

Publications

La Solitude et l’Amour philosophique de Cléomède
Charles SORELÉditeur scientifique Olivier ROUX
coll. « Bibliothèque du XVIIe siècle »
Paris, Classiques Garnier
14 mars 2018, 564 p.
ISBN 978-2-406-06143-4
En 1640, Charles Sorel publie la seule fiction narrative portant son nom, La Solitude et l’amour philosophique de Cléomède. L’ouvrage est à la fois un roman en partie allégorique d’initiation philosophique, un récit généalogique plus ou moins assumé, un traité de morale pratique non dénué de poésie.
Olivier ROUX est membre associé de l’IHRIM.

La traduction anglaise de George Sale (1734)
Mouhamadoul Khaly WÉLÉ (éd.)Lyon, Université Lumière Lyon 2
Pour le compte de l’IHRIM
Hébergeur : Huma-Num
En ligne en 2020
Traduction anglaise de George Sale, dont la parution en 1734 a fait date dans la perception de l’islam par les Lumières anglaises et françaises. Le texte, avec ses quatre mille sept cent soixante-douze notes, est ici édité et introduit par Mouhamadoul Khaly WÉLÉ, doctorant à l’IHRIM

La traduction dans une société interculturelle
Niall BOND, Philiep BOSSIER, Dinah LOUDA (dir.)coll. « Colloque de Cerisy »
Paris, Hermann
2 août 2022, 504 p.
ISBN 9791037016768
Accessible sur CAIRN.INFO (accès restreint)
Une des questions majeures de nos sociétés contemporaines est le maintien de la diversité linguistique. Or, à l’opposé des poncifs qui la font passer pour chère, lente, voire superflue, de nombreuses raisons conduisent à penser que la traduction constitue, pour le futur, un formidable atout quant à la préservation du trésor de la culture humaine. Loin d’être une banalité, la traduction est à la fois omniprésente et indispensable, mais elle est souvent « invisible ». Le colloque de Cerisy (août 2020) a réaffirmé cette faculté inouïe de l’homme pour en réhabiliter, dans un univers désormais hautement numérisé et mondialisé, le caractère interculturel.
Cet ouvrage interroge la traduction dans un monde en mouvement. Une première partie porte sur la traduction, l’interculturel et les savoirs, par une analyse des idées qui traversent les frontières linguistiques et les époques. Un deuxième volet concerne l’urgente mise au point des formations pour les nouvelles générations de traducteurs-interprètes et explore les technologies qui bouleversent et facilitent ces métiers. Enfin, une interrogation éthique aborde les finalités de la traduction, notamment son rôle capital face aux défis contemporains.
Cet ouvrage est issu d’un colloque de Cerisy (2020) sous la dir. de Niall BOND, Philiep BOSSIER et Dinah LOUDA (31 juillet-7 août 2020).

La traduction italienne de Giovanni Battista Castrodardo publiée par Andrea Arrivabene (1547)
Maurizio BUSCA (éd.)Lyon, Université Lumière Lyon 2
Pour le compte de l’IHRIM
Hébergeur : Huma-Num
En ligne en 2020
Première traduction européenne du Coran en langue vulgaire. Elle est ici éditée, introduite et annotée par Maurizio BUSCA, post-doctorant à l’Università degli Studi del Piemonte Orientale, chercheur associé à l’IHRIM

La Vision politique de Malebranche
Raffaele CARBONEcoll. « Les Anciens et les Modernes - Études de philosophie »,
Paris, Classiques Garnier
25 avril 2018, 328 p.
ISBN 978-2-406-07349-9
Cet ouvrage reconstruit la conception politique de Malebranche en dégageant de ses textes une autre déclinaison possible de la théorie politique à l’époque moderne, qui vient s’intégrer dans une anthropologie se caractérisant par un examen critique et généalogique des rapports de pouvoir. Il met au jour ces éléments conceptuels servant de charnière entre les thèses fondamentales de la pensée de l’oratorien et sa vision politique. C’est dans une telle perspective que cette étude a pu saisir chez Malebranche un « occasionnalisme politique », en démontrant que l’institution de la civitas peut être comprise à la lueur de la conception de l’unicausalité divine et de la théorie occasionnaliste des rapports entre l’âme et le corps.
Cet ouvrage a reçu un soutien de l’IHRIM.

