ANNULÉE - Jean Lassegue, CNRS-EHESS « La morphologie de Cassirer entre Kant et Goethe et les limites de la mathématisation. »


Responsables :
Sara Franceschelli, MCF à l’ENS Lyon (IHRIM)
Maurizio Gribaudi, directeur d’études de l’EHESS (LaDéHiS )
Hervé Le Bras, directeur d’études de l’EHESS (LaDéHiS )
Alessandro Sarti, directeur de recherche au CNRS (CAMS EHESS)

SÉANCE ANNULÉE

Cassirer a renoncé à une perspective transcendantale reposant sur une table fixe de catégories pour adopter une perspective dynamique ayant la notion de forme pour objet. Ce passage s’articule autour de deux grands noms, Kant et Goethe, et en lui se joue la question de la nature de la mathématisation. De langage universel, la mathématique devient intervention au sein de domaines qui ne sont pas par essence mathématisables. Il sera donc question dans cet exposé de la place de la mathématisation dans l’idée de forme qui fait le fond de l’interrogation morphologique propre à Cassirer.


Deuxième phase de la réflexion collective menée au sein du séminaire sur les relations entre morphodynamique et plasticité. Dans une perspective qui s’intéresse à l’évolution des formes au sein d’espaces mobiles et variables, nous nous sommes interrogés sur le rôle de la plasticité dans la morphogenèse de systèmes physiques, biologiques, cognitif, et sociaux. Comment se met en place la plasticité des systèmes, leur capacité à prendre des formes différentes selon des sollicitations internes ou externes ? Comment ces formes se maintiennent ou se renouvellent dans le temps et dans l’espace ? Si on définit la robustesse d’un système comme sa capacité de résister aux perturbations extérieures, comment les tensions entre robustesse et plasticité interviennent sur son fonctionnement et sur ses variations morphologiques ? Quelles sont les relations entre la plasticité d’un système et sa temporalité, son historicité, sa capacité d’accéder à une mémoire distribuée le long de son parcours ?

Dans le cadre de ce questionnement, nous avons pu montrer l’importance des concepts d’hétérogénèse pour la compréhension des mécanismes internes qui pèsent sur les dynamiques d’un système. Au cours de cette année nous ouvriront donc un dialogue avec plusieurs chercheurs qui travaillent sur l’analyse des formes en s’inscrivant dans cette optique. Nous nous interrogerons sur l’impact que peuvent avoir de concepts comme queer, flous, poreux dans la perception des formes et dans l’analyse de leurs dynamiques.