Jean TERREL (Bordeaux-Montaigne) et Myrtille MÉRICAM-BOURDET (Lyon II)


Contact : Sergueï KARP

Ouverture : Jean TERREL (Bordeaux-Montaigne) : Peut-on éclairer un prince ?
Myrtille MÉRICAM-BOURDET (Lyon II) : “Je déteste le despotisme, mais il faut subordination et justice”. Voltaire et les souverains éclairés.


Théorisé par Montesquieu qui l’intègre dans son analyse des gouvernements, le despotisme peut être considéré comme antinomique de l’idée même de Lumières. Néanmoins l’étude des stratégies politiques et idéologiques mises en œuvre à travers l’Europe à partir du milieu du XVIIIe siècle a conduit certains historiens à conjoindre les deux termes : dès 1847 on parle en Prusse d’aufgeklärter Absolutismus, dès 1866 en Russie de просвещенный абсолютизм, au XXe siècle en France, puis dans le monde anglo-saxon de despotisme éclairé (enlightened despotism).
Cette histoire longue d’une idée qui s’enracine dans la théorie politique et se forge à partir de diverses configurations historiques en Europe incite à revenir sur les appropriations et les transformations qui l’ont justifiée et en ont permis la diffusion. De Montesquieu à Catherine II, de L’Esprit des lois au Nakaz, qui s’en inspire constamment, c’est toute la question de l’influence des idées des Lumières sur la politique qui est ainsi posée.

UMR 5317 (ENS de Lyon)
Lien Hypotheses.org

Programme de recherche (2020-2024) soutenu par la Richard Lounsbery Foundation

Toutes les séances ont lieu de 15 à 17 heures (heure française)
Sur inscription, auprès de Sergueï KARP
L’adresse est la même pour tou­tes les séan­ces : les per­son­nes ins­cri­tes pour la pre­mière séance n’ont pas besoin de la rede­man­der.
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