Frédéric JARROUSSE « Un naturaliste du XVIIIe siècle : l’académicien des sciences Jean-Etienne Guettard (1715-1786) »

Les membres du jury sont :
Philippe Bourdin (Univ. Clermont Auvergne),
Rémi Franckowiak (Univ. Lille),
Delphine Gleizes (Univ. de Grenoble),
Timothée Léchot (Univ. de Neuchâtel),
Myrtille Méricam-Bourdet (Univ. de Lyon)
et Denis Reynaud (Univ. de Lyon, directeur de thèse).

RÉSUMÉ

Né dans les environs de Paris, Guettard grandit dans une famille de boutiquiers et d’apothicaires, une famille ambitieuse, dévote mais aussi tournée vers les sciences. Durant sa jeunesse, il profita des leçons de son grand-père pour se former en botanique. Après des études à Paris, il devint docteur et le disciple de Réaumur. L’influence de ce dernier est essentielle non seulement dans sa pratique scientifique mais aussi dans sa façon d’envisager la science. Guettard intégra l’Académie des sciences. Il fut aussi, parallèlement, censeur royal et conservateur du cabinet d’histoire naturelle du duc d’Orléans. Il consacra la majeure partie de ses premiers travaux à la botanique, avant de se tourner vers la minéralogie, notamment en élaborant des cartes minéralogiques montrant la distribution des sols et des roches. Toutefois, Guettard, parce qu’il était un savant du XVIIIe siècle, fut également un homme curieux et ouvert à d’autres champs de recherche tels que la météorologie, la paléontologie et, dans une moindre mesure, la zoologie. Sa réputation repose principalement sur ses cartes minéralogiques, son étude de la minéralogie française, la fabrication de la porcelaine et la découverte de la nature volcanique des monts d’Auvergne. On doit aussi ajouter que Guettard fut l’un des principaux maîtres et formateurs de Lavoisier. Sa grande érudition et ses nombreux voyages lui ont permis d’étudier la minéralogie de nombreux pays étrangers comme le Canada, l’Italie, la Pologne. Notre objectif a été de construire une biographie de Guettard et d’insister, dans cette optique, sur sa formation, ses convictions personnelles et scientifiques, son œuvre dans toute sa diversité mais aussi sur les outils qu’il utilisa pour la concevoir (tels ses livres, le cabinet ducal d’histoire naturelle, sa correspondance). En mettant en avant Guettard, c’est aussi la figure plus générale du savant du XVIIIe siècle que nous souhaitons questionner.

Thèse accessible en ligne