La Voix sur l’épaule. Dans les passées de François Tanguy
Conversation avec Olivier Neveux
Laurence CHABLE et Olivier NEVEUX
coll. « Méthodes - Entretiens »
Paris, Éditions théâtrales
novembre 2024, 156 p.
ISBN 978-2-84260-952-8
« Le travail de François aide à se demander : qu’est-ce qu’on fabrique quand on regarde ? »
La mort, en 2022, de François Tanguy a signifié la fin des créations, sans équivalent, du Théâtre du Radeau. Un autre temps s’ouvre alors : celui par lequel se mesure ce qu’a été, au long de quarante années, cette aventure théâtrale unique. "Passée" désigne le vol de certains oiseaux à l’aube et au crépuscule, mais aussi les traces que laisse un animal sur son passage. Laurence Chable décrit dans ce livre le travail avec François Tanguy et les camarades, son exigence, sa poésie. Au plus près de l’expérience, l’ouvrage invite à découvrir et à approfondir la connaissance d’une œuvre, qui se mêle à la vie et l’ouvre aux mouvements du multiple. Une leçon de théâtre et d’art, indissociable de l’existence.
Ces conversations avec Laurence Chable sont suivies de la publication d’écrits de François Tanguy.
Laurence Chable a cofondé au Mans en 1977 le Théâtre du Radeau, que François Tanguy rejoint en 1982. Elle joue dans toutes ses créations. La compagnie s’installe en 1985 dans une ancienne succursale automobile puis y crée la Fonderie. Olivier Neveux est professeur d’histoire et d’esthétique du théâtre à l’ENS de Lyon et membre de l’Unité Mixte de Recherche 5317 (IHRIM).

Langages n° 228, 4/2022
« La notion d’expressivité »
Éric BORDAS (dir.)
Revue internationale des sciences du langage
Revue éditée par Armand Colin
n° 228, 19 décembre 2022, 156 p.
ISSN 0458-726X
e-ISSN 1958-9549
Diffusé en ligne sur Cairn

Langue française n° 190, 2016
Noms propres
Nicolas LAURENT (dir.)
Armand Colin
2/2016 (paru en juin 2016), 142 p.
ISSN 0023-8368
e-ISSN 1957-7982

Latin tardif, français ancien.
Continuités et ruptures.
Anne CARLIER & Céline GUILLOT-BARBANCE (dir.)
collection « Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie »
Berlin/Boston, De Gruyter
avril 2018, 422 p.
ISBN 978-3-11-055171-6
Autrice IHRIM : Céline GUILLOT-BARBANCE
Even though a rich written tradition documents the evolution from Latin to French, the crucial transition from Late Latin to Old French in the oral language remains partially obscure. Thanks to a corpus-based approach and the collaboration of Latinists and French historians, this edited volume sheds a new light on this « missing link ».
Anne Carlier, University of Lille 3, France ; Céline Guillot-Barbance, ENS Lyon, France

