Chateaubriand. Nouvelles perspectives critiques
Comité d’organisation
Fabienne BERCEGOL (Université Toulouse - Jean Jaurès),
Pierre GLAUDES (Université Paris Sorbonne),
Jean-Marie ROULIN (Université Jean Monnet Saint-Étienne).
Voir les actes du colloque
Modalités de soumission
Les propositions retenues seront présentées dans des communications de 25 minutes maximum ou dans des tables rondes ; elles feront l’objet d’une publication. Les propositions de contributions – affiliation institutionnelle, titre de la communication envisagée et brève présentation (1 page maximum) – sont à adresser avant le 30 janvier 2017 au comité d’organisation :
Fabienne BERCEGOL
Pierre GLAUDES
Jean-Marie ROULIN
L’œuvre de Chateaubriand constitue un monument capital de l’histoire littéraire, intellectuelle et politique de la France. Elle aborde en effet l’ensemble des questions qui se posent à la société française entre 1797, date de la publication de son premier livre, l’Essai sur les révolutions, et 1848, moment de la publication, largement posthume, des Mémoires d’outre-tombe. Au moment où est dressé le bilan des Lumières finissantes, elle a contribué à fonder le romantisme et la modernité. Dans l’effervescence fertile des années qui ont suivi la Révolution, une des missions de l’écrivain a été de trouver une langue nouvelle qui dise à la fois le regret du temps perdu et l’aspiration au monde à venir, d’explorer les genres qui correspondent à cette société en mutation. Dans un savant équilibre entre la tradition classique, celle qui va d’Homère et Virgile à Fénelon et une libération de la parole, inspirée par de nouveaux modèles, comme Dante ou Shakespeare, Chateaubriand a bouleversé la poétique des genres, que ce soit dans l’essai, le court roman, la biographie et l’autobiographie. Avec la Révolution, dans le passage des salons de l’Ancien Régime aux Cénacles romantiques, la figure de l’écrivain revêt de nouvelles formes ; il prend la parole dans le nouvel espace public et politique qui se crée. Frappé de plein fouet par un emballement de l’Histoire, Chateaubriand a exprimé cette conscience du temps et du devenir des hommes qui naît avec la Révolution ; sa pratique de l’Histoire scrute un passé disparu dans une perspective à la fois nostalgique et prospective, car le passé constitue un des socles de sa vision politique de la France à venir. Réagissant de manière éclatante à la part matérialiste des Lumières, le Génie du Christianisme réaffirme dès 1802 le rôle de la religion dans la création artistique et littéraire, et y voit le fondement du lien social ; traversée par une inquiétude existentielle, dans un retour de l’augustinisme, son œuvre interroge la place de la foi dans l’expérience individuelle.
De cet écrivain considérable, 2018 marquera le 250e anniversaire. À cette occasion, la Société Chateaubriand, en collaboration avec d’autres institutions (La « Maison de Chateaubriand » - Département des Hauts-de-Seine, l’EA ELH Toulouse - Jean Jaurès, l’UMR CELLF 19-21 Paris Sorbonne, l’UMR IHRIM Saint-Étienne) et avec le soutien des « Commémorations nationales », organise un colloque international qui se tiendra à Paris, dans un lieu à préciser, mardi 5 et samedi 6 juin 2018. Ce colloque vise à susciter de nouvelles approches critiques sur l’ensemble de son œuvre, de l’Essai sur les révolutions aux Mémoires d’outre-tombe, du Génie du christianisme à ses récits de voyage en Italie, en Amérique et en Orient, des romans comme Atala, René ou Les Aventures du dernier Abencérage aux textes de journaux ou à la correspondance, de la stupéfiante biographie qu’est la Vie de Rancé à ses œuvres historiques et politiques. Quatre grands axes de lecture, volontairement ouverts à diverses approches, sont proposés : « Chateaubriand, inquiétude et conviction religieuses » ; « L’auteur Chateaubriand : représentations, réseaux, modèles » ; « Styles et pensée du style » et « Chateaubriand : Histoire et société ». Lire la suite
Comité scientifique
Philippe ANTOINE (Université Blaise Pascal Clermont-Ferrand), Fabienne BERCEGOL (Université Toulouse - Jean Jaurès), Guy BERGER (Président de la Société Chateaubriand), Bernard DEGOUT (Directeur de la Maison de Chateaubriand), Béatrice DIDIER (ENS Paris), Pierre GLAUDES (Université Paris Sorbonne), Nicolas PEROT (Université de Caen Normandie), Aurelio PRINCIPATO (Università degli Studi Roma Tre), Jean-Marie ROULIN (Université Jean Monnet Saint-Étienne), Olivier TORT (Université d’Artois).
Liens utiles :
Société Chateaubriand
Fondation Singer-Polignac