Publications


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°17, 2020
    « Recueillir, lire, inscrire. Recueils et anthologies à l’époque moderne »

    Mathilde BOMBART, Maxime CARTRON et Michèle ROSELLINI (dir.)

    Revue en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°17, 2020 [parution 26 janvier 2021]
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition réalisé par Isabelle TREFF

    Ce volume est le résultat du travail mené pendant deux ans (2017-2019) au sein du Groupe d’analyse de la dynamique des genres et des styles (GADGES) rattaché à l’équipe de recherche IHRIM-Lyon 3, autour du phénomène éditorial que constitue la publication massive de recueils et d’anthologies en France à l’époque moderne. À partir des cas exposés au fil des séances, nous avons pu concrètement constater que, de la fin du Moyen Âge à l’époque des Lumières, le recueil a embrassé tous les genres littéraires et la plupart des domaines de savoir, en visant un lectorat progressivement élargi. Or, si l’anthologie – qui est un cas particulier du recueil mais également un genre à part entière – a donné lieu à des études historiques et littéraires spécifiques, le recueil – sous sa forme éditoriale et plus encore sous sa forme bibliographique (le recueil factice) – restait un objet à construire, au croisement de plusieurs disciplines, principalement l’histoire de l’édition, l’histoire littéraire et l’histoire de la lecture. Cette recherche a pris la forme d’un séminaire mensuel, dont les contributions composent le numéro 17 de la revue Pratiques & formes littéraires 16-18. Cahiers du GADGES. Le numéro suivant (n° 18, 2021) accueille un ensemble complémentaire, fruit d’une journée d’étude consacrée à la catégorie de « recueil factice ». Avec le numéro 16 (2019), sur le « recueil Barbin » (1692), ces volumes composent un triptyque qui permet de mieux comprendre la place décisive de la forme recueil dans la formation du champ littéraire de la première modernité et, plus largement, dans la constitution et la transmission des savoirs de ce temps.

    Voir la revue.
    Voir les séminaires de préparation « Lire par morceaux : lecteurs et lectures de recueils et d’anthologies (16e-18e siècle) » 2017-2018 et « Lire, recueillir, inscrire : recueils et anthologies (XVIe- XVIIIe siècle) » 2018-2019.


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°18, 2021
    « Recueils factices. De la pratique de collection à la catégorie bibliographique »

    Mathilde BOMBART (dir.)

    Revue en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°18, 2021 [parution 29 mars 2022]
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition réalisé par Isabelle TREFF

    Prolongeant les travaux du séminaire sur les recueils menés au sein de l’IHRIM et du groupe de travail GADGES entre 2017 et 2020 (voir les deux numéros précédents de Pratiques & formes littéraires : sur le Recueil Barbin (1692) et sur Recueillir, lire, inscrire), ce numéro s’intéresse à une notion qui, bien que très couramment utilisée dans les catalogues de bibliothèque et les écrits bibliographiques pour désigner des volumes de toutes époques et de tous domaines, n’a encore donné lieu à aucune étude spécifique d’ensemble. L’expression de « recueil factice » désigne un volume relié dans lequel ont été agrégés des écrits (imprimés, mais aussi manuscrits, ou mixtes) qui n’ont pas été produits ensemble, qui ont souvent connu une circulation autonome, et n’ont pas (a priori) été pensés pour être réunis. La constitution d’un recueil factice résulte d’opérations après coup, soit de gestes d’assemblage et de reliure, réalisés par des acteurs divers et souvent mal identifiés : collectionneurs et lecteurs, bibliothécaires, libraires, éditeurs ou imprimeurs… Ces études visent à éclairer la fabrication et l’usage de ce type de volume qui représente un vecteur essentiel, même si souvent méconnu, de l’accès aux écrits du passé, en mettant en évidence ses fonctions et ses destinations, ainsi que les logiques intellectuelles et bibliographiques qui y sont à l’œuvre.

