L’idée de nature du Moyen Âge à nos jours : une harmonie dissonante

Donatella BISCONTI et Christina SCHIAVONE (dir.)

coll. « Regards croisés »
Macerata (Italie), Eum edizioni universitá di Macerata
15 novembre 2018, 296 p.
ISBN 978-88-6056-591-4
ISSN 2611-8696

Notes sur le texte

La notion de nature est traitée ici sous différents angles : en tant que produit de l’action divine, la nature est bonne, mais également impénétrable au regard du sujet connaissant, qui tente de s’approprier son essence grâce à un processus de classification et de dénomination traversant les siècles. En même temps, l’idée de nature se révèle inséparable non seulement de l’état de culture, mais aussi de la théorie politique, à partir de la réflexion qui, depuis l’Italie du XVe siècle, s’est ensuite diffusée dans toute l’Europe, en remettant en question la supériorité du régime monarchique considéré jusqu’à ce moment-là comme "naturel" car il reflèterait la structure de l’univers ptolémaïque. Parallèlement, l’activité politique et, plus généralement, l’action de l’homme commencent à apparaître contraires au bonheur naturel selon un mouvement qui, à partir du XVe siècle, se propage jusqu’à la contemporanéité la plus récente. D’autre part, l’impénétrabilité de la nature est aussi une source d’angoisse : son mécanisme se reproduit éternellement et inexorablement sans compassion pour les créatures qu’elle engendre. Inversement, dans les poétiques romantique et décadente, la nature est une référence paradigmatique, pourtant inséparable du sujet qui l’intériorise, en renonçant ainsi à la connaitre, tandis que la théorie artistique se nourrit au contraire de la conception du langage en tant qu’expression naturelle, capable de révéler les lois rationnelles de la nature, mais aussi son cycle incessant, sa force magmatique et ses pulsions inexplicables. Finalement, la valeur fondatrice du mythe, récupéré, réinventé, réinterprété jusqu’aux expressions littéraires les plus récentes, semble unifier les fragments dispersés d’une relation homme-nature de plus en plus compromise dans la société post-moderne.

Note sul testo

L’idea di natura è qui affrontata sotto diverse angolazioni : come prodotto dell’azione divina, la natura è buona, ma anche impenetrabile allo sguardo del soggetto conoscente, che tenta di appropriarsi della sua essenza attraverso un processo di classificazione e nominazione che attraversa i secoli. Al tempo stesso l’idea di natura si rivela inseparabile non solo dallo stato di cultura, ma anche dalla teoria politica, a partire dalla riflessione che dall’Italia del XV secolo si trasferisce poi a tutta l’Europa, rimettendo in discussione la superiorità del regime monarchico considerato fino a quel momento come "naturale" poiché riflesso della struttura dell’universo tolemaico. Contemporaneamente, l’attività politica e più in generale l’azione dell’uomo cominciano ad apparire contrari alla felicità naturale in un movimento che dal XV secolo si irradia fino alla contemporaneità più recente. D’altra parte, l’impenetrabilità della natura è anche fonte di angoscia : il suo meccanismo si riproduce eterno e inesorabile senza compassione per le creature che esso genera. lnversamente nelle poetiche romantiche e decadenti la natura è un riferimento paradigmatico, che tuttavia appare inseparabile dal soggetto che la interiorizza rinunciando così a conoscerla, mentre, per altro verso, la teoria artistica si nutre della concezione del linguaggio come espressione naturale, in grado di rivelare le leggi razionali della natura, ma anche il suo ciclo incessante, la sua forza magmatica e le sue pulsioni inspiegabili. Peraltro il valore fondante del mito, recuperato, reinventato, reinterpretato, fino alle espressioni letterarie più recenti, sembra unificare i frammenti dispersi di una relazione uomo-natura sempre più compromessa nella società postmoderna.

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