« Vivre vite ». Le XIXe siècle face à l’accélération du temps et de l’histoire
IXe Congrès de la Société des Études Romantiques et Dix-Neuviémistes
Organisation : Claire BAREL-MOISAN
Nous nous plaignons souvent, aujourd’hui, du tempo accéléré de nos vies. Mais de quand date cet emballement ? Le XIXe siècle est-il à l’origine de ce sentiment d’accélération continue du temps ? Force est de constater que, dès le tournant du siècle, les modes de vie ont tendance à s’inscrire en rupture avec les rythmes de l’Ancien Régime. Les bouleversements politiques, la labilité des trajectoires sociales, la fluidité des circuits commerciaux et financiers, l’évolution des moyens de transport, placent la vitesse au cœur de la vie quotidienne : le siècle du progrès n’a pas de temps à perdre. La presse, la mode, la Bourse, la tribune imposent, ou relaient, une cadence qui peut devenir infernale, tandis que les prouesses sportives ou musicales redoublent les records industriels et techniques. La littérature comme les arts visuels sont partie prenante de cette évolution dont ils rendent compte et qu’ils intègrent à leurs pratiques telle une performance. Photographes de l’instant, adeptes de l’écriture « à la vapeur », fascinés par la vitesse et la frénésie urbaine, côtoient cependant des observateurs plus critiques qui se proposent – exception, contrepoint, résistance ? – de faire l’éloge de la lenteur, du calme de la vie provinciale, des voyages et des passions au long cours. Car vivre vite, est-ce vivre plus, ou bien ne plus avoir le temps de vivre et de créer ?
Le congrès se tiendra à la Fondation Singer Polignac et sera également retransmis en direct.
Comité scientifique
Claire Barel-Moisan (CNRS, ENS-Lyon)
Jean-Claude Caron (Université Clermont Auvergne)
Christèle Couleau (Université Paris 13)
José-Luis Diaz (Université Paris-Diderot)
Marie-Ange Fougère (Université de Bourgogne)
Françoise Gaillard (Université Paris-Diderot)
Émilie Pézard (Université de Poitiers)
Cécile Reynaud (École Pratique des Hautes Études)