Publications


    Hector Berlioz 1869-2019 (150 ans de passions)

    Emmanuel REIBEL et Alban RAMAUT (dir.)

    coll « Musiques-XIX-XXe siècles »
    Éditions Aedam Musicae
    avril 2019, 356 p.
    ISBN 978-2-919046-68-3

    L’auteur de la Symphonie fantastique et de La Damnation de Faust n’a cessé de cristalliser les passions. Il s’éteint en 1869, peu de temps avant la chute du Second Empire, sans avoir réussi à imposer son art avec la force de l’évidence, mais en laissant à la postérité une œuvre musicale et littéraire d’une exceptionnelle originalité.

    Comment cet éternel incompris est-il devenu malgré tout une figure patrimoniale, dans la France de la IIIe République ? Quel rôle sa musique a-t-elle joué sur les générations ultérieures de compositeurs français et étrangers ? Ce musicien peut-il échapper aujourd’hui à l’image d’exalté qu’il a lui-même contribué à construire ? Autant de questions qu’aborde ce livre-anniversaire : en réunissant les meilleurs spécialistes internationaux, il se propose d’explorer librement les diverses façons dont on a interprété, entendu, enregistré, commenté, aimé ou détesté Berlioz, au cours du siècle et demi qui nous sépare de sa mort.

    Voir aussi sur le site le colloque associé.


    Hispanoamérica, Filipinas y las culturas de Asia
    Estampas de un orientalismo periférico (1875-1950)

    Axel GASQUET

    coll. « Universitaria de Estudios sobre Asia y Africa », n°12
    México, Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM)
    24 novembre 2023, 266 p.
    ISBN 978-607-30-8197-9
    Visualisation PDF de l’ouvrage accessible sur le site de l’éditeur

    Hispanoamérica, Filipinas y las culturas de Asia : estampas de un orientalismo periférico (1875-1950) [L’Amérique espagnole, les Philippines et les cultures d’Asie. Traces d’un orientalisme périphérique] présente les principaux vecteurs de l’orientalisme hispano-américain dans son ensemble : la philosophie positiviste, l’esthétique moderniste, l’aspiration à une spiritualité différente, le pacifisme et un nouveau concept d’universalité. Et inversement, à partir de ces coordonnées générales, il nous raconte des histoires particulières avec des nuances uniques, qu’il s’agisse du voyage au Japon de l’intellectuel mexicain Francisco Bulnes ou, dans le sens inverse, du voyage au Mexique du Philippin Jesús Balmori ; de l’influence de l’arabesque sur la poétique de Leopoldo Lugones ou du processus de réception des classiques orientaux tels que le Ramayana, le Rubaiyat et Les Mille et Une Nuits ; de l’empreinte persistante du bouddhisme ou des efforts académiques de Vicente Fatone, pour n’en citer que quelques-uns.

    Dans les deux cas, ce livre révèle une présence subtile et paradoxalement omniprésente, à la fois déguisée et ininterrompue. L’empreinte de l’Asie est comme une "source souterraine" qui ne cesse pourtant de remonter à la surface, dit Axel Gasquet. Même les expressions de l’anti-orientalisme, également entrevues dans les recherches de ce volume, confirment la pertinence vitale de cet orientalisme périphérique pour la culture hispano-américaine entre les siècles.

    Traduit de l’espagnol avec DeepL.com


    Histoire bibliographique du Dictionnaire historique et critique de Pierre Bayle

    Jean-Michel NOAILLY, en collaboration avec Emmanuelle PERRIN, Fabienne VIAL-BONACCI et Antony McKENNA

    Saint-Étienne, IHRIM-UMR 5317, CNRS-Université Jean Monnet Saint-Étienne
    2017

    Ce document PDF permet de découvrir d’un coup d’œil toute l’histoire bibliographique du Dictionnaire : l’ensemble de ses éditions, la disposition des pages, les illustrations et les articles selon la date de leur parution, avec un lien hypertextuel permettant d’accéder directement à l’une ou à l’autre des onze éditions.

    Description des éditions et liste des entrées.
    (1692-1748)
    Présentation revue et corrigée le 29 mai 2017

    Disponible au téléchargement sur le site de l’Université Jean Monnet dédié à la correspondance de Bayle et sur le portail HAL-SHS.


    Histoire de l’opéra français.
    Du Consulat aux débuts de la IIIe République

    Hervé LACOMBE (dir.)

    coll. « Musique »
    14 octobre 2020, 1200 p.
    ISBN 978-2-213-70956-7
    Ouvrage publié avec le soutien de l’IHRIM université Lyon 2

