Publications


    Sous le choc de l’antique
    Littérature et histoire dans la France de la première modernité

    Larry F. NORMAN

    coll. « Échanges littéraires »
    Paris, Hermann
    30 septembre 2022, 346 p.
    ISBN 979-1-0370-2100-7

    Préface de Delphine REGUIG
    Traduction de Diane MEUR
    L’ouvrage a été financé sur le projet de l’axe « Humanités et urbanité » de l’IDEX de Lyon-Saint-Étienne porté par Delphine REGUIG sur Relecture et réinterprétation de la Querelle des Anciens et des Modernes.

    Présentation

    La dite « Querelle des Anciens et des Modernes », une des controverses les plus médiatisées de la première modernité en Europe, a souvent été caricaturée comme opposant des réactionnaires épris d’Antiquité et de courageux pourfendeurs des autorités culturelles établies. Sous le choc de l’antique renverse cette vision en montrant comment les défenseurs de la littérature grecque classique, loin de se raccrocher à une tradition désuète, célèbrent en fait dans le monde antique une radicale altérité, peu compatible avec les normes de la bienséance et la culture de cour en vigueur sous l’absolutisme français. Ce qui choque et fait scandale dans les œuvres d’une époque reculée se trouve ainsi retourné en modèle esthétique, venant à la fois nourrir les tensions et contradictions du « classicisme » et préparer la voie aux philosophies novatrices des Lumières.
    Contribution majeure à l’étude des débats littéraires et culturels de la première modernité, le livre de Larry F. Norman frappera également le lecteur non spécialiste par le caractère très contemporain de ses enjeux.

    L’auteur

    Larry F. NORMAN, professeur, est titulaire de la chaire Frank L. Sulzberger de langues et littératures romanes et d’études sur le théâtre et la performance à l’université de Chicago. Il est l’auteur de The Public Mirror : Molière and the Social Commerce of Depiction (University of Chicago Press, 1999) et co-éditeur de nombreux volumes savants.


    Spa Culture and Literature in England, 1500-1800

    Sophie CHIARI, Samuel CUISINIER-DELORME (dir.)

    coll. « Early Modern Literature in History »
    Palgrave Macmillan
    juin 2021, 290 p.
    ISBN 978-3-030-66567-8
    DOI 10.1007/978-3-030-66568-5

    This edited collection aims at highlighting the various uses of water in sixteenth, seventeenth, and eighteenth-century England, while exploring the tensions between those who praised the curative virtues of waters and those who rejected them for their supposedly harmful effects. Divided into three balanced sections, the collection includes contributions from renowned specialists of early modern culture and literature as well as rising young scholars as it seeks to establish a dialogue between different methodologies, and explain why the spa-related issues examined still resonate in today’s society.

    Cet ouvrage vise à mettre en lumière les diverses utilisations de l’eau dans l’Angleterre des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, tout en explorant les tensions entre ceux qui louaient les vertus curatives des eaux et ceux qui les rejetaient pour leurs effets supposés néfastes.


    Spectacular Science, Technology and Superstition in the Age of Shakespeare

    Sophie CHIARI and Mickaël POPELARD (ed.)

    Edinburgh University Press
    septembre 2017, 288 p.
    ISBN 9781474427814

    Explores the interaction between science, literature and spectacle in Shakespeare’s era

    To the readers who ask themselves : ‘What is science ?’, this volume provides an answer from an early modern perspective, whereby science included such various intellectual pursuits as history, poetry, occultism and philosophy. By exploring particular aspects of Shakespearean drama, this collection illustrates how literature and science were inextricably linked in the early modern period. In order to bridge the gap between Renaissance literature and early modern science, the essays collected here focus on a complex intellectual territory situated at the point of juncture between humanism, natural magic and craftsmanship. It is argued that science and literature constantly interacted, thus revealing that what we now call ‘literature’ and what we choose to describe as ‘science’ were not clear-cut categories in Shakespeare’s days but rather a part of common intellectual territory.


    Spectatrices !
    De l’Antiquité à nos jours

    Véronique LOCHERT, Marie BOUHAÏK-GIRONÈS, Céline CANDIARD, Fabien CAVAILLÉ, Jeanne-Marie HOSTIOU, Mélanie TRAVERSIER (dir.)

