Méridiennes • Histoire, médecine et santé n° 9, novembre 2016
« Syphillis »
Ariane BAYLE, Concetta PENNUTO (coord.)
Une des trois revues de Méridiennes
4 novembre 2016, 167 p.
ISBN 978-2-8107-0468-2
ISSN : 2263-8911
Ce numéro appréhende d’une manière originale l’histoire de la maladie nouvelle qu’est la syphilis à la fin du XVe siècle et au XVIe siècle. La maladie occasionne dès son apparition en Italie en 1494-1495 une profusion de discours qu’il s’agit d’étudier sous l’angle du style et des représentations discursives : la confrontation des textes médicaux et littéraires montre l’élaboration d’un savoir commun, mais aussi de diverses manières de nommer et de décrire la maladie. Cette approche consiste à prêter une attention particulière aux choix d’énonciation et de registre. Les mises en récit, les images et symboles qui surgissent ou réapparaissent dans les textes de médecins, mais aussi de poètes ou de prosateurs, nous renseignent sur la circulation du savoir scientifique au-delà des milieux médicaux, et sur la manière dont, réciproquement, les représentations imaginaires imprègnent ce savoir scientifique.
Les enjeux de ce travail sont nombreux, notamment d’ordre linguistique (quel lexique pour nommer la maladie et décrire ses symptômes ?), épistémologique (comment comprendre l’étiologie d’une maladie nouvelle avec des outils conceptuels légués par l’Antiquité ?) et littéraire (la maladie socialement stigmatisante peut être mise au service d’œuvres lyriques, exprimant la compassion, ou instrumentalisée dans une perspective satirique et polémique. Elle contribue aussi à la caractérisation de plusieurs socio-types littéraires).
Ariane BAYLE est maîtresse de conférences en littérature générale et comparée à l’université Lyon 3 Jean-Moulin et membre de l’IHRIM (groupe de travail Gadges). Ses recherches portent sur les littératures européennes de la Renaissance et de l’âge classique, les écritures comiques, les représentations du corps et les liens entre littérature et médecine.
Concetta PENNUTO est maîtresse de conférences en histoire des sciences à l’université François-Rabelais de Tours. Ses recherches portent sur l’histoire de la médecine à la Renaissance et en particulier sur les maladies contagieuses, la médecine astrologique, la gymnastique médicale, la santé des femmes et les savoirs chirurgicaux.
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