    Voir la journée d’études de préparation du 3 mai 2019.
    Voir la revue.


    Pratiques & formes littéraires 16-18, n°19, 2022
    « Rire des affaires du temps (1560-1653). L’actualité au prisme du rire »

    Flavie KERAUTRET (dir.)

    Revue IHRIM en ligne hébergée par la plateforme Prairial
    n°19, 2022 [parution 1er février 2023]
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition réalisé par Isabelle TREFF et Paul GAILLARDON

    Les différents articles de ce volume étudient comment les écritures comiques permettent de décrire et de commenter l’actualité, voire de la configurer et de la susciter en la publiant. Le rire y apparaît autant comme un instrument susceptible d’offrir un regard critique sur le présent que comme un outil capable de contribuer à hiérarchiser les données du réel et à définir ce que serait l’actuel et ce qui, en tant que tel, devrait intéresser, voire préoccuper les lecteurs.

    Voir la revue.


    Pratiques & formes littéraires n°20, 2023
    « Libelles en quête d’auteurs ? »

    Karine ABIVEN, Delphine AMSTUTZ, Alexandre GODERNIAUX et Adrienne PETIT (dir.)

    Revue IHRIM en ligne sur la plateforme Prairial
    n°20, 21 décembre 2023
    e-ISSN 2534-7683

    Secrétariat d’édition : Isabelle TREFF

    La figure du libelliste est aussi insaisissable que l’est la définition du libelle (petit livre au sens matériel, et/ou pamphlet au sens fonctionnel d’écrit polémique). On reconnaît pourtant facilement les libelles à leurs caractéristiques éditoriales proches (formats stéréotypés, nombre de pages restreint, coordonnées éditoriales minimales, présentation dégradée) et à leur teneur polémique. Mais une autre régularité apparaît : leur auteur est rarement mentionné. Les libelles, parfois définis par la négative comme des « imprimés non-livres » (non-book printed material), pourraient aussi bien être dits « imprimés sans auteurs » (no-author printed material). Ainsi, en dépit de leur grande hétérogénéité à d’autres égards, ils peuvent être interrogés sous un angle commun : comment se construit leur origine énonciative ? Le présent numéro propose de revenir sur la question de la figure du libelliste au miroir de celle de l’auteur, entre le xvie et le xviiie siècles, l’âge d’or des libelles.


    Pré-histoires de l’anthropologie

    Michèle CLÉMENT, Pierre GIRARD (dir.)

    coll. « Constitution de la modernité »
    Paris, Classiques Garnier
    16 février 2022, 238 p.
    ISBN 978-2-406-12368-2
    ISSN 2493-8947
    DOI 10.48611/isbn.978-2-406-12370-5

    L’objet des études réunies dans ce volume consiste à aller au-delà de la perspective classique qui fait naître l’anthropologie au XVIIIe siècle, comme le propre des Lumières. Il s’agit d’aller en amont de cette périodisation classique et d’interroger les pré-histoires de cette discipline.

    Sous la direction de Michèle CLÉMENT et Pierre GIRARD.


    Presse et opéra aux XVIIIe et XIXe siècles
    Croisements, échanges, représentations

    Olivier BARA, Marie-Ève THÉRENTY et Christophe CAVE (dir.)

    Médias 19
    Mise en ligne : 5 mars 2018
    ISSN 1927-0178

    Les textes ici réunis constituent les actes du colloque « Presse et opéra en France » qui s’est tenu à Lyon les 13, 14 et 15 novembre 2014. Cette manifestation se situait dans le prolongement direct du colloque « Presse et scène au XIXe siècle » organisé en juin 2010 à Montpellier (dont les actes sont également publiés en ligne sur medias19.org) ; elle prenait aussi la suite des travaux sur la presse et sur le rapport entre critique et presse conduits à Lyon et Grenoble par les équipes XVIIIe siècle de l’ancienne unité mixte de recherche LIRE (désormais IHRIM), et des recherches menées dans l’axe « Littérature et arts » de cette unité de recherche. Le colloque se plaçait également dans le sillon des travaux sur la poétique du journal menés au sein du centre de recherche Rirra 21 (EA 4209-université Paul Valéry Montpellier 3) et de l’ouvrage collectif La Civilisation du journal. Histoire culturelle et littéraire de la presse au XIXe siècle (1800-1914) dirigé par Dominique Kalifa, Philippe Régnier, Marie-Ève Thérenty et Alain Vaillant, paru en 2011.


