Nouveaux séminaires


    Séminaire « Traduction de textes philosophiques en grec ancien » 2022-2023

    Organisation : Martin BAUDROUX (ENS de Lyon, IHRIM) et Camille MOUFLIER (Université Lyon III, IRPhiL)

    L’objectif de ce séminaire est de permettre aux doctorants et mastérants lyonnais travaillant dans le domaine de la philosophie ancienne d’avoir une réunion hebdomadaire qui permette de lire et de traduire un texte philosophique précis. Plus spécifiquement, il s’agit de se confronter directement à un texte en grec ancien et d’acquérir les compétences linguistiques nécessaires à l’étude de textes anciens. Ce séminaire est ainsi l’occasion d’aborder des problèmes philologiques auxquels les chercheurs en philosophie ancienne sont confrontés : l’établissement du texte, l’utilisation de l&r squo ;apparat critique etc. En plus de cette dimension philologique, l’objectif est d’échanger au sujet des implications philosophiques du texte.
    Il sera animé par Martin BAUDROUX (ENS de Lyon, IHRIM) et Camille MOUFLIER (Université Lyon III, IRPhiL), tous deux doctorants en philosophie ancienne dont les recherches portent sur le néoplatonisme. Ce séminaire poursuit un travail déjà engagé ces derniers mois consacré au Traité III, 7 [45] de Plotin qui a pour objet le temps et l’éternité. Ainsi, nous avons déjà pu travailler longuement sur ce texte et tester le format de travail hebdomadaire. Il nous a donc paru judicieux d’ouvrir ces rencontres aux autres hellénistes qui pourraient être intéressés.

    Ce séminaire se déroule habituellement à distance par le biais d’une réunion organisé sur Webex.

    Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à nous contacter :
    Martin BAUDROUX
    Camille MOUFLIER


    Séminaire « Situations extrêmes et résilience » 2021-2022

    Depuis toujours, l’extrême s’invite dans nos sociétés, nos économies et nos organisations. Il a une face sombre, ancestrale qui s’impose à nous. Il prend la forme de la guerre, de l’épidémie, de la famine, de l’ouragan, de l’inondation, de l’éruption volcanique, et puis plus récemment du risque industriel, et de l’émergence de l’anthropocène.

    L’éruption volcanique est ambivalente, car elle est aussi un spectacle grandiose, expression de la terre vivante que l’on peut se donner comme objectif d’exploration. Elle dévoile une autre face de l’extrême, plus lumineuse, c’est l’extrême voulu. Dans cette catégorie, on peut aussi ranger l’exploration du monde au travers des expéditions maritimes, polaires, en haute-montagne ou spatiales, mais aussi tout ce qui relève de l’invention et de la découverte scientifique et technique. C’est le projet en environnement extrême, en d’autres termes, le projet d’exploration.

    Une réflexion récente s’est engagée en sciences sociales autour de l’extrême pour proposer un cadre intégrateur d’une variété de travaux (Bundy et al., 2017 ; Hällgren et al., 2018 ; Lièvre et alii, 2020 ; Williams et al., 2018). Il s’agit de proposer d’ordonner un certain nombre de notions comme le risque, l’urgence, la crise, la catastrophe, la résilience, en prenant l’extrême comme porte d’entrée. Par exemple, si l’on suit les travaux de Lièvre et alii (2020), une situation est dite extrême parce qu’elle est une combinaison d’une rupture, de l’incertitude et du risque. L’urgence émerge en rapport avec une pression temporelle. La crise traduit l’incapacité à faire face à la situation. La catastrophe, quant à elle, documente l’échelle des conséquences négatives de cette situation.

    Différents paradigmes sont proposés pour manager les situations extrêmes, comme celui de la vulnérabilité et, plus récemment, celui de la résilience. L’objet de ce séminaire est triple : il est d’abord de donner à voir divers cadres intégrateurs autour de l’extrême, mais aussi de faire apparaître différents types de situations extrêmes et enfin, de documenter différentes manières de faire face à la situation.

