Pénélope PATRY « "Drømmen om europas forente stater" (Le rêve des États-Unis d’Europe) : entre internationalisme et européisme, l’autre Europe du jeune Willy Brandt en exil (1933-1947) »
Le jury est composé de :
M. Robin ALLERS, Senior research Fellow (Norwegian Institute for Defence Studies, Norwegian Defence University College)
Mme Corine DEFRANCE, directrice de recherche au CNRS (IRICE, Paris), rapporteure
M. Karim FERTHIK, maître de conférences HDR (IEP de Strasbourg)
Mme Anne LAGNY, professeur des universités (ENS de Lyon), directrice de la thèse
M. Reiner MARCOWITZ, professeur des universités (Université de Lorraine), rapporteur
Mme Elin-Sofie NESJE VESTLI, professeure (Østfold University College, Norvège)
M. Michael SCHOLZ, professeur (Uppsala University, Suède)
M. Thomas SIRGES, professeur (Université d’Oslo, Norvège), co-tuteur de la thèse.
Résumé :
Le fait que dès ses années d’exil scandinave, entre 1933 et 1947, le jeune Willy Brandt se lance dans le débat sur l’avenir d’une Europe unifiée et en propose des conditions concrètes de réalisation est encore très largement méconnu. Pourtant, la question de l’Europe jalonne les écrits d’exil du jeune socialiste réfugié en Norvège.
Cette thèse de doctorat met en lumière ces primes idées européennes, le « rêve des Etats-Unis d’Europe », que Willy Brandt développe en exil. Elle interroge non seulement le rôle de l’exil scandinave dans l’émergence d’une pensée fédérale européenne chez Brandt, mais également la teneur de son projet et son éventuelle originalité.
Cette étude repose sur un corpus de textes écrits de la main de Willy Brandt en Scandinavie entre 1933 et 1947. Dans ses ouvrages consacrés à la politique internationale, dans ses articles rédigés pour la presse ouvrière mais aussi, parfois, dans sa correspondance personnelle, l’objectif est d’identifier, dans une perspective d’analyse du discours, le motif de l’Europe unie et de l’analyser en contexte afin de le comprendre et de discerner ses potentielles évolutions.
Cette étude se base sur des sources originales et pour partie non exploitées, ce qui a nécessité un travail conséquent de recherches en archives mais aussi, dans la mesure où Brandt publie à cette époque en norvégien et en suédois, l’apprentissage des langues scandinaves.
Cette thèse de doctorat montre que par son influence contextuelle et culturelle, l’exil scandinave a marqué la pensée européenne de Brandt et que son modèle d’Europe sociale et démocratique porte indéniablement l’empreinte du socialisme scandinave.
La thèse a été réalisée en co-tutelle entre l’École normale supérieure de Lyon (Université de Lyon) et l’université d’Oslo (Norvège)