Julie VAN PARYS-ROTONDI « Katherine Parr, Elizabeth Tyrwhit, Anne Askew, trois voix de femmes dans la Réforme anglaise. Convergences, divergences, influences »
Le jury sera composé de :
M. Jean-Jacques CHARDIN, Professeur, Université de Strasbourg, rapporteur,
M. Christian JÉRÉMIE, Maître de Conférences, Université de Saint-Etienne,
Mme Monique VÉNUAT, Professeur, Université Clermont-Auvergne, directrice,
Mme Michèle VIGNAUX, Professeur, Université de Lyon 2, rapporteur,
Mme Martine YVERNAULT, Professeur, Université de Limoges.
Résumé
Cette thèse étudie le rôle de la reine Katherine Parr (c. 1512-1548) et de son proche entourage féminin dont l’aristocrate Elizabeth Tyrwhit (c. 1519-1578) dans l’instauration de la Réforme. En effet, la dernière épouse d’Henri VIII, auteur de deux manuels de dévotion et première reine anglaise à voir ses écrits publiés, s’entourait des Protestants de la cour. La situation confessionnelle complexe de la fin du règne d’Henri VIII fut marquée par un retour au catholicisme strict, avec des restrictions concernant les pratiques, notamment la lecture de la Bible. Cependant, un certain nombre de personnalités acquises aux idées de la Réforme parvinrent à rester en place. Alors que les femmes n’avaient qu’un accès très limité à la Bible (The Act for the Advancement of True Religion and for the Abolishment of the contrary de 1543 le leur interdisait, sauf si elles étaient de très haut rang), une jeune femme, Anne Askew (1521-1546), quitta le domicile familial et intégra les réseaux protestants de Londres où elle prêcha ce qui lui valut d’être condamnée pour hérésie. La faction conservatrice, la sachant en contact avec les dames de la cour, la tortura lors de son second interrogatoire dans le but d’obtenir des noms de Protestants mais elle resta silencieuse et fut condamnée à brûler vive en juillet 1546. Le règne d’Édouard VI permit au protestantisme de s’imposer comme religion d’État puis, après l’intermède catholique romain du règne de Marie Ire, Élisabeth Ire rétablit le Protestantisme ce qui permit à Elizabeth Tyrwhit de publier librement son manuel de dévotion en 1574. Ce travail explore les démarches des trois femmes, leurs témoignages de foi et leur influence auprès de leurs contemporains et au-delà.