Moussa TRAORÉ « Les représentations du peuple dans l’œuvre de Montesquieu »

Thèse de doctorat en Langues et littératures françaises

Sous la direction de Jacques WAGNER et de Alioune-Badara DIANÉ.

Le président du jury était Odile RICHARD-PAUCHET.

Le jury était composé de Philippe BOURDIN.

Les rapporteurs étaient Didier MASSEAU, Jacques-Philippe SAINT-GÉRAND.

Résumé
Les questions sociologiques et politiques que soulèvent les textes de Montesquieu intègrent la figure du peuple comme élément important sur lequel s’appuie la réflexion du philosophe. Le peuple devient ainsi un objet de discours traversé par une ambivalence permanente. Il renvoie tantôt à un groupe humain rassemblé sous les mêmes lois sans distinction de classe, tantôt à la partie de la nation économiquement et politiquement dominée. Il est un élément de la société politique dans laquelle sa place est déterminée par le type de régime, mais constitue aussi une masse dangereuse, incontrôlable, dont il faut réfréner les ardeurs quasi bestiales. Dès lors, la déconstruction des représentations du peuple chez Montesquieu devient notre tâche principale dans la mesure où celle-ci n’existe pas en soi, car étant le résultat d’un discours à la fois savant et idéologique, très variable dans les Lettres persanes (1721), Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et De l’Esprit des lois (1748). Cette étude porte sur la compréhension de la notion de peuple employé par le Montesquieu ; ce qui nous a permis de réfléchir sur les conditions dans lesquelles le terme peuple recouvre une ou plusieurs acceptions, les notions avec lesquelles il entretient des relations sémantiques telles que les synonymes et les dérivés. Notre réflexion s’intéresse également à la nature du peuple chez Montesquieu, où il s’agit de revenir sur ses mœurs, sa moralité, ses passions, sa psychologie, son esprit général

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