    Paris, CNRS éditions
    1er septembre 2022, 438 p.
    ISBN 978-2-271-13584-1

    Autrice IHRIM : Céline CANDIARD

    Les femmes occupent une place continue dans le public du spectacle vivant depuis ses origines. Partis en quête des traces de cette présence, les auteurs ici réunis ont repéré les lieux et genres de spectacles que les femmes ont privilégiés, leurs emplacements dans les gradins et les salles, et tenté de retrouver leurs émotions, décantées des commentaires masculins.

    Les spectatrices ont souvent été considérées comme soumises à leurs passions et dépourvues de toute distance critique. Elles ont été placées soit dans une position subalterne, reflétant leur place dans la société, soit aux premières loges, non pour leur offrir une qualité du regard mais pour permettre aux spectateurs de les voir et de scruter leurs robes et coiffes. Adversaires et défenseurs du théâtre ont débattu de la présence de ces femmes, les premiers la regrettant, tant cet art favoriserait des désirs illicites, les seconds la louant, les spectatrices devenant cette fois les garantes de la décence et de l’utilité du genre théâtral. Dans le même temps, la réception féminine a joué un rôle croissant dans les stratégies des auteurs et acteurs. En fonction de la période, du lieu, de leur appartenance sociale, les spectatrices ont pu jouir d’une plus ou moins grande liberté ; elles ont également usé de la scène comme d’un lieu d’émancipation, et ont parfois pris soin de laisser de leur expérience des témoignages directs.

    Cette étude de grande ampleur permet de redonner à ces femmes une parole et une voix, un corps et des gestes, mais aussi des affects contrastés, de l’exaspération au plaisir.


    Spinoza and the Freedom of Philosophizing

    Mogens LÆRKE

    Oxford University Press
    25 février 2021, 400 p.
    ISBN 9780192895417

    Spinoza and the Freedom of is a study of freedom of speech, good government, civic responsibility, public education, and the foundations of religion and society, as seen through the eyes of seventeenth-century Dutch philosopher Spinoza.

    Spinoza et la liberté de philosopher est une étude sur la liberté d’expression, le bon gouvernement, la responsabilité civique, l’éducation publique et les fondements de la religion et de la société, vus à travers les yeux du philosophe néerlandais Spinoza au XVIIe siècle.


    Spinoza après Bourdieu.
    Politique des dispositions

    Jacques-Louis LANTOINE

    coll. « La philosophie à l’œuvre »
    Paris, Éditions de la Sorbonne
    27 septembre 2018, 144 p.
    ISBN 979-10-351-0090-2

    Le paradoxe fondamental qui vient à la fois constituer et mettre en péril la politique, c’est qu’il n’y a pas d’autorité des institutions et des lois sans le soutien au moins tacite et spontané de la multitude, multitude dont il s’agit en même temps de reconnaître qu’elle est composée d’individus et de groupes sociaux qui désirent n’en faire qu’à leur tête. Ce paradoxe est souvent dénié par les philosophies politiques qui se contentent d’invoquer une légitimité idéale pour justifier une obéissance en droit. Les concepts de disposition et d’habitus, tels qu’ils sont théorisés par Pierre Bourdieu, permettent de comprendre à même la pratique comment s’établit, de fait, la domination d’un ordre. Spinoza, tout en s’accordant sur des points fondamentaux avec le sociologue, insiste néanmoins sur la dimension passionnelle et donc inconstante des dispositions, et par là assume davantage encore le paradoxe. Un pouvoir n’est obéi que s’il sait se faire désirer, qu’il soit légitime ou non. C’est alors une conception de l’État et des institutions politiques tout à fait originale qu’élabore le Traité politique, où il s’agit moins de les fonder en légitimité que de les faire fonctionner malgré, et même par, les passions pourtant inconstantes et variées du vulgaire. Encore faut-il que cette domination s’exerce au profit de tous et de chacun : une Realpolitik, au sens de Pierre Bourdieu, est ainsi constituée par Spinoza, où le pouvoir n’est détenu par personne en particulier, mais dispose tous les citoyens à la concorde et à la paix, malgré eux mais, autant que possible, de bon gré.

    L’auteur

    Jacques-Louis Lantoine est professeur agrégé et docteur en philosophie. Chercheur associé à l’IHRIM, il enseigne dans le secondaire et à la faculté de philosophie de l’université Jean-Moulin Lyon 3.


    Spinoza en Angleterre
    Sciences et réflexions sur les sciences

    Pierre-François MOREAU, Andrea SANGIACOMO, Louisa SIMONUTTI (dir.)

    coll. « The Age of Descartes »
    Turnhout (Belgique), Brepols
    octobre 2022, 215 p.
    ISBN 978-2-503-59383-8
    e-ISBN 978-2-503-59384-5
    Auteur IHRIM : Pierre-François MOREAU

    La place de Spinoza dans les milieux intellectuels de l’Angleterre et de l’Europe moderne.

    Le volume s’interroge sur la place de Spinoza dans les milieux intellectuels, philosophiques et scientifiques de l’Angleterre et de l’Europe du XVIIe siècle, et il analyse les contextes scientifiques privilégiés qui ont fourni à Spinoza plusieurs motifs de réflexion et qui ont compté ensuite parmi ses principaux lieux de réception. Le rapport entre Spinoza et le débat philosophique en Angleterre a retenu l’attention des historiens depuis longtemps. Il s’agit d’un terrain historiographique complexe où questions de sources, réception des idées et enjeux polémiques se mêlent souvent.La première partie du volume a une approche plus thématique : on se focalise sur un thème de la philosophie de Spinoza pour y voir, comme dans un prisme, le reflet des débats croisés entre Pays-Bas et Angleterre. La deuxième partie du volume est consacrée principalement à Spinoza et à la considération du rapport avec la physique hobbesienne. La troisième partie du volume porte sur les polémiques autour des œuvres de Spinoza qui furent lues durant le dix-huitième siècle en Angleterre et sur le continent, les spéculations philosophiques d’un cartésien athée et les œuvres d’un impie. Le parcours intellectuel du livre, qui rassemble les contributions de A. Di NARDO, R. EVANGELISTA, G. GIGLIONI, E. GUILLEMEAU, M. LÆRKE, F. MIGNINI, A. SANGIACOMO, C. SANTINELLI, M. SANNA, C. SECRETAN, L. SIMONUTTI, T. VERBEEK, s’achève par la postface de Pierre-François MOREAU.


    Spinoza et la politique de la multitude

    Sonja LAVAERT et Pierre-François MOREAU (dir.)

    coll. « Philosophie, Philosophie en cours »
    Paris, Éditions Kimé
    17 mai 2021, 296 p.
    ISBN 9782380720099

    Violence, domination, inégalité, tyrannie et insurrections : la réflexion de Spinoza sur le droit et la politique ne se limite pas au pacte social, ni à la liberté de philosopher. Il ne s’agit pas seulement de dresser la liste des droits respectifs du souverain et des sujets, dans le sillage des théories du droit naturel. Déjà Althusser avait rapproché Spinoza de Marx et Alexandre Matheron avait montré le rôle essentiel des passions dans la Cité et ses transformations. Toute une génération de chercheurs s’est interrogée ensuite sur les notions par lesquelles se pense ce devenir : foule, peuple, nation, mais aussi multitude. C’est ce dernier terme surtout qui concentre le mieux une pensée de l’initiative historique des citoyens et de leur puissance collective. Il restait à en tirer les conséquences sur les rapports entre individu et multitude, sur les relations de la pensée spinoziste avec Machiavel, Grotius et Hobbes, sur l’attitude de Spinoza envers révolution et conservation, résistance, assimilation et intégration, citoyenneté, désobéissance et révolte. Autant de thèmes qui sont développés ici, à travers la lecture renouvelée de L’Éthique, du Traité théologico-politique, et du Traité politique.
    Le volume s’achève par un entretien avec Toni Negri, qui fut le premier, dans son livre L’Anomalie sauvage, à mettre en lumière l’importance et le rôle de ce concept. Il y fait le bilan de son propre itinéraire et des discussions qu’il a suscitées.


    Spinoza et les arts

    Pierre-François MOREAU et Lorenzo VINCIGUERRA (dir.)

    coll. « La philosophie en commun »
    Paris, L’Harmattan
    15 janvier 2020, 294 p.
    ISBN 978-2-343-16609-4

    Versé autant dans les arts libéraux que dans les arts mécaniques, Spinoza fut aussi tailleur de verre à Amsterdam, sans doute acteur de théâtre, probablement dessinateur. Il fréquenta la boutique d’antiquaire de Franciscus Van den Enden et fut proche de la société des arts Nil volentibus arduum ; il habitait non loin de Rembrandt et Potter et appréciait la compagnie de peintres et de décorateurs. Élaborée au coeur du siècle d’or de la peinture hollandaise, cette philosophie a souvent inspiré les artistes. Comment expliquer un tel regard non philosophique sur une philosophie qui ne présente pas une pensée développée sur les arts ? Comment expliquer qu’on ait tenté d’emprunter les voies de l’esthétique pour pénétrer une philosophie qui ne constitue pas ce champ de réflexion en un domaine autonome ? A défaut d’avoir une esthétique à proprement dit, le spinozisme n’en contient pas moins une profonde réflexion sur les arts et leurs usages au sein d’un projet d’éthique conçue comme art de vivre.

    Pierre-François MOREAU est professeur à l’École normale supérieure de Lyon.
    Lorenzo VINCIGUERRA est professeur à l’Université d’Amiens, directeur du Centre de recherche en arts et esthétique.


    Spinoza-Deleuze : lectures croisées

    Pascal SÉVÉRAC et Anne SAUVAGNARGUES (dir.)

    coll. « La croisée des chemins »
    Lyon, ENS éditions
    8 novembre 2016, 192 p.
    ISBN 2-84788-813-6
    ISSN 17658128
    Version électronique disponible en tant que GTIN-13 - (EAN 13) 9782847888140

    Voici le premier ouvrage en langue française consacré à Spinoza et Deleuze. La chose peut paraître étonnante : quiconque a entendu parler de Deleuze connaît sa grande proximité avec la philosophie spinoziste ; quiconque a travaillé sur Spinoza sait que l’un de ses commentateurs les plus inspirés est Deleuze. Or, nul ouvrage ne s’était encore arrêté sur cette rencontre – décisive pourtant pour chacun d’entre eux.
    Décisive pour Deleuze, la rencontre avec Spinoza l’a été en tant que le spinozisme fut un opérateur de constitution, et même de transformation, de sa propre philosophie.
    Décisive pour Spinoza, la rencontre avec Deleuze le fut aussi dans la mesure où, après lui, il ne fut plus possible de lire Spinoza de la même manière : Spinoza sub specie Deleuze devient une philosophie radicale et actuelle – celle de l’immanence et de l’éthique comme pratique.

    Ce livre s’adresse aux enseignants, aux étudiants, et à tous ceux qui s’intéressent à ces deux philosophes, tout à fait précieux pour notre temps.

    Version numérique disponible sur OpenEdition Books


    Spinoza-Malebranche
    À la croisée des interprétations

    Raffaele CARBONE, Chantal JAQUET et Pierre-François MOREAU (dir.)

    coll. « La croisée des chemins »
    Lyon, ENS Éditions
    13 mars 2018, 256 p.
    ISBN 978-2-84788-978-9

    Ce volume se propose de rouvrir les recherches sur la confrontation entre Spinoza et Malebranche, à laquelle l’histoire de la philosophies’est jusqu’ici peu livrée, ou dont elle ne s’est guère acquittée que sous les formes figées de la triangulation (la lecture croisée des deux auteurs dans leur rapport à Descartes) ou de la réfutation (de Spinoza seul, ou de Malebranche – voire de Descartes – compromis par la proximité

    du spinozisme). Ce livre fait d’abord un état des lieux de la question ensituant les deux auteurs par rapport à l’héritage cartésien et en restituant les discussions polémiques autour du spinozisme de Malebranche. Les textes recueillis examinent ensuite de nouvelles pistes et effectuent des rapprochements inédits, afin d’accroître à la fois notre connaissance

    des deux systèmes que celle de leur réception : ils donnent lieu à un face à face spéculatif qui explore aussi bien l’ontologie et la théorie de la connaissance que l’éthique et la politique.


    Steno and the Philosophers

    Raphaële ANDRAULT and Mogens LÆRKE (dir.)

    coll. « Brill’s Studies in Intellectual History »
    Leyde, Brill
    21 février 2018, xii, 291 p., 16 ill.
    ISBN 9789004360648
    E-ISBN 9789004360655

    Steno and the Philosophers offers an account of the life and works of the Danish scientist and theologian Nicolas Steno (1638-1686). Its aim is to study the intricate relations between philosophy, theology, and the emerging sciences (anatomy, medicine and geology in particular) in the early modern Republic of Letters through the biographical prism of one of its most fascinating members. Concentrating on Steno’s contributions to natural philosophy and his relations to philosophers, the volume portrays Steno, not only as an influential scientist and theologian, but also as a natural philosopher who played a pivotal, albeit ambivalent, role in the intellectual networks amongst philosophers and natural scientists in the late seventeenth century.

