1624-2024 : Qu’est-ce qu’un événement littéraire ? La querelle des Lettres de Jean-Louis Guez de Balzac (Paris)


Organisation : Delphine AMSTUTZ (Sorbonne Université), Mathilde BOMBART (Université Lyon 2, IHRIM) et Suzanne DUVAL (Université Eiffel)

Les propositions de communication, d’une longueur maximale de 500 mots et accompagnée
d’une courte bio-bibliographie, sont à adresser avant le 15 mars 2024 à Delphine AMSTUTZ
(Delphine.Amstutz sorbonne-universite.fr), Mathilde BOMBART (mathilde.bombart@univ-
lyon2.fr) et Suzanne DUVAL (suzanne.duval univ-eiffel.fr).


Que s’est-il passé en 1624 ? pour l’histoire littéraire, c’est la date de parution du premier volume d’un auteur, Jean-Louis Guez de Balzac (Angoulême, 1597-1652) appelé à une grande postérité pour à peu près deux siècles ; c’est également le début de la polémique que ce recueil, les Lettres, allait susciter, avec une trentaine de pamphlets publiés jusqu’en 1630. Qu’est-ce que la « querelle des Lettres », selon l’expression consacrée par laquelle l’histoire littéraire la désigne ? Au-delà même des Lettres, quelles sont l’importance et les enjeux de l’œuvre de Balzac dans son ensemble ?

À partir du cas Balzac, cette réflexion vise à un double questionnement. D’une part, il s’agit d’interroger les opérations intellectuelles et discursives à l’œuvre dans les récits, les projections, les constructions temporelles de l’histoire littéraire : ses modes de découpage du temps et des réalités du passé ; sa manière de construire ses objets et de leur donner des contextes, souvent très parcellaires. D’autre part, il s’agit de se demander quelle est l’existence de ces scansions et de ces ruptures, dans d’autres contextes et à d’autres échelles que ceux de la seule histoire de la littérature. Par exemple, à quelle échelle et dans quels mondes sociaux les polémiques autour de Balzac existent-elles ? Pour quels acteurs sont-elles intéressantes, ou, simplement, perceptibles, en leur temps, et ensuite ? Dans quelle histoire sont-elles des faits marquants ? Après la querelle même, l’oeuvre de Balzac a rapidement été érigée en modèle ou en repoussoir : quelles scansions permet-elle de marquer dans les discours contemporains ou rétrospectifs sur les belles-lettres ?