La logique et les philosophes (17è-18e siècles) : constructions de la raison moderne


Organisation :
Elodie Cassan (IHRIM, UMR 5317), Claire Etchegaray (IRePh, EA 373).
Avec le soutien de l’IRePh, de l’UFR Phillia, de l’IHRIM et du LabEx COMOD.

Contact :
Elodie Cassan, Claire Etchegaray

L’idée que les philosophes modernes font fi de la logique est dénuée de corrélat réel. Elle n’est qu’une conséquence du mythe lié à la représentation souvent donnée par ces auteurs de l’activité philosophique comme prenant spontanément son départ dans une raison potentiellement toute puissante. Des recherches accumulées notamment ces dernières années ont montré en effet que la logique durant cette période n’est ni le propre d’esprits rétrogrades ni une matière scolaire reléguée dans des manuels sans public. En réalité, cette discipline est, sous une forme nouvelle, partie prenante des principales doctrines philosophiques de la modernité.
Un examen du rapport à la fois « destruens » et « construens » des philosophes modernes à la logique est donc requis pour comprendre leur conception et leur pratique de l’activité philosophique. Une attention particulière sera donnée aux manuels de logique : l’étude de ce corpus mêlant les Anciens aux Modernes et les Modernes aux Anciens rend matériellement possible de mesurer les changements connus par la logique à l’âge classique ainsi que leurs implications philosophiques.

Logic and philosophy ( 17th-18th centuries) : framing modern reason

The idea that modern philosophers have little regard for logic is without real foundation, although their frequent description o the philosophical act as spontaneously generated by an all-powerful reasoning may have contributed to the myth. Research, particularly in recent years, has shown that logic during the period in question was neither for reactionaries nor for dusty textbooks : seen from a new angle, it appears as an integral part of the principal philosophical doctrines of the modern age.

To understand how modern philosophers conceive and realize the philosophical act, we therefore need to examine their attitude to logic, both “destruens” and “construens”. We will focus particularly on logic textbooks, because this corpus combines ancient and modern philosophers in such a way as to reveal the changes that logic underwent in the classical age, as well as their philosophical implications.

PROGRAMME

Matinée – Présidence : Daniel GARBER
9h : accueil et ouverture
9h15-10h00 : Roger ARIEW – The Nature of Logic in the XVIIth Century
10h 00-10h45 : Sorana CORNEANU – The Three Acts of the Intellect : Between Logic and Physics
10h45-11h15 : Pause
11h15-12h : Martine PÉCHARMAN– In gratiam juventutis academicae. Logic textbooks in early-modern England

Après-midi – Présidence : Pierre-François MOREAU
14h-14h45 : Élodie CASSAN – Bacon et sa réception au XVIIe siècle
14h45-15h30 : Rodolfo GARAU et Justin SMITH – Gassendi et les fins de la logique
15h30-16h : Pause
16h-16h45 : David SIMONETTA – L’influence de Locke dans l’enseignement de la logique en Grande-Bretagne au XVIIe siècle
16h45-17h30 : Claire ETCHEGARAY – Hume’s Account of the Understanding and William Duncan’s Logic