    Privilèges de librairie en France et en Europe - XVIe-XVIIe siècles

    Edwige KELLER-RAHBÉ (dir.)

    coll. « Études et essais sur la Renaissance »
    série « Pratiques éditoriales »
    Paris, Classiques Garnier
    14 juin 2017, 539 p.
    ISBN 978-2-406-05983-7

    À l’intersection de plusieurs disciplines – histoire du livre, histoire du droit, histoire de la littérature et histoire de l’art –, les contributions réunies dans cet ouvrage proposent des chemins de lecture pour aborder les privilèges de librairie, en France et en Europe aux XVIe et XVIIe siècles.


    Privilèges d’auteurs et d’autrices en France (XVIe-XVIIe siècles)
    Anthologie critique

    Michèle CLÉMENT, Edwige KELLER-RAHBÉ (éd.)

    coll. « Textes de la Renaissance »
    série « Discours éditoriaux »
    Paris, Classiques Garnier
    14 juin 2017, 568 p.
    ISBN 978-2-406-05986-8

    Cette anthologie a pour ambition de faire exister un corpus méconnu, celui des privilèges d’impression accordés aux auteurs et aux autrices dans la France des XVIe et XVIIe siècles. Contrairement aux idées reçues, ils existent en grand nombre et sont porteurs d’informations littéraires essentielles.


    Publish and Perish :
    The Practice of Censorship in the British Isles in the Early Modern Period

    Isabelle FERNANDES (dir.)

    coll. « Vernon Series in Word History »
    Wilmington (USA)/Malaga (Espagne), Vernon Press
    mars 2020, 202 p.
    ISBN 978-1-62273-405-4

    Le développement des pratiques d’impression sous le règne des Tudor a conduit à la fois à la diffusion de connaissances religieuses et laïques, et à la mise en place d’un arsenal juridique pour les contrôler. Alors que la grande majorité des études sur la censure la considère comme étant à l’origine de la notion de paternité d’une œuvre, les critiques ont tendance à ne pas être d’accord sur son influence réelle sur les premiers écrits modernes. Qui, parmi l’Église et l’État laïque, étaient ses principaux partisans ? Avait-elle pour but de détruire ou d’enlever, de punir ou de protéger, d’entraver ou de réglementer ? Propageait-elle une culture du secret ou, au contraire, contribuait-elle à faire circuler de nouvelles idées et connaissances en les contrôlant et en les rendant plus acceptables pour les masses ?
    Si les réponses à ces questions sont forcément différentes selon les partis pris esthétiques et religieux des censeurs et des censurés, elles conduisent toutes à un point de débat majeur : la censure a-t-elle vraiment permis de mettre un terme à une menace marginale ou a-t-elle simplement amélioré le sort des premiers écrivains modernes qui ont transformé ses effets négatifs limités en un bouclier réconfortant d’auto-publicité ? En suggérant qu’elle n’a supprimé ni la créativité artistique ni les pratiques subversives, ce volume analyse la censure en Grande-Bretagne et en Irlande pendant les périodes Tudor et Stuart comme un instrument de régulation, plutôt que comme un outil répressif.
    Idéal pour les étudiants de troisième cycle et les lecteurs généralistes intéressés par l’histoire moderne ancienne, l’ouvrage jette un nouvel éclairage sur un sujet aussi fascinant que souvent méconnu.

