Caroline DELESPAUL « Le piano-orchestral en France entre 1835 et 1849 : une écoute de l’œuvre pianistique »

Le jury est composé de :
Mme PENESCO Anne, professeure émérite, Université Lumière Lyon 2, directrice
Mme DOUCHE Sylvie, maître de conférences HDR, Université Paris 4
M. RAMAUT Alban, professeur des universités, Université Jean Monnet Saint-Étienne
Mme BIGET-MAINFROY Michelle, professeure des universités, Université de Tours

Résumé
En France, l’idée d’un piano-orchestral voit le jour durant la première moitié du XIXe siècle. Dès les premières décennies, de nombreux commentateurs reconnaissent dans l’instrument à clavier la capacité de restituer en son sein l’ensemble symphonique. Les écrits instaurent une relation étroite entre le piano et l’orchestre. Dans l’inconscient collectif, le piano ne tarde pas à devenir un « petit-orchestre complet » comme tend à le prouver le discours qui utilise ce qualificatif en tant que référence commune. Dans l’ombre de cette pensée s’élabore l’idée de la pénétration d’une « figure orchestrale » dans l’œuvre pianistique et naît alors l’idée d’un piano-orchestral. L’enjeu principal de cette thèse sera de tenter de définir le piano-orchestral français à travers un travail lié à la réception. Nous faisons en effet l’hypothèse que certaines œuvres pour piano ou certains éléments de celles-ci invitent l’auditeur à effectuer un transfert d’idées entre le piano et l’orchestre ou à reconnaître l’ensemble symphonique au clavier. Le piano-orchestral serait alors une écoute de l’œuvre pianistique. En tant que phénomène lié à la réception de l’œuvre, le piano-orchestral appartient au domaine de la verbalisation de la musique et nous avons donc choisi de l’étudier à travers le prisme du discours musical. Notre ambition étant de définir le piano-orchestral, nous avons décidé d’interroger son élaboration et ses fondements en nous concentrant sur ses prémices. Notre recherche s’étendra donc de 1835 à 1849 ; une période correspondant à la reconnaissance de l’idée jusqu’au début de sa remise en question.