LE CABARET DE L’ÉCLUSE (1951-1974). Expérience et poétique des variétés
Marine WISNIEWSKILyon, Presses universitaires de Lyon (PUL)
coll. « Théâtre et société »
mai 2016, 362 p. avec ill.
ISBN 978-2-7297-0901-3
Résumé
Petite salle de spectacles parisienne de l’après-guerre, le cabaret de l’Écluse programme chaque soir des numéros variés – chant, sketch comique, poésie récitée, marionnettes, mime et projection de dessins. Il accueille des artistes aussi divers que Barbara, Raymond Devos, Marcel Marceau ou Philippe Noiret. Comme d’autres cabarets « rive-gauche », qui fleurissent près de la Seine après la Seconde Guerre mondiale, L’Écluse refuse le divertissement commercial qu’offrent les « boîtes » plus luxueuses de la rive droite. Il est en outre l’héritier d’une histoire plus longue : se construit en effet depuis le XIXe siècle l’image du cabaret comme un refuge où la poésie trouverait à s’épanouir contre une culture industrielle et commerciale.
Le cabaret de l’Écluse présente toutefois une réalité plus métissée. S’il rend hommage à des modèles littéraires prestigieux comme Le Chat Noir ou Le Lapin Agile, il intègre les apports du café-concert, du music-hall et du cinéma – autant de manifestations associées à une culture du divertissement souvent bannie du champ littéraire.
À la variété des modes d’expression convoqués répond le caractère composite de leurs héritages. Quelle place accorder à ce lieu rebelle qui rend illisible le paysage artistique et culturel ? Lieu traversé par des propositions spectaculaires variées, L’Écluse fonde à partir de leur mise en présence un espace poétique. Cet espace se construit comme un réseau d’échos, tissés d’une prestation à l’autre. Il déplace la production du sens du plain-chant vers ses résonances plus subtiles.
L’autrice
Marine WISNIEWSKI, ancienne doctorante du LIRE (qui a fusionné avec l’IHRIM début 2016) est ancienne élève de l’École normale supérieure de Lyon, agrégée de lettres modernes et docteur en littérature française de l’université Lumière Lyon 2. Elle a consacré plusieurs articles au café-concert et à son inscription dans le paysage littéraire et culturel. Ses recherches portent sur les spectacles populaires, dans leur lien avec la littérature et le monde social.

Le Capitaine Fracasse
Œuvres complètes Section I. Romans, contes et nouvelles Tome 4.
Théophile GAUTIER
Édition critique de Sarah MOMBERT
coll. « Textes de littérature moderne et contemporaine »
Paris, Honoré Champion
27 avril 2018, 766 p.
ISBN 978-2-7453-3572-2
Conçu à l’époque du romantisme militant, mais écrit à l’âge de la maturité, Le Capitaine Fracasse réalise le rêve égoïste d’une œuvre « purement pittoresque », selon l’expression de Théophile Gautier. Roman historique sans histoire, roman de cape et d’épée érudit, pastiche inspiré par les arts et la littérature pré-classiques, il mélange les genres et transcende les esthétiques. À chaque étape du voyage à travers la France d’une troupe de comédiens ambulants, les aventures se mêlent à l’évocation des mœurs du premier XVIIe siècle. Scènes d’auberges et vie de château, amours idéales et romanesques, duels et aventures galantes participent de l’imaginaire populaire et font briller les qualités inégalées du style de Gautier, au sommet de son art de prosateur. Ce roman du décalage, jouant avec un égal brio des codes de la littérature de genre et de la fiction lettrée, méritait une édition fondée sur une étude scrupuleuse des variantes et enrichie d’une annotation qui en éclaire l’incomparable richesse culturelle.

Le Code en toutes lettres.
Écriture et réécritures du Code civil au XIXe siècle
Marion MAS et François KERLOUEGAN (dir.)
coll. « Esprit des Lois, Esprit des Lettres »
Paris, Classiques Garnier
5 août 2020, 309 p.
Parution version numérique : 7 mai 2020
e-ISBN : 978-2-406-10048-5
ISSN : 2264-4148
L’ouvrage analyse les enjeux stylistiques du Code civil de 1804, mais aussi la manière dont la littérature française du xixe siècle l’a diffusé, contesté ou exploité. Il se penche ainsi sur les usages littéraires du droit, autant que sur les usages juridiques de la littérature.

