Séance spéciale : Le Parlement médiéval au défi des humanités numériques


Organisation : Anne DOBIGNY-REVERSO (Université d’Angers, Institut d’histoire du droit) et Frédéric GABRIEL (CNRS, IHRIM, Lyon)
avec la collaboration d’Isabelle BRANCOURT (CNRS, IHD) dans le cadre de l’Institut d’histoire du droit Jean Gaudemet (Paris II-CNRS) et du Labex CoMod (Université de Lyon) et de l’IHRIM (Lyon)

Le Parlement médiéval au défi des humanités numériques

Présidence et modération : Olivier MATTÉONI (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Élisabeth SCHMITT (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne), « Pratiques, outils et difficultés de la recherche sur et dans les archives médiévales du Parlement de Paris »
Pauline SPYCHALA (Institut historique allemand, Paris), « L’aiguille dans la botte de foin. Retrouver les universitaires médiévaux dans les registres du Parlement de Paris »
Vincent CHALLET et Jean-Philippe JUCHS (Université Paul-Valéry Montpellier 3), « Pratiques d’enregistrement au Parlement de Paris (1375-1417) : analyse et traitement d’un corps documentaire médiéval à l’heure de l’intelligence artificielle »
Simon GABAY (Université de Genève), « De nouvelles méthodes pour de nouvelles frontières : construire et exploiter des méga corpus de recherche »


Ce séminaire, consacré à l’espace européen et à l’« Ancien Régime » au sens large, est conçu dans le long terme. Il se fixe pour objectif de présenter les recherches actuelles sur le thème du « Parlement » élargi, en une perspective résolument interdisciplinaire, à toutes les grandes problématiques qui lui sont intimement liées : la centralisation du gouvernement, la souveraineté, l’« absolutisme » et sa remise en cause, le jeu des relations entre puissances spirituelle et temporelle dans l’évolution des conceptions et des institutions politiques. Il prendra également en compte le droit dans toute son ampleur, de l’écriture juridique jusqu’à la question de la politique des archives, en passant par les réflexions sur la magistrature. On s’intéressa aussi bien à la procédure qu’aux conceptions plus abstraites de la communauté politique. Nous intègrerons à ces aspects traditionnels la dimension scripturaire et rhétorique de ces communautés que sont les Parlements : quelle est la part discursive dans la systématisation juridique ? Quels sont les outils qui se situent proprement à la croisée du rhétorique et du législatif ? La dimension d’énonciation du droit pourra être replacée au sein des réseaux ainsi créés entre éléments autonomes et hétéronomes, entre preuves internes et apports intégrés à nouveaux frais. Il s’agit, en somme, de ressaisir les juristes et leurs actions en société.