Non nova, sed nove scribere. Étudier la présence non revendiquée de structures textuelles issues de la littérature antique dans la littérature française (du Moyen Âge à nos jours)
Organisation : Cassandre HEYRAUD (IHRIM Lyon 3) et Quentin ROCA (IHRIM Lyon 3)
L’objectif de cette journée d’étude est d’aborder la réception de la littérature antique dans la littérature moderne selon un angle non pas thématique (topos de l’amant malheureux, par exemple) mais structurel et lexical. Nous travaillerons sur les citations et reprises textuelles masquées : masquées, parce que rien dans le texte moderne ne les signale, pas même un nom d’auteur ancien ou de son œuvre. C’est donc une véritable enquête !
Quel rapport y a-t-il entre l’auteur moderne, et l’auteur ancien dont il s’inspire dans le dire ? S’agit-il de citations masquées destinées à être repérées et décryptées par un public de happy few, ou bien ne sont-ce que de simples inspirations, peut-être même inconscientes, révélatrices de la culture scolaire ou savante de l’époque ?
Ce parcours à travers la bibliothèque mentale d’auteurs des XVIe et XVIIe siècles, plus ou moins familiers du grand public, sera proposé par six chercheurs qui présenteront chacun une étude précise des textes, en faisant se confronter les langues. Il sera l’occasion de comprendre le rôle et la place joués par la littérature grecque et latine dans des domaines aussi variés que les traités musicaux ou scientifiques de la Renaissance, la littérature de la Réforme protestante, ou les genres romanesques et théâtraux de l’âge classique.
Visuel : Der Bücherwurm « le rat de bibliothèque », huile sur panneau de bois de Carl Schleicher (1825-1903)