    Financement et collaboration IHRIM de Olivier BARA, Jean-Christophe BRANGER, Mélanie GUÉRIMAND et Emmanuel REIBEL.
    L’opéra, art totalisant, le genre privilégié de la rencontre entre les expressions artistiques : poésie, théâtre, musique, costumes et décors, chant et parfois danse. L’opéra français, créé sur décision royale, est également fortement marqué par ses implications politiques.
    Menée par Hervé Lacombe, une équipe pluridisciplinaire passe en revue tous les aspects de l’opéra français au XIXe siècle, époque de son triomphe et de son rayonnement esthétique et social.
    L’opéra français est déterminé par son caractère d’institution d’État, depuis sa création par Louis XIV, qui consacra le genre de la tragédie en musique, jusqu’à l’inauguration en 1989 de l’Opéra Bastille, voulu par François Mitterrand, à l’occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution.
    Le XIXe siècle est en France l’ère du piano, des virtuoses, des concerts symphoniques, de la presse musicale, de la mélodie et des salons, mais, plus que tout, il est le temps de l’opéra. À Paris, en province et dans les colonies, sous sa forme spectaculaire ou par ses innombrables arrangements, ce genre déjà plus que séculaire demeure l’objet d’attentions particulières des pouvoirs qui se succèdent, du Consulat aux débuts de la IIIe république. Il continue à se ramifier, avec l’opérette et l’opéra de salon, s’enrichit d’apports étrangers, de Rossini à Wagner, devient le centre de toute l’activité musicale et infiltre les diverses couches de la société. L’opéra est donc tout autant un phénomène culturel d’une ampleur considérable qu’un objet artistique, le résultat d’une industrie que le fruit d’une esthétique. Sollicitant les yeux, les oreilles et les émotions, manipulant les idées comme les imaginaires, il reflète et concentre son époque.
    Outre quelques titres mondialement connus – Carmen et Faust, Manon et Orphée aux enfers… –, ce sont des centaines d’œuvres que ce siècle a créées. Ce continent lyrique restait à explorer dans la diversité de ses aspects. Une histoire s’imposait donc, pour en faire le récit et en décrire les mécanismes, pour en reconstituer les valeurs et les tendances, pour suivre ses acteurs et découvrir ses institutions, ses salles, ses pratiques, ses thèmes, ses productions…

    Entreprise sans précédent par ses dimensions et par sa conception, cette Histoire de l’opéra français en trois volumes réunit une équipe internationale de plus de cent cinquante auteurs – musicologues, littéraires et philosophes, historiens et spécialistes du théâtre, de la danse et des arts. Elle est placée sous la direction d’Hervé Lacombe, professeur de musicologie à l’université Rennes 2.


    Histoire de l’édition
    Enjeux et usages des partages disciplinaires (xvie-xviiie siècle)

    Sophie ABDELA, Maxime CARTRON, Nicholas DION (dir.)

    coll. « Constitution de la modernité »
    Paris, Classiques Garnier
    24 mai 2023, 442 p.
    ISBN 978-2-406-14549-3
    DOI 10.48611/isbn.978-2-406-14549-3

    Directeur scientifique IHRIM : Maxime CARTRON

    Grande refoulée d’une certaine historiographie constituée comme discipline globale, l’histoire de l’édition a pourtant un impact considérable sur les historiographes, qui fondent leurs analyses sur des choix matériels : le monde de l’édition conditionne par son rôle d’agent l’histoire des disciplines.


    Histoire, médecine et santé n°21, 2022
    « La douleur de l’autre, XVIe-XVIIe siècles »

    Raphaële ANDRAULT et Ariane BAYLE (dir.)

    Édité par les Presses universitaires du Midi
    Printemps 2022, 234 p.
    ISBN 978-2-8107-1218-2
    ISSN 2263-8911
    En accès libre sur OpenEdition : https://journals.openedition.org/hms/5460
    https://doi.org/10.4000/hms.5460
    e-ISSN 2557-2113

    L’empathie, notion centrale dans les humanités médicales aujourd’hui, n’a pas d’équivalent exact aux XVIe et XVIIe siècles. Des notions voisines, comme celles de pitié et de compassion, sont convoquées pour désigner les sentiments suscités par la douleur de l’autre. Dans une perspective interdisciplinaire, les articles de ce dossier s’intéressent aux réactions à la douleur physique dans des corpus variés : médecine pratique, élaborations théoriques ou écritures du for privé. Leur point commun est d’adopter une méthode d’investigation fondée sur l’analyse du lexique et des choix énonciatifs. L’« autre » est dans ce dossier un malade soigné par un médecin, un étranger observé par un voyageur, le représentant d’une altérité sociale ou d’une altérité naturelle comme les enfants ou les animaux. L’enquête met en évidence la manière dont les sujets s’émancipent des normes comportementales supposées être caractéristiques de la période. Elle contribue, au-delà, à déplacer les repères chronologiques dans l’histoire des sensibilités qui, pour la douleur, débute ordinairement au XVIIe siècle.

    Raphaële ANDRAULT est chargée de recherche au CNRS (IHRIM-ENS de Lyon). Elle travaille sur les rapports entre philosophie et médecine au XVIIe siècle. Elle est notamment l’autrice de La vie selon la raison. Physiologie et métaphysique chez Spinoza et Leibniz (Champion, 2014) et l’éditrice du Discours sur l’anatomie du cerveau de Nicolas Sténon (Classiques Garnier, 2009).

