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Spinoza et les arts
Pierre-François MOREAU et Lorenzo VINCIGUERRA (dir.)
coll. « La philosophie en commun »
Paris, L’Harmattan
15 janvier 2020, 294 p.
ISBN 978-2-343-16609-4
Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, Spinoza fut aussi tailleur de verre à Amsterdam, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur. Il fréquenta la boutique d’antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus arduum ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Élaborée au coeur du siècle d’or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré les artistes. Comment expliquer un tel regard non philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu’on ait tenté d’emprunter les voies de l’esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de réflexion en un domaine autonome ? A défaut d’avoir une esthétique à proprement dit, le spinozisme n’en contient pas moins une profonde réflexion sur les arts et leurs usages au sein d’un projet d’éthique conçue comme art de vivre.
Pierre-François MOREAU est professeur à l’École normale supérieure de Lyon.
Lorenzo VINCIGUERRA est professeur à l’Université d’Amiens, directeur du Centre de recherche en arts et esthétique.
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