La page est un miroir

Sur l’œuvre d’Elena Ferrante

coll. « Arts et essais littéraires »
Paris, CNRS éditions
28 mai 2025, 352 p.
ISBN 978-2-271-14728-8

Les œuvres d’Elena Ferrante, publiées par un petit éditeur italien, sont traduites en 45 langues, pour plus de 15 millions de lecteurs. Un succès littéraire d’une telle ampleur est rare. S’il est difficile d’en saisir les raisons, ses textes parlent sans conteste à un public divers, des États-Unis à la Chine, en passant par l’Arabie Saoudite. Qu’est-ce qui explique l’intérêt suscité par cette œuvre ? Ferrante est-elle le fruit d’une opération commerciale précise ? Sommes-nous plutôt confrontés à un nouvel élan de la forme romanesque ? Comment accéder au travail d’un écrivain anonyme qui cache son identité depuis trente ans ? La brutalité du succès efface-t-elle la portée de tout discours critique ?
Ilaria MORETTI se confronte à cet auteur vivant, anonyme, à succès, en l’inscrivant dans le vaste panorama d’une littérature écrite par des femmes avec des femmes comme protagonistes. Dans la production littéraire de Ferrante, l’identité sexuelle, intellectuelle, relationnelle est par ailleurs toujours traitée par le biais d’une réflexion sur le métier d’écrivain, définissant in fine une démarche littéraire précise. En s’effaçant derrière un pseudonyme, Ferrante a trouvé une manière originale de communiquer, tout en refusant d’intégrer le panorama des auteurs vedettes, au rôle plus social que littéraire.

Cet ouvrage est issu de sa thèse La page est un miroir : la construction d’une identité littéraire à travers l’étude métabiographique des personnages féminins d’Elena Ferrante, soutenue le 20 novembre 2020.

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