    Traduit avec www.DeepL.com

    The development of printing practices during Tudor rule led both to the dissemination of religious and secular knowledge, and the development of a legal arsenal to control it. While the vast majority of studies on censorship regard it as being at the origin of the notion of authorship, critics tend to disagree on its actual influence on early modern writings. Who, among the Church and the secular state, were its main supporters ? Did it aim at destroying or removing, punishing or protecting, hampering or regulating ? Did it propagate a culture of secrecy or, on the contrary, did it help to circulate new ideas and knowledge by controlling them and making them more acceptable to the masses ?
    If the answers to these questions are bound to differ according to the aesthetic and religious biases of both censors and censored, they all lead to one major point of debate : did censorship really work to stop some marginal threat or did it simply improve the lot of early modern writers who turned its limited negative effects into a comforting shield of self-publicity ? By suggesting it suppressed neither artistic creativity nor subversive practices, this volume analyses censorship in Britain and Ireland during the Tudor and Stuart periods as an instrument of regulation, rather than a repressive tool.
    Ideal for both graduate students and general readers interested in Early Modern History, the work sheds new light on a topic as fascinating as it is often misunderstood.

    L’autrice

    Isabelle FERNANDES est maitresse de conférences à l’université Clermont Auvergne et membre de l’IHRIM. Elle est spécialisée dans l’histoire britannique des débuts de l’ère moderne (des Tudors aux Stuarts), avec un accent particulier sur le pouvoir religieux et politique, sa représentation et les multiples façons dont il est imposé et défié.


    Quand les musiciens de jazz (s’)écrivent

    Pierre FARGETON et Yannick SÉITÉ (dir.)

    Paris, Éditions Hermann
    30 août 2023, 400 p.
    ISBN 9791037021311

    Nul hasard si, dès 1971, le pianiste Ben Sidran sous-titrait son ouvrage Black Talk par la formule : How the Music of Black America Created a Radical Alternative to the Values of Western Literary Tradition. Dans une tradition qui a largement revalorisé la place et la fonction de l’oralité, dans une pratique musicale qui a parfois supprimé tout recours à la trace écrite et qui a souvent fait de l’improvisation un moyen d’expression perçu comme plus direct voire plus « naturel », que nous disent les écrits de musiciens ? Notons que parmi les réponses de musiciens à la question posée en 1974 par Stanley Dance dans The World of Swing (« Musique mise à part, quelle est votre forme d’art favorite ? »), seules celles de Bud Freeman (« Literature and Theater ») et de Gene Ramey (« Poetry ») renvoient à l’univers des mots. Quant à la question « Si vous n’aviez pas fait de la musique votre métier, quelle profession embrasseriez-vous aujourd’hui ? », un seul se rêve en écrivain (Freeman) et il n’est que Milt Hinton pour s’imaginer « writing about musicians ». Pourquoi cette apparente distance ? Et parmi ceux que l’on a pris l’habitude d’appeler jazzmen, qui écrit volontiers et qui n’écrit pas ? Pourquoi et à qui écrivent-ils, sous quelle forme, dans quel but et dans quelle relation avec leur pratique musicale quotidienne ?
    Avec des traductions inédites de textes de W. C. Handy, de Jelly Roll Morton, de Charlie Christian, Lennie Tristano et William Parker et beaucoup de documents (photos, manuscrits, lettres...) rares ou inédits.

    Les auteurs

    Pierre FARGETON est maître de conférences HDR à l’université Jean-Monnet (St-Étienne) et chercheur à l’IHRIM (UMR 5317).
    Yannick SÉITÉ est professeur de littérature à l’université de Tours, chercheur au laboratoire ICD (EA6297).

    Avec les contributions de : Philippe Baudoin, Christian Béthune, Jean-Jacques Birgé, Adriana Carrillo, Vincent Cotro, Laurent Cugny, Brent Hayes Edwards, Pierre Fargeton, Ludovic Florin, Martin Guerpin, Yohan Giaume, Philippe Gumplowicz, Pim Higginson, Raphaël Imbert, Didier Levallet, Frederico Lyra, Leïla Olivesi, William Parker, Alexandre Pierrepont, Yannick Séité, Alyn Shipton, Jacques Siron, Benoît Tadié, Dan Vernhettes et Cyril Vettorato.

