Séance 2 par Jean-Christophe BRANGER et Jason JULLIOT
Carnet Hypotheses du groupe de recherche Musi·queer
Séance 2 organisée par Jean-Christophe BRANGER (IHRIM, Lyon 2) et Jason JULLIOT (IHRIM, ENS de Lyon)
En partenariat avec le département de musicologie de Lyon 2
Programme
- 14h30 : Mot d’accueil
- 14h45 : Hélène MARQUIÉ (université Paris 8), « Historiographie de la danse : de quelques impensés à de nouveaux champs de recherche ou comment le danseur devint “une affreuse danseuse du sexe masculin” et ce qui s’en suivit »
Considérée comme l’art par excellence de l’aristocratie – masculine – sous l’Ancien Régime, la danse est aujourd’hui le seul art qui soit globalement considéré comme d’essence « féminine » et « féminisant ». Les controverses autour du film pourtant bien inoffensif Billy Elliot et ses déprogrammations, encore en 2018 (au motif que les petits garçons risquaient de devenir homosexuels), en témoignent. Nous examinerons donc l’un des impensés de l’historiographie de la danse : dans quels contextes est née cette représentation collective et quelles en sont les sources sociétales (politiques, esthétiques et économiques) ? Comment comprendre sa prégnance ? Quelles en sont aussi les conséquences et comment ont-elles évolué, depuis les débuts du XIXe jusqu’à ceux du XXIe siècle ? - 15h30 : Discussion animée par Pauline BOSCHIERO (université Jean Jaurès, Toulouse)
- 16h15 : Moment convivial
Séminaire itinérant du groupe de recherche « Musi·queer » 2024-2025
« Historiographie musicale : Pensée straight, (im)pensée queer ? »
Ce groupe de recherches est constitué d’enseignant·es, de chercheur·euses et d’artistes. Situées à l’intersection d’une musicologie critique, féministe et de l’épistémè queer, nos études portent sur des œuvres, dispositifs et expressions musicales et sonores de toutes époques, répertoires et cultures. Nous poursuivons plusieurs objectifs : documenter les pratiques, écoutes et savoirs musicaux marginalisés autant que transgressifs, questionner les multiples codifications/expressions sonores et musicales d’identités non-normées, interroger l’état de nos savoirs et outils d’analyse par ce prisme, entamer une réflexion sur les archives musico-sonores, entre autres. Ainsi, nous entendons soumettre les structures, concepts et autres discours musicologiques sur lesquels la discipline s’est construite aux ouvertures théoriques produites par les dissidences de genre ou de sexualité.
Référence de l’illustration : Pigal, « Danseur : métiers de Paris, n° 10 », Le Charivari, 1er novembre 1833 (BnF, Gallica)