Séance inaugurale


Organisation : Céline FRIGAU MANNING

15h. Céline FRIGAU MANNING (Univ. Lyon 3).
“Sick of the Old World’s Sophistry !” Chanter l’opéra italien entre mer et terre en 1825
Répondant : Claudio PIRISINO (Univ. Toulouse Jean Jaurès - Il Laboratorio)

16h. Maeva MEYER (Univ. Lyon 3).
L’Aida de Verdi dans la perspective de la Nahda égyptienne
Répondante : Monica RUOCCO (Univ. de Naples L’Orientale)

17h. Megan ESTELA (Univ. Paris 8).
« Et la diva enchanta les Amériques ». Regards sur les tournées Patti de l’Abbey, Schoeffel & Grau Company
Répondante : Héloïse FAUCHERRE-BURESI (Univ. Lyon 3 - Univ. de Padoue)


Ce colloque vise à analyser la présence et les effets, dans les cultures et sociétés non-européennes, de formes spectaculaires en musique perçues comme italiennes, en l’absence même, jusqu’à l’unification, d’une entité politique nationale. Il s’agira de s’affranchir de la notion d’"influence" pour explorer les résistances, hybridations et adaptations de codes génériques, qui remodèlent profondément leur italianité et suscitent des formes inédites.
Les scènes théâtrales italiennes d’Amérique et d’Afrique du Nord seront ainsi abordées de différents points de vue :
– pour leurs caractéristiques et leurs effets perçus comme typiquement « italiens » tels que décrits par des spectateurs non-européens ;
– comme un champ d’application et surtout d’expérimentation de processus de création et de réception inédits ;
– comme un lieu de sociabilisation et de politisation, en une ère de vedettariat musical dont l’internationalisation s’intensifie au fil de la plage historique envisagée, propice à l’émergence de nouvelles approches et questions esthétiques et morales.
La question de la place des scènes théâtrales dites italiennes dans l’évolution voire la projection d’une réforme de sociétés complexes – mêlant populations locales et expatriées, installées depuis une ou plusieurs générations –, sera au cœur des questionnements.