Le Code noir
Opéra-comique en trois actes suivis de textes inédits
Eugène SCRIBE
coll. « Autrement Mêmes »
Paris, L’Harmattan
23 juillet 2018, 164 p.
ISBN 978-2-343-15444-2
Présentation d’Olivier BARA (IHRIM) avec la collaboration de Roger Little
Qui s’attendrait à voir l’Opéra-Comique s’emparer de la question de l’esclavage ? En 1842, alors que s’avivent les débats autour de la situation des esclaves dans les colonies et de la répression de la traite négrière, Eugène Scribe écrit un opéra-comique dans lequel un jeune homme, et jeune officier de marine, élevé en France loin de ses parents, qu’il ne connaît pas, a lieu de croire qu’il est d’une famille noble. Il revient dans la colonie et par bonheur retrouve sa mère. Mais il est reconnu par un esclave et vendu aux enchères au profit du gouvernement suivant le code noir : tel est le spectacle musical offert avec le concours du compositeur Antoine-Louis Clapisson.
L’opéra-comique a-t-il contribué ainsi à bouleverser les consciences ? Avec la nouvelle de Fanny Reybaud, Les Épaves, source de Scribe, et Le Marché de Saint-Pierre, mélodrame inspiré par le même texte, Le Code noir complète la trilogie publiée dans la collection « Autrement Mêmes ».

Le Compagnon du Tour de France
Œuvres complètes. 1840
George SAND
Édition critique de Martine WATRELOT
coll. « Textes de littérature moderne et contemporaine »
Paris, Honoré Champion
25 août 2022, 532 p.
ISBN 9782745357243
Le Compagnon du Tour de France, roman paru en 1840, est le fruit d’une rencontre d’exception entre George Sand et un menuisier inconnu, Agricol Perdiguier, dont Le Livre du compagnonnage inspire la romancière. Bousculant les attentes de son lectorat habituel, Sand intègre, dans une fiction pleine de vivacité, des données d’ethnographie ouvrière, des débats politiques questionnant libéralisme et socialisme, et des intrigues amoureuses. L’action se déroule en 1823, lorsque le puissant comte de Villepreux engage des menuisiers pour restaurer les boiseries de son château. Sur fond de complots du Carbonarisme, des personnages de l’élite sociale se confrontent aux compagnons, eux-mêmes enclins à des rivalités internes et des violences que le héros, Pierre Huguenin dit Villepreux l’Ami-du-Trait, s’évertue à faire cesser. Dans cet univers masculin, trois femmes, de castes distinctes (noblesse, bourgeoisie et plèbe), vont nouer avec les ouvriers, des relations contrariées...
En illustrant les capacités du peuple à penser et s’instruire, Sand invite ses lecteurs à rêver à un avenir de l’humanité plus juste et plus fraternel. Si l’œuvre est complexe et s’inscrit dans l’histoire du premier XIXe siècle, elle recoupe des problématiques d’actualité sur les droits humains et l’évolution de la société au XXIe siècle.
Martine WATRELOT, chercheuse en littérature associée à l’IHRIM ENS/CNRS de Lyon, a édité George Sand et les sciences de la Vie et de la Terre, Clermont-Ferrand, PUBP, 2020 ; contribué au Dictionnaire George Sand, Paris, Champion, 2015. Thèse : Le Rabot et la Plume, Lille, éditions du Septentrion, 2000.

Le défi préhistorique
Repenser l’histoire depuis l’art paléolithique
Audrey RIEBER
coll. « La croisée des chemins »
Lyon, ENS Éditions
23 janvier 2025, 314 p.
ISBN 979-10-362-0757-0
En révélant une ancienneté vertigineuse et sublime, la découverte d’un art préhistorique a bouleversé notre culture en profondeur. En raison des lacunes des vestiges, de l’absence de sources textuelles et de la paradoxale modernité artistique du Paléolithique, ce temps incommensurable aux cadres historiques traditionnels impose de repenser l’histoire. Quels concepts et modèles ont été élaborés pour faire une place à la préhistoire dans l’histoire ? Quelle est leur portée épistémologique ? Que nous disent-ils de l’art, de notre histoire, de notre culture ? Convoquant des grands noms de la préhistoire et de l’anthropologie (Gabriel de Mortillet, Henri Breuil, André Leroi-Gourhan) ainsi que des théoriciens de l’art aussi différents qu’Alois Riegl, Élie Faure, Carl Einstein ou George Kubler, l’ouvrage envisage l’art préhistorique comme une matrice philosophique pour interroger les liens entre art, histoire et humanité.
Voir aussi la présentation et discussion de l’ouvrage à la séance de l’Oberseminar du 5 juin 2025 avec Chloé Morillle.