Francisco de Holanda : Nascimento de um artista humanista em Évora 1534-1537 / 1544-1545
Francisco de Holanda à Évora, naissance d’un artiste humaniste 1534-1537 / 1544-1545
Sylvie DESWARTE-ROSA (CNRS, IHRIM), commissaire de l’exposition.
Francisco de Holanda (ca.1517-1584), peintre et humaniste, fils de l’illustre enlumineur « ganto-brugeois » António de Holanda, fut l’un des représentants les plus importants pour la théorie de l’art à la Renaissance au Portugal et en Europe. Initié à l’art de l’enluminure et du portrait dans l’atelier de son père, Holanda a d’abord appartenu à la maison de l’Infant D.Fernando, à Lisbonne et Abrantes, puis à celle du cardinal-Infant D.Afonso, à Évora, dont il fut « page » (moço da câmara) D.Afonso, est l’exemple même du prélat humaniste et réformateur engagé. Aux côtés des infants D.Henrique et D.Duarte, et des moços fidalgos, Holanda a suivi les leçons qu’André de Resende, grand humaniste, poète néolatin et « antiquaire », dispensa dans les salles épiscopales d’Évora en 1534-1537. À cette « École publique des Humanités renaissantes », participaient des savants étrangers, Nicolas Clénard et Jean Petit, ainsi qu’au palais royal Rodrigo et Pedro Sanches et Joana Vaz, transformant la ville d’Évora en un haut lieu de l’humanisme au Portugal et dans l’Europe du XVIe siècle. C’est dans ce milieu que la jeune Holanda a vécu une étape cruciale de sa formation, redécouvrant aux côtés de Resende la culture classique, très présente à Évora, Colonia romana comme l’annonce le Foral de la ville, et préparant ainsi son voyage en Italie et son séjour à Rome (1538-1540) complément de sa formation première à Évora.
Après Rome, c’est encore à Évora lors d’un nouveau séjour de la cour du roi JeanIII, entre 1544 et 1545, qu’Holanda commença les images de la Création du Monde pour son œuvre magistrale De aetatibvs mvndi imagines, parallèlement à l’écriture de son traité Da Pintura Antiga, composé de 1540 à 1548 et resté manuscrit, connu surtout pour les fameux Dialogues de Rome avec Michel-Ange. L’exposition, sous le commissariat scientifique de Sylvie Deswarte-Rosa, directeur de recherche CNRS émérite à l’IHRIM, fait connaître à un large public l’environnement intellectuel et artistique des années de formation de Francisco de Holanda à Évora. Grande est l’importance de ces années pour la Renaissance portugaise, à la vision mondiale, avec l’introduction du néoplatonisme dans la théorie de l’art. Cette exposition fait découvrir des œuvres du Musée national d’art ancien, du Musée national d’archéologie, de la Bibliothèque Ajuda, de la Bibliothèque nationale du Portugal, de la Bibliothèque publique d’Évora, de la Bibliothèque de la Marine centrale, des Archives nationales de Torre do Tombo, de l’Académie des sciences de Lisbonne, le musée d’Évora, la cathédrale d’Évora, les archives historiques de la mairie d’Évora et les archives du district d’Évora.
Description
Francisco de Holanda (ca. 1517-1584), peintre et humaniste, fut l’un des représentants les plus importants de la théorie de l’art à la Renaissance au Portugal et en Europe.
Initié à l’art de l’enluminure et du portrait dans l’atelier de son père, l’enlumineur « ganto-brugeois » António de Holanda, Francisco a d’abord appartenu à la maison de l’Infant D. Fernando, à Lisbonne et Abrantes, puis à celle du cardinal-Infant D. Afonso dont il fut « page » (moço da câmara) à Évora.
Il y a aussi suivi l’enseignement d’humanistes portugais et de savants étrangers. C’est cette double formation qu’il reçut à Évora que l’exposition présente à travers de multiples pièces d’archives, d’œuvres artistiques et de livres annotés.
Informations pratiques
Ouverte du 29 déc. 2019 au 31 mars 2020, du mardi au dimanche, de 10h à 18h
Museu nacional Manuel do Cenáculo - Évora (PORTUGAL)
Elle a été cofinancée dans le cadre du programme ALENTEJO 2020 et du programme culturel ÉVORA 2027 – Ville candidate, capitale européenne de la culture.
Elle est également soutenue par l’Institut des Sciences Sociales et Humaines, CNRS - IHRIM-ENS de Lyon, et le Laboratoire Hercules de l’Université d’Évora.
Voir aussi l’article du Público.