Astérion n°14, 2016/1
« Penser les révolutions arabes »
ENS éditions
n° 14, juin 2016
Publié en ligne sur OpenEdition
ISSN électronique 1762-6110
Les révolutions arabes de 2011 constituent l’un des événements majeurs du début du XXIe siècle, et le point de départ de changements importants dans les discours des sciences humaines et sociales consacrés au monde arabe et à l’Islam. Mobilisant plusieurs disciplines et compétences, ce dossier interroge l’identité de ce processus, scrute le statut des acteurs ayant émergé lors du début des soulèvements, et propose quelques interprétations d’ordre historique, sociologique ou philosophique. Les auteurs montrent, chacun à partir de sa perspective et des outils scientifiques mis en œuvre, que ce processus rentre légitimement dans la catégorie moderne et universelle de la « révolution », et qu’il n’est pas possible de le rabattre sur des formes secondaires de la contestation telles que l’émeute, la sédition ou l’insurrection. Certes, toutes ces catégories sont à la base du processus, mais ce dernier les dépasse pour épouser des dynamiques qu’on a pu observer et étudier à propos des grandes révolutions, française, américaine, anglaise ou autre. La confiscation actuelle de ce processus par la logique de la dissidence religieuse ne remet pas en cause cet aspect, ni ne compromet son approche dans ce sens. C’est pour cette raison que le dossier se penche aussi sur le problème théologico-politique tel qu’il a pu émerger après 2011, et qu’il tente de faire ressortir la complexité des liens entre politique et religion dont l’un des points de rencontre se situe justement au niveau de la question de la dissidence et de la révolution.
Voir aussi la présentation de la revue
Voir en ligne : Revue en ligne