Quinzo confiné « Un masque de protection au 18e siècle »

Extrait d’un article du Magasin pittoresque de 1841, publié sous la direction d’Édouard Charton, saint-simonien, en lien avec les recherches de Marie-Laure AURENCHE ; et de Philippe RÉGNIER

Un médecin genevois, Jean Manget, livre dans son Traité de la Peste de 1721, un modèle de masque que portaient les personnes chargées de soigner les pestiférés. À mettre en regard avec celui en « bec de canard » des médecins combattant la covid-19 !

« Le nez, en forme de bec, rempli de parfums et oint intérieurement de matières balsamiques, n’est percé que de deux trous, un de chaque côté ; mais cela peut suffire pour la respiration, et l’air que l’on respire ainsi n’arrive à l’odorat qu’imprégné du parfum des drogues renfermées dans le bec. Les ouvertures nécessaires pour la vue sont pratiquées sans danger au moyeu de petites fenêtres fermées par du cristal. »

Source : « Journal d’un médecin pendant la peste de Nimègue (1637) », dans Édouard Charton (dir.), Magasin pittoresque, Paris, 1841 (9e année), p. 119.

Le saviez-vous ?

Le Magasin pittoresque, paru en 1833, est le premier magazine illustré français. Parmi les initiateurs de ce projet, son rédacteur en chef, Édouard Charton, saint-simonien dissident et républicain, a réussi, grâce au « pouvoir des images », à répandre, auprès d’un public qui en était privé jusqu’alors, l’essentiel des connaissances de son temps.

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