    Cet ouvrage est issu du colloque éponyme des 1er et 2 avril 2021.


    Quelques lignes d’utopie
    Pierre Leroux et la communauté des « imprimeux » à Boussac (1844-1848)

    Ludovic FROBERT

    coll. « Mémoires sociales »
    Marseille, Éditions Agone
    3 novembre 2023, 240 p.
    ISBN 9782748905359

    Entre narration historique et fictive, ce récit retrace la naissance, la vie et la mort de la communauté utopique des « Imprimeux » qui s’est développée autour de deux activités : une imprimerie, puis une ferme. Rassemblée autour de la figure de Pierre Leroux, cette association entre industrie et agriculture s’est développée dans une petite commune de la Creuse – Boussac – entre 1844 et 1848, et réunit pas moins de quatre-vingts membres à son apogée.


    Querelle des femmes ou « n’en parlons plus »

    Éliane VIENNOT

    coll. « Racine de iXe »
    Donnemary-Dontilly (77), Éditions iXe,
    24 octobre 2019, 124 p.
    ISBN 979-10-90062-52-8

    De la fin du Moyen Âge aux premières décennies du XXe siècle, la France d’abord, puis certains grands pays d’Europe, puis leurs zones d’influence ont été le théâtre d’une gigantesque polémique sur la place et le rôle des femmes dans la société. Loin d’être un simple jeu littéraire, comme on l’a longtemps soutenu, cette polémique a accompagné les efforts concrets de certains groupes sociaux pour empêcher, ou au contraire pour permettre l’accès des femmes et des hommes aux mêmes activités, aux mêmes droits, aux mêmes pouvoirs, aux mêmes richesses, à la même reconnaissance. Du poème à l’essai, en passant par les plaidoyers, les pamphlets, les romans, les représentations théâtrales et picturales, la Querelle des femmes a porté sur à peu près tous les sujets, du pouvoir suprême aux relations amoureuses, en passant par le travail, la famille, le mariage, l’éducation, le corps, l’art, la religion, la langue… Or elle est aujourd’hui à peu près inconnue, notamment dans le pays qui l’a vue naitre.
    S’appuyant sur le programme de recherche initié par la SIEFAR et soutenu par l’IHRIM (Revisiter la Querelle des femmes : discours sur l’égalité/inégalité des sexes de la Renaissance aux lendemains de la Révolution, 4 vol. parus aux Publications de Saint-Étienne entre 2012 et 2015), ce petit ouvrage est une porte d’entrée dans cette longue controverse, à travers les opinions parfois convergentes, parfois divergentes, qu’en ont ses spécialistes. Mais c’est avant tout une réflexion sur sa disparition du paysage historique, en vertu du “N’en parlons plus” que préconisaient, dans la France de l’après-guerre, ceux qui venaient de perdre la bataille du vote féminin… et qui n’entendaient pas que l’égalité avance trop vite.

    Éliane VIENNOT est une militante féministe depuis les années 1970, qui s’est notamment investie dans les campagnes pour le droit à l’avortement, pour la parité et pour l’institutionnalisation des études féministes. Professeure émérite de littérature française à l’université de Saint-Étienne, spécialiste de Marguerite de Valois, elle s’intéresse plus largement aux relations de pouvoir entre les sexes et à leur traitement historiographique.


