravures figurant dans les éditions de ses œuvres.

Le projet a rejoint la consortium CAHIER et est membre de la TGHIR Huma-Num.