Marine BEDON « Arne Næss, Spinoza et la deep ecology : vers une éthique de l’enrichissement de l’expérience »

Directeur de thèse : Pierre-François MOREAU

Le jury sera composé de :
Pierre-François MOREAU, professeur émérite de philosophie (ENS de Lyon)
Julie HENRY, maîtresse de conférence en philosophie (ENS de Lyon)
Jean-Philippe PIERRON, professeur de philosophie (Université de Bourgogne)
Gérald HESS, maître d’enseignement et de recherche (MER) en éthique et philosophie de l’environnement, Faculté des géosciences et de l’environnement (Université de Lausanne)
Saverio ANSALDI, maître de conférence HDR en philosophie (Université de Reims Champagne-Ardenne).

Thèse disponible en ligne

Résumé :
La thèse analyse l’apport de la pensée spinoziste pour la deep ecology en s’intéressant plus particulièrement à la formulation qu’Arne Næss, fondateur et représentant majeur du mouvement, a donné tant de la deep ecology que de sa propre écosophie, l’Écosophie T. Elle réinterroge, dans un cadre spinoziste, les notions structurantes du mouvement – valeur intrinsèque, expérience riche et réalisation de soi – à partir des interprétations que Næss a données de la philosophie de Spinoza, antérieurement à son engagement environnementaliste. Elle dessine finalement une éthique écosophique de l’enrichissement de l’expérience, en relisant l’Éthique à partir des outils identifiés chez Arne Næss. Cette appréhension spinoziste de la deep ecology ouvre sur une appréhension originale du mouvement, la thèse assumant que c’est dans un cadre spinoziste qu’il a pu se formuler et avec Spinoza, donc, qu’on peut au mieux saisir la fonction de ses concepts fondamentaux. Elle permet également une nouvelle actualisation de l’Éthique axant sa lecture écologique sur la notion d’expérience : si on affirme que l’expérience traverse l’ouvrage, qu’elle en est le point de départ et le point d’arrivée, alors comment entendre le trajet éthique que construit Spinoza, de la servitude à la liberté ?