    Ariane BAYLE est professeure de littérature comparée à l’université Jean-Moulin - Lyon 3. Elle est membre de l’IHRIM (UMR 5317). Ses travaux portent sur les rapports entre littérature et médecine au XVIe siècle. Elle a dirigé l’anthologie Le Siècle des vérolés (Jérôme Millon, 2019) et conçu avec Raphaële Andrault le webdocumentaire « Le Médecin face à la douleur. 16e-18e siècles ».

    Voir aussi la journée d’études éponyme du 19 mars 2018.


    Histoires de mariage
    Le mariage dans la fiction narrative française (1515-1559)

    Lætitia DION

    coll. « Bibliothèque de la Renaissance »
    Paris, Classiques Garnier
    12 avril 2017, 587 p.
    ISBN 978-2-406-06171-7

    Quels aspects du fait conjugal les histoires de mariage de la Renaissance mettent-elles en scène ? En associant histoire culturelle et analyse littéraire, l’ouvrage montre que le thème du mariage participe au renouvellement de la fiction narrative en France dans les deux premiers tiers du xvie siècle.

    What aspects of the conjugal event are staged by stories of marriage in the Renaissance ? By linking cultural history and literary analysis, this work shows that the marriage theme has a place in the renewal of narrative fiction in France in the first two thirds of the sixteenth century.

    Lætitia DION a soutenu sa thèse en 2012 à l’IHPC (devenu IHRIM après fusion avec le LIRE) sous la direction de Michèle CLÉMENT, professeure à l’université Lyon 2 et membre de l’IHRIM.


    History of Psychiatry, Vol. 35, Issue 1, March 2024
    « Psychiatric epidemiology in historical perspective »

    Emmanuel DELILLE et Samuel LÉZÉ (dir.)

    Diffusée par Sage Publications
    Revue en ligne [accès restreint]
    History of psychiatry, vol. 35, n°1, 4 mars 2024, 122 p.
    ISSN 0957154x
    Directeur scientifique IHRIM : Samuel LÉZÉ

    Recent historiography has revealed a growing interest in the developments of psychiatric epidemiology. This volume aims to explicitly tackle the problem of transforming a diversity of knowledge into a structured scientific unit. Furthermore, it aims to answer this by bringing together historical studies that demonstrate how epistemic authority has led to the hierarchization of knowledge and the institutionalization of psychiatric epidemiology.

    L’historiographie récente a révélé un intérêt croissant pour les développements de l’épidémiologie psychiatrique. Ce volume vise à aborder explicitement le problème de la transformation d’une diversité de connaissances en une unité scientifique structurée. En outre, il vise à répondre à cette question en rassemblant des études historiques qui démontrent comment l’autorité épistémique a conduit à la hiérarchisation des connaissances et à l’institutionnalisation de l’épidémiologie psychiatrique.


    Hobbes and Galileo.
    Method, Matter and the Science of Motion

    Gregorio BALDIN

    Ouvrage publié dans le cadre du labex COMOD
    coll. « International Archives of the History of Ideas / Archives internationales d’histoire des idées »
    Heidelberg (Allemagne), Springer International publishing
    avril 2020, XXIII-216 p.
    ISBN 978-3-030-41413-9
    e-ISBN ISBN 978-3-030-41414-6

    This book, translated from Italian, discusses the influence of Galileo on Hobbes’ natural philosophy. In his De motu, loco et tempore or Anti-White ( 1643), Thomas Hobbes describes Galileo as “the greatest philosopher of all times”, and in De Corpore (1655), the Italian scientist is presented as the one who “opened the door of all physics, that is, the nature of motion.” The book gives a detailed analysis of Galileo’s legacy in Hobbes’s philosophy, exploring four main issues : a comparison between Hobbes’ and Mersenne’s natural philosophies, the Galilean Principles of Hobbes’ philosophical system, a comparison between Galileo’s momentum and Hobbes’s conatus , and Hobbes’ and Galileo’s theories of matter. The book also analyses the role played by Marin Mersenne, in spreading Galileo’s ideas in France, and as a discussant of Hobbes. It highlights the many aspects of Hobbes’ relationship with Galileo : the methodological and epistemological elements, but also the conceptual and the lexical analogies in the field of physics, to arrive, finally, at a close comparison on the subject of the matter. From this analysis emerges a shared mechanical conception of the universe open and infinite, that replaces the Aristotelian cosmos, and which is populated by two elements only : matter and motion.

    L’auteur

    Gregorio BALDIN (1986) is currently professor of philosophy and history at the high school in Oulx (Turin, Italy), and associate researcher at the University of Piemonte Orientale and IHRIM (Institut d’Histoire des Idées et des Représentations dans les Modernités) - École Normale Supérieure de Lyon. He obtained his PhD in philosophy and history of philosophy in 2015 (supervisor : Gianni Paganini) ; he has been postdoc at École Normale Supérieure de Lyon (LabEx Comod) and Ca’ Foscari University of Venice. His researches mainly deal with the spread of scientific and political ideas in seventeenth century, by focusing on Thomas Hobbes and Paolo Sarpi. He is the author of Hobbes e Galileo. Metodo, materia e scienza del moto (Florence : Olschki, 2017), and La croisée des savoirