Histoire et travail social : méthodes, mythes et récits


Organisation : Michael POUTEYO

Alors que le travail social cède aujourd’hui la place à l’intervention sociale, c’est la question de son histoire qui revient. Évolutions législatives ou institutionnelles, professionnalisation des acteurs, changement des problématiques ou du regard de la société à leur égard, ce sont l’histoire, la sociologie, la philosophie ou les sciences de l’éducation qui cherchent à redessiner les linéaments de ce domaine. Comment en concilier les méthodes, les apports et les réflexions ?

Fous, délinquants, aliénés, inadaptés, exclus, mais aussi éducateurs, animateurs, assistants de service social, pédopsychiatres ou psychologues, comment la recherche peut faire droit à la foule de ces expériences vécues dans et en dehors des institutions, derrière les textes de lois et les états mouvants de la société ? Histoire des institutions et histoire des idées se rejoignent parfois autour de l’histoire des récits, celle des regards portés sur le travail social. De quelle manière s’y développent les idéologies ou s’y affrontent les représentations du temps ?

PROGRAMME

10h : Pierre-François Moreau, (Philosophie, ENS Lyon)
« Que veut dire “travail” dans “travail social” ? »
11h : Michel Chauvière, (Sociologie, CNRS),
« Quels appuis pour qui veut contribuer à l’histoire du « social réalisé » ?

14h : Anatole Le Bras, (Histoire, Université de Strasbourg)
« Je pensais que votre service avait pour tâche de soigner les maladies… » Travail social, psychiatrie et alcoolisme dans les années 1950 au prisme des dossiers d’une consultation parisienne »

15h : Jean-Jacques Yvorel, (Histoire, ENPJJ)
« Quand un historien se penche sur la violence institutionnelle : le cas de l’internat approprié de Chanteloup »

16h : Michaël Pouteyo, (Philosophie, ENS Lyon)
« Le roman de la rééducation dans les années 1950 : Makarenko, Joubrel, Cesbron »


Avec le soutien de l’IHRIM (UMR 5317) et de l’ENSEIS