

Vivre en poète
Organisation : Nathan GILQUIN (Passages XX-XXI / univ. Lumière Lyon 2), Marie-Apolline JOULIÉ (CERCC / ENS de Lyon) et Lila MARCHANT (IHRIM / ENS de Lyon)
Cette journée d’étude cherchera à donner un contenu précis à l’idée de vivre en poète et par extension à la conception de la poésie comme manière de vivre. Elle envisagera notamment ses implications selon différentes perspectives (éthique, méthodologique, littéraire et artistique, sociologique), qui constituent des axes non-exhaustifs de réflexion :
- Une redéfinition éthique de la poésie ?
- Comment étudier une conception de la poésie comme manière de vivre ?
- Représenter des vies poétiques : un·e poète mène-t-il·elle une vie (extra)ordinaire ?
- Vivre de la poésie ? Les conditions d’existence des poètes
Informations pratiques
Les propositions de communication (titre et résumé d’environ 300 mots, en français), accompagnés d’une brève présentation bio(biblio)graphique seront adressées avant le 27 juin 2025 aux trois adresses suivantes : nathan.gilquin[at]univ-lyon2.fr, marie-apolline.joulie[at]ens-lyon.fr et lila.marchant[at]ens-lyon.fr. Une réponse sera donnée avant le 11 juillet. Les communications, en français, devront faire 20 minutes.
Comité scientifique
Corinne BAYLE (ENS de Lyon), Olivier BELIN (Sorbonne Université), Laure MICHEL (univ. Lumière Lyon 2), Jean-François PUFF (CY Cergy Paris Université), Denis SAINT-AMAND (univ. de Namur).
Vivre en poète, mener une vie poétique, être poète de sa vie… Quels sens ces expressions peuvent-elles avoir aujourd’hui ? Est-il possible de leur accorder une valeur opératoire dans la théorie et l’étude de la poésie ? Elles semblent signifier que la poésie est au moins autant un genre littéraire qu’une manière de vivre : un·e poète écrit et publie de la poésie, mais aussi vivrait singulièrement. Si une telle conception de la poésie semble datée du Romantisme, le tournant éthique des études littéraires invite à les reconsidérer et à les questionner.
Différentes interrogations contemporaines, concernant notamment l’effectivité pratique de la lecture ou les usages de la littérature, alors conçue comme un réservoir de formes de vie, appellent en effet à repenser l’imaginaire culturel qui entoure la vie des poètes. En envisageant les implications d’une conception de la poésie comme manière de vivre selon différentes perspectives (éthique, méthodologique, littéraire et artistique, sociologique), cette journée d’étude permettra de mieux cerner les enjeux d’un paradigme qui souhaite décloisonner la poésie et la vie.