Vassili DUBOZ « La puissance du faux chez La Rochefoucauld, Pascal, et La Bruyère »

Thèse sous la direction de Laurence PLAZENET

Président : Laurent SUSINI
Examinateur : Laurent THIROUIN
Rapporteurs : Tony GHEERAERT, Delphine REGUIG

Résumé
À une époque de crises multiples consécutives aux bouleversements de la Renaissance, et caractérisée par la déstabilisation de toutes les certitudes, ceux que nous appelons les "moralistes" du XVIIe siècle témoignent d’une obsession pour le faux. Cette notion, qui semble être essentiellement limitée aux domaines gnoséologique (touchant la valeur de vérité d’une proposition) et artistique (lorsqu’on parle d’un "faux"), s’avère décisive pour la réflexion morale. Une étude lexicale invite en effet à penser le faux comme un manque d’assise et de consistance : elle intéresse par là même la conduite de la vie. C’est cette lecture existentielle que s’efforce de mener le présent travail, à travers les œuvres de La Rochefoucauld, de Pascal et de La Bruyère, autour de trois axes : le monde, au sens bien particulier que revêt ce terme au XVIIe siècle ; le moi, terme forgé par Pascal et traduisant un rapport à soi où l’amour-propre fait obstacle ; et le discours enfin, qui constitue nécessairement le terrain de la réflexion morale.

Thèse accessible en ligne