Pères et fils à la Renaissance : représentations et réalités d’une relation
Organisation : Christine BÉNÉVENT (École des chartes – Centre Jean Mabillon), Michel JOURDE (IHRIM), Jean-Charles MONFERRAN (Sorbonne Université – CELLF)
Si l’on en croit l’Histoire des pères et de la paternité (1990, éd. augmentée 2000), la Renaissance marque une étape fondamentale dans l’histoire des pères, sous l’influence conjuguée de facteurs juridiques (harmonisation des droits coutumiers, canonique et romain), intellectuels (redécouverte de l’Antiquité, dont les hommes de la Renaissance se considèrent comme les héritiers), politiques (le roi père de son royaume), sociaux (le père garant de la stabilité familiale) et religieux (Réforme et Contre-Réforme engagent chacune une redéfinition du rôle dévolu au père). Se trouveraient alors réunies les conditions nécessaires à « l’âge d’or de la monarchie paternelle » qui s’épanouit au XVIIe siècle, où le père, totalement incontesté, engendre, nourrit, éduque, instruit et transmet l’héritage.