    Contributors include Raphaële Andrault, Jakob Bek-Thomsen, Daniel Garber, Vasiliki Girgoropoulo, Eric Jorink, Troels Kardel, Mogens Lærke, Sebastian Olden-Jørgensen, Justin E. H. Smith, Frank Sobiech and Pina Totaro.


    Studia Leibnitiana n°50/1, 2018
    « Leibniz and Natural Teleology in the 18th Century »

    Raphaële ANDRAULT et Christian LEDUC (dir.)

    Zeitschrift für Geschiste der Philosophie und der Wissenschaften
    [Revue d’histoire de la philosophie et des sciences]
    Diffusée par Frantz Steiner Verlag, Allemagne
    Numéro paru en juin 2020
    t. 50, n°1, 2018
    ISSN 0039-3185 (imprimé)
    ISSN 2366-228X (en ligne)

    Contenu du volume

    Introduction (R. ANDRAULT & C. LEDUC)
    Matteo Favaretti Camposiampiero : Sciences Without a Name. Teleology, Perfection, and Harmony in the Leibniz-Wolff Debate

    François Duchesneau : Christian Wolff on Teleology and Physiology

    Andrea Sangiacomo : Teleology and the Evolution of Natural Philosophy. The Case of Johann Christoph Sturm and Petrus van Musschenbroek

    Tinca Prunea-Bretonnet : “Un dessein marqué dans la fabrique du monde”. La téléologie dans les Institutions de physique d’Émilie du Châtelet

    Guillaume Coissard : La raison de l’ordre. Le double rôle de Leibniz dans la sortie du finalisme chez Diderot
    Raphaële Andrault : “Tout cela peut-il s’être fait sans dessein ?”. Le panglossisme de Nieuwentijt

    Christian Leduc : Reimarus on Natural Religion, Final Causation and Mechanism


    Taine
    INÉDIT. Édition établie et présentée par Stéphane ZÉKIAN

    Albert THIBAUDET

    coll. « Parallèle », série Thibaudet à l’Académie
    Éditions des Équateurs
    15 mars 2018, 80 p.
    ISBN 978-2-84990-562-3

    Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l’un des plus grands critiques littéraires de l’entre-deux-guerres. Sous sa plume d’amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l’esprit de sérieux. Il faut s’abreuver à son œuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.

    « Les vérités littéraires sont vagues par définition, soit. Mais Taine est un Français passionné d’idées claires, un Latin épris de domination intellectuelle, un orateur installé dans sa conviction et qui l’installe autour de lui. De cette triple source, les vérités littéraires revêtiront chez lui un caractère non point vague, mais extrêmement précis, l’apparence des vérités scientifiques, – et cette source d’où elles viendront, Taine l’appellera volontiers, d’un mot d’orateur, l’esprit scientifique. »

    Ce volume s’inscrit dans la série Thibaudet à l’Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d’éloquence organisés par l’Académie française autour de 1900.


    Témoigner à l’âge classique et moderne : des sens au sens
    Sens, voix, lois, lieux et legs

    Danièle BERTON-CHARRIÈRE et Monique VÉNUAT (éd.)

    Textes réunis et édités par Danièle BERTON-CHARRIÈRE et Monique VÉNUAT
    coll. « Colloques congres conf. Le classicisme » n° 23
    Paris, Honoré Champion
    27 septembre 2019, 742 p.
    ISBN 9782745351494

    Témoigner est un acte raisonné ou spontané qui donne expression, voix et explicitation à ce que les sens ont appréhendé en des circonstances et des lieux donnés. L’acte et son contenu résultent et s’imprègnent de la conscience et du sentiment humains, de la vérité et de la fausseté. Ils visent l’information et la démonstration. Ils sont essentiels dans la construction et la rétention de la mémoire individuelle et/ou collective. Ils participent à la formation de la trace historique, à la transmission du legs et des lois, de cet héritage ciment des générations entre elles. Ils défient l’oubli. Leurs supports varient selon l’époque, le lieu, l’usage, la tradition et la situation. Leurs empreintes dressent la carte de l’humanité et de sa mémoire pour permettre son avenir. À travers le processus, celui qui témoigne livre aussi sa propre nature et son expérience.

    Les auteurs de cet ouvrage redéfinissent l’acte de témoigner, ses fonctions et objectifs multiples : esthétisé, poétisé, dramatisé ou fictionnalisé, il se fait aussi oeuvre de création, de recréation, voire de récréation.

    Danièle Berton-Charrière et Monique Vénuat sont professeurs émérites de l’université Clermont-Auvergne, membres de l’IHRIM-UMR 5317.