    Qu’est-ce qu’une révolution ? Amérique, France, Monde arabe 1763-2015

    Hamit BOZARSLAN, Gaëlle DEMELEMESTRE

    Paris, Les éditions du Cerf
    coll. « Philosophie »
    février 2016, 400 p.
    ISBN 9782204104432

    Résumé

    Qu’est-ce qu’une révolution ? Après les révolutions arabes, Hamit Bozarslan et Gaëlle Demelemestre réinscrivent enfin cette question dans toute sa profondeur historique, philosophique, sociologique.
    La société démocratique est née, au XVIIIe siècle, de deux révolutions fondamentales : celle du peuple américain secouant le joug de la puissance coloniale britannique, et celle du peuple français renversant une monarchie millénaire.
    Ce même mouvement de désaveu des systèmes politiques en place a traversé deux siècles, et la même dynamique vient d’animer, de la Tunisie à l’Égypte, les peuples de Méditerranée orientale en quête de leur autonomie politique. Un bouleversement de ces sociétés a été initié, et est loin d’être achevé.
    Qu’est-ce qu’une révolution ? Autrement dit, comment son irruption dans le temps court devient-elle histoire ? Comment l’ordre nouveau qu’elle crée s’installe-t-il ?
    Les situations prérévolutionnaires et les trajectoires postrévolutionnaires, ce que les révolutions font aux sociétés et le sort que ces sociétés réservent à leurs révolutions : tels sont les objets de ce maître-ouvrage, savant et lumineux, qui dépeint avec vigueur hier pour mieux comprendre, de façon critique, aujourd’hui.

    Les auteurs

    Docteur en histoire et en sciences politiques, Hamit BOZARSLAN enseigne à l’EHESS.
    Docteur en philosophie, Gaëlle DEMELEMESTRE est chercheur au CNRS.


    Rabelais et l’hybridité des récits rabelaisiens
    Études rabelaisiennes. Tome LVI

    Édité par Diane DESROSIERS, Claude LA CHARITÉ, Christian VEILLEUX, Tristan VIGLIANO

    coll. « Études rabelaisiennes »
    Paris, Librairie DROZ
    8 mars 2017, 728 p., 33 ill.
    ISBN 978-2-600-04731-9

    Attachée aux idées d’impureté, de dégénérescence et de stérilité dans l’épistémè renaissante, mais valorisée par les régimes esthétiques moderne et postmoderne, l’hybridité est à la fois un propos et une manière de la geste pantagruélique. Ce volume considère trois registres où Rabelais tantôt dissimule les sutures de son bouturage poétique, tantôt en exhibe les tensions productives. Dans l’ordre générique, les fables, listes, joutes oratoires, prières et autres formes littéraires tissent des liens atypiques, mais vivaces. Fécondes aussi sont les rencontres de nature intertextuelle, qui puisent aux sources les plus diverses (savantes et populaires, antiques et contemporaines, françaises, européennes et orientales) et s’observent jusque dans les contrefaçons rabelaisiennes du XIXe siècle. L’hybridité langagière, enfin, procède du mélange babélesque des langues et du croisement d’autres systèmes de signes, ceux-là harmonieux ou inaudibles, comme la musique et le gestuel, voire le silence même.


    Raison et sentiments

    Jane AUSTEN

    Édition et traduction de Sophie CHIARI
    coll. « Classiques »
    Paris, Le Livre de Poche
    16 octobre 2019, 576 p.
    EAN 9782253183488

    À la mort d’Henry Dashwood, sa femme et ses trois filles, injustement privées de leur héritage, sont contraintes de quitter leur Sussex natal pour s’installer dans le Devon, à Barton Cottage. Dans la petite société locale, les demoiselles Dashwood ont tôt fait de s’intégrer. Elinor, l’aînée, cache derrière une réserve et une tempérance à toute épreuve un amour profond et sincère pour Edward Ferrars, le frère de sa belle-sœur. Marianne, nature passionnée et romanesque, tombe éperdument amoureuse du beau et impétueux John Willoughby, rencontré sous une pluie battante. Et quand des épreuves viendront chambouler leurs existences, les deux sœurs, aussi différentes qu’inséparables, découvriront qu’elles ont chacune beaucoup à apprendre de l’autre…

    Dans ce grand classique de la littérature anglaise, c’est tout le talent de conteuse de Jane Austen qui se déploie, dans une langue tour à tour drôle et incisive.