Le réalisme magique et ses définitions : mode majeur ou mode mineur ?


Organisation : Vanessa BESAND et Pauline FRANCHINI

avec le soutien du Centre Pluridisciplinaire Textes et Cultures (CPTC) et de l’Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités (IHRIM-Lyon 3)


On connaît le succès retentissant du réalisme magique dans le paysage littéraire mondial depuis plusieurs décennies maintenant. Pourtant, cette expression apparue dans les années 1920 en Allemagne dans le milieu de l’art pour qualifier la peinture européenne post-expressionniste, avant d’être accolée à un certain type de fictions narratives, continue de poser des problèmes définitionnels importants. Qu’est, au fond, le réalisme magique ? Un mode ? Un genre ? Un registre ? Un style même (Scheel, 2010, p. 220) ? Certain.e.s critiques parlent de « courant », dans le sens où il permettrait de rassembler des œuvres issues de périodes et d’horizons géographiques très différents. Par ailleurs, comment distinguer le réalisme magique d’autres littératures de l’imaginaire, telles que la fantasy par exemple ? S’il existe des définitions précises de la fantasy (Besson, 2007), il n’en demeure pas moins que le réalisme magique a parfois du mal à s’en distinguer et à se définir de manière autonome. Le débat célèbre autour des dénominations de « réalisme magique » et de « réalisme merveilleux » est lui-même venu complexifier les définitions plutôt que les clarifier, et aujourd’hui encore, les tentatives pour séparer les deux notions et les identifier de manière précise et autonome restent nombreuses.

Ce colloque propose de s’interroger sur les définitions même du réalisme magique, sur le lien qu’il entretient avec les champs politique et poétique et corrélativement, sur son rapport au couple conceptuel majeur-mineur en littérature.