NEOLATINLYON 2021 - École de NÉO-LATIN


PROGRAMME

Mardi, 29 juin

13h30-13h45 Accueil des participants

13h45-14h00 Mot d’accueil par Pierre-François Moreau

14h00 – 16h15
Martine Furno, L’usage du latin à la Renaissance et à l’âge classique : comment et pourquoi ?
Quelles sont les spécificités du latin des xvie-xviie siècles (points grammaticaux, éléments d’histoire du livre, dictionnaires et manuels anciens) ? Sous quelles formes et pourquoi oraliser le latin à ces époques-là ?

16h30-17h30
Martine Furno et Smaranda Marculescu, Atelier bibliographique

Mercredi, 30 juin

10h00-12h00
Jacqueline Lagrée (Université de Rennes 1), Juste Lipse (1547-1608) : Un latin de professeur
Juste Lipse fut l’éditeur de Sénèque et Tacite, un grand professeur de latin en Belgique et dans les Provinces Unies, dans la seconde moitié du XVIe siècle, qui remit au goût du jour le stoïcisme impérial et fut le promoteur du néostoïcisme. Je présenterai trois textes de style un peu différent.

1. Un texte philosophique : un extrait du De constantia qui expose la définition du destin et de ses rapports avec la nécessité dans le stoïcisme ancien (Constantia I, ch. 18).

2. Un texte plus personnel et non académique : une page de la Physique des stoïciens (Phys III 1) qui expose les embarras de la vie de professeur d’université.

3. Un texte plus littéraire : Trois chapitres de la Constance (II, 1-3) sur l’art des jardins et leur utilité pour l’acquisition de la sagesse.

13h30-15h30
Tristan Vigliano (Université d’Aix-Marseille), Guillaume Postel, Alcorani et Evangelistarum concordiae liber : présentation et exercices de traduction

En 1543, Guillaume Postel fait paraître un Livre de la concorde du Coran et des Evangélistes qui est une attaque contre le protestantisme, dont les similitudes avec l’islam sont soulignées par l’humaniste : c’est de ce texte que nous parlerons ensemble et dont nous essaierons de traduire un ou plusieurs extraits.

16h00-17h30
Claire Giordanengo et Martine Furno, Enseigner/Apprendre la grammaire latine à la Renaissance et à l’Âge classique

Présentation de plusieurs grammaires et dictionnaires latins du fond ancien de la Bibliothèque Diderot de Lyon. Pour des raisons sanitaires, les livres seront présentés de manière virtuelle.

Jeudi 1er juillet

09h30 – 11h30
Martine Furno (Université Grenoble-Alpes), Le latin des partis religieux au XVIe siècle : présentation du contexte et de quelques traits du "latin des Réformés" à travers la De Fanini Fauentini morte de Francesco Negri.
Comme on a pu le montrer pour le français, il existe quelques traits particuliers essentiellement sémantiques, qui permettent la "connivence" entre lecteurs et scripteurs "évangéliques", aux temps où l’écrit ouvertement réformé est dangereux, mais aussi ensuite lorsque celui-ci peut devenir propagande. L’atelier présentera quelques attitudes et traits généraux du discours des deux partis, et se centrera ensuite sur des traits linguistiques "réformés" à travers un texte militant.

13h30 – 15h30

Sylvie Laigneau-Fontaine (Université de Bourgogne),
« Burgundia Humanistica : quelque auteurs néo-latins bourguignons » Le projet Burgundia Humanistica s’intéresse, comme son nom l’indique, à l’humanisme bourguignon des XVIe et XVIIe siècles, à travers les auteurs, plus guère connus de nos jours autrement que parce qu’ils ont donné leur nom à des rues dans cette région, qui ont écrit en latin et/ou en grec. On présentera quelques textes originaux de quelques-uns de ces auteurs.

16h00-17h45
Marianne Reboul (IHRIM-ENS de Lyon) et Paul Gaillardon (IHRIM-CNRS), Atelier « Outils numériques »
Présentation d’outils d’analyse automatique du latin à partir des banques de données. Présentation d’un projet HN en cours de réalisation.

Vendredi 2 juillet

09h30 – 11h30
Matthieu Ferrand (Université de Grenoble-Alpes), Réinventer le théâtre latin. Deux prologues comiques autour de 1515 (Ravisius Textor, Nicolas Barthélemy)
Nous proposons de lire deux prologues de pièces de théâtre originales, jouées en latin par des étudiants au début du XVIe siècle. La traduction et le commentaire de ces textes comiques nous permettront de souligner la richesse de leur écriture, qui se situe au point de rencontre de diverses traditions : comédie latine, farce et sottie françaises, littérature érasmienne. A partir de ces exemples, il s’agira de découvrir plus généralement le théâtre néo-latin des collèges qui, entre exercice scolaire et recherche formelle, constitue un maillon méconnu de l’histoire du théâtre en France.

12h00-12h45
Bilan de l’école et discussion finale

Pour des raisons sanitaires, une pause de 15 minutes est prévue au milieu de chaque atelier.