    Sous la responsabilité scientifique de Pascal Lièvre, professeur émérite en sciences de gestion au CleRMa, Université Clermont Auvergne, le séminaire de la Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand (UAR 3550) « Situations extrêmes et résilience » se veut interdisciplinaire et réunit notamment des chercheurs du CleRMa (Emmanuel Bonnet, Eléonore Mérour), du laboratoire ACTé (Simon Boyer, Michel Recopé, Géraldine Rix-Lièvre), du laboratoire LMV (Benjamin Van Wyck de Vries), et de l’IHRIM (Sophie Lemercier-Goddard).


    Séminaire « L’idée d’égalité chez les femmes philosophes modernes et contemporaines » 2021-2022

    Organisation : Marie-Frédérique PELLEGRIN (univ. Lyon3 ) / Anne-Lise REY (univ. Paris-Nanterre)

    Séances en alternance à Lyon et à Paris-Nanterre.
    Le séminaire se tient toujours en bimodal afin d’être accessible à toutes et tous.


    Séminaire « Chateaubriand » 2021-2022

    Organisation : Fabienne BERCEGOL, Université Toulouse - Jean Jaurès, PLH ; Jean-Marie ROULIN, Université Jean Monnet Saint-Étienne, IHRIM ; Emmanuelle TABET, Sorbonne Université, CELLF


    Séminaire « Polyphonie et formes chorales. Sur les origines collectives de la musique » 2021-2022

    Organisé par Céline HERVET et Alexandre CHÈVREMONT

    Descriptif du séminaire :
    « Que toute musique sans exception, notamment la polyphonie — medium indispensable de la nouvelle musique — provienne des pratiques collectives du culte et de la danse, ce fait, l’évolution de la musique vers la liberté n’a jamais pu tout bonnement le laisser en arrière comme un simple “point de départ” » Dans ces lignes de Philosophie de la nouvelle musique, Adorno inscrit les innovations formelles d’Arnold Schoenberg dans une histoire longue où la polyphonie, ancrée dans une socialité primitive, hante toute production musicale et plus généralement sonore. C’est l’individu et le moi isolé qui se trouvent ainsi remis en cause à partir du moment où « le sujet qui compose n’est pas individuel mais collectif » et où « un son isolé dit déjà Nous » (« Réflexions en vue d’une sociologie de la musique »). Si comme le pense Adorno l’art est issu d’un rapport social, la musique incarne cette dimension collective comme origine, mais aussi comme contenu. En effet le caractère transversal du son défait les oppositions traditionnelles entre privé et public, intimité et distance, sujet et objet, corps et esprit, scène et public, reconfigurant les relations et nouant de nouvelles socialités. Or ce phénomène joue à plein dans les pratiques vocales d’ensemble, préparant une forme d’écriture spécifiquement polyphonique. Il s’agira ici d’en appréhender la portée esthétique et politique en partant du chœur antique, né de la danse et du culte religieux. Nous réfléchirons alors sur leurs résurgences historiques qui portent chaque fois une conception du monde social et des rapports de pouvoir qui s’y déploient. Structure tout à la fois disciplinaire et utopique vouée à un encadrement moral et social, le chœur scande les moments charnières de l’histoire des sociétés : véhicule de la Réforme luthérienne, le développement du chant choral accompagnera la Révolution industrielle en France (mouvement des orphéons dans les années 1830) et en Angleterre où se créent dès la fin du XVIIIe siècle les sociétés chorales ouvrières, « loisirs rationnels » censés régénérer et la musique et la société.

    Créneau :
    De 17h00 à 19h00
    Lieu :
    Les séances ont lieu à la Maison des sciences de l’homme, 14 avenue Berthelot, 69007 Lyon


    Séminaire « Les produits dérivés de l’opéra (XVIIe – XVIIIe siècles) » 2021-2022

    Organisation et contacts : Marie DEMEILLIEZ (Univ. Grenoble Alpes) et Thomas SOURY (Univ. Lumière Lyon 2)

    Dès le début de son histoire, l’opéra français suscite la fabrication et la diffusion de nombreux objets, parallèlement aux représentations de l’Académie royale de musique : morceaux choisis d’airs à chanter ou à jouer, arrangements et transcriptions font la joie des amateurs de musique, tout en représentant d’intéressantes opportunités commerciales pour les éditeurs, arrangeurs et copistes. Parodies profanes et spirituelles donnent une nouvelle vie à de nombreux fragments d’opéras. Estampes ou gravures conservent et diffusent le souvenir visuel des spectacles. 
    Cette importance des produits dérivés reste encore peu étudiée pour les xviie et xviiie siècles. Elle soulève diverses questions que les différentes séances de ce séminaire envisageront tour à tour, qu’il s’agisse de la fabrication, de la diffusion et des usages de ces produits : pratiques musicales et éditoriales, sélections des extraits choisis, lieux et pratiques de ce répertoire, questions de droit d’auteur.

    Informations pratiques
    Les six séances du séminaire se tiendront alternativement à l’université Grenoble Alpes et à l’université Lumière Lyon 2 : à chaque fois, deux intervenants présenteront une communication sur une thématique partagée, devant un public d’étudiants et de collègues intéressés. Toutes les séances seront retransmises en visio-conférence (liens zoom disponibles sur le site de l’IHRIM les jours précédents, ou sur demande).

    Lieux
    Grenoble : UGA, Maison des langues et des cultures, salle Jacques Cartier, Domaine Universitaire de Grenoble
    Lyon : Univ. Lumière Lyon 2, département de musicologie, 3 rue Rachais, 69003 Lyon


    Séminaire « Du « prince éclairé » au « despote éclairé », de Montesquieu à Catherine II » 2021-2022

    Contact : Sergueï KARP

    Théorisé par Montesquieu qui l’intègre dans son analyse des gouvernements, le despotisme peut être considéré comme antinomique de l’idée même de Lumières. Néanmoins l’étude des stratégies politiques et idéologiques mises en œuvre à travers l’Europe à partir du milieu du XVIIIe siècle a conduit certains historiens à conjoindre les deux termes : dès 1847 on parle en Prusse d’aufgeklärter Absolutismus, dès 1866 en Russie de просвещенный абсолютизм, au XXe siècle en France, puis dans le monde anglo-saxon de despotisme éclairé (enlightened despotism).
    Cette histoire longue d’une idée qui s’enracine dans la théorie politique et se forge à partir de diverses configurations historiques en Europe incite à revenir sur les appropriations et les transformations qui l’ont justifiée et en ont permis la diffusion. De Montesquieu à Catherine II, de L’Esprit des lois au Nakaz, qui s’en inspire constamment, c’est toute la question de l’influence des idées des Lumières sur la politique qui est ainsi posée.

    UMR 5317 (ENS de Lyon)
    Lien Hypotheses.org

    Programme de recherche (2020-2024) soutenu par la Richard Lounsbery Foundation

    Toutes les séances ont lieu de 15 à 17 heures (heure française)
    Sur inscription, auprès de Sergueï KARP
    L’adresse est la même pour tou­tes les séan­ces : les per­son­nes ins­cri­tes pour la pre­mière séance n’ont pas besoin de la rede­man­der.
    Il est recommandé de télécharger préalablement le logiciel Zoom, afin que la connexion soit automatique à partir du lien qui vous sera communiqué (votre navigateur vous demandera seulement d’en autoriser l’utilisation)


    Séminaire « Numapresse » 2021

    Coordonné par Marie-Eve THERENTY (Univ. Montpellier 3)
    Responsable scientifique IHRIM : Olivier BARA (Univ. Lyon 2)

    Numapresse est un projet ANR initié en octobre 2017


    Séminaire « Usages modernes de l’écrit médiéval » 2021

    Coordination : Sébastien FRAY, MCF en Histoire du Moyen Âge à l’UJM Saint-Étienne et membre du LEM-CERCOR (UMR 8584), accueilli en délégation à l’IHRIM (UMR 5317)

    Cycle de 11 webinaires

    Comment les gens de l’époque dite moderne ont-ils perçu, lu et compris, conservé, utilisé ou négligé, voire détruit, les écrits que nous qualifions de médiévaux ? Inscrit dans le cadre d’une délégation CNRS consacrée à l’approche diachronique de la documentation médiévale, ce cycle de webinaires réunit des médiévistes et des modernistes, désireux de réfléchir à ces questions et enjeux de réception.

    Captations vidéos du webinaire (chaine de l’université de Saint-Étienne sur Youtube)