Giacomo Puccini, 1924-2024 : Puccini et la France
Organisation : Jean-Christophe BRANGER (univ. Lyon 2) et Michele GIRARDI (univ. di Venezia, Ca’ Foscari)
Appel à communications
Figure majeure de l’histoire du théâtre lyrique, Puccini rencontre un immense succès en France dès les premières représentations de ses opéras, malgré les réserves récurrentes de la critique qui rejette sévèrement sa musique et ses livrets, souvent jugés vulgaires et sans relief. Les compositeurs français l’ont même durement attaqué et estimé sa musique « commerciale » afin de préserver leurs intérêts sur les scènes nationales, à l’exception de Massenet, Saint-Saëns, Messager et Ravel qui connaissait par cœur La Tosca : « tout cela vient d’un grand artiste », déclara-t-il à Manuel Rosenthal à propos de la partition.
Puccini ne cessera pourtant de cultiver une relation étroite avec la France. Il y séjourne à plusieurs reprises, notamment pour superviser la création de ses ouvrages à l’Opéra-Comique, et plus de la moitié de ses livrets trouvent leur source dans des textes d’auteurs français (Abbé Prévost, Loti) et parisiens en particulier (Karr, Musset, Murger, Sardou, Gold). Enfin, sa musique présente de fortes affinités avec celle de Bizet, Massenet, Ravel ou Debussy.
Le présent colloque souhaiterait s’interroger sur ces liens étroits de Puccini avec la France, que ce soit dans ses œuvres ou bien dans leur réception en France de son vivant jusqu’à nos jours. Les communications, envisagées sous un angle interdisciplinaire, pourront porter aussi bien sur les aspects de la mise en scène, la dramaturgie musicale, le système de production que les sources et formes littéraires et musicales des opéras de Puccini considérées dans leurs liens avec la France. Des propositions portant sur les échanges croisés entre la France et l’Italie, notamment sous l’angle du vérisme et du naturalisme, seront appréciées.
Le colloque privilégiera quatre axes sans exclure d’autres propositions :
1.‘vérisme’ vs naturalisme : porosités et antagonismes
2.Puccini et la France : sources littéraires des livrets et conceptions dramaturgiques
3.Puccini et les compositeurs français : influences croisées
4.Fortune de Puccini en France de la première parisienne de La Bohème (1898) à aujourd’hui : interprètes et représentations.
Les propositions de communications, d’une durée d’une vingtaine de minutes, de préférence en français, en anglais ou en italien, devront comporter un résumé (3000 signes maximum, espaces compris), une courte bibliographie et biographie de l’auteur.e. Elles seront adressées conjointement à Jean-Christophe BRANGER et Michele GIRARDI avant le 18 septembre 2023.
Figure majeure de l’histoire du théâtre lyrique, Puccini rencontre un immense succès en France dès les premières représentations de ses opéras, malgré les réserves récurrentes de la critique qui rejette sévèrement sa musique et ses livrets, souvent jugés vulgaires et sans relief. Les compositeurs français l’ont même durement attaqué et estimé sa musique « commerciale » afin de préserver leurs intérêts sur les scènes nationales, à l’exception de Massenet, Saint-Saëns, Messager et Ravel qui connaissait par cœur La Tosca : « tout cela vient d’un grand artiste », déclara-t-il à Manuel Rosenthal à propos de la partition.
Puccini ne cessera pourtant de cultiver une relation étroite avec la France. Il y séjourne à plusieurs reprises, notamment pour superviser la création de ses ouvrages à l’Opéra-Comique, et plus de la moitié de ses livrets trouvent leur source dans des textes d’auteurs français (Abbé Prévost, Loti) et parisiens en particulier (Karr, Musset, Murger, Sardou, Gold). Enfin, sa musique présente de fortes affinités avec celle de Bizet, Massenet, Ravel ou Debussy.
Le présent colloque s’interrogera sur ces liens étroits de Puccini avec la France, que ce soit dans ses œuvres ou bien dans leur réception en France de son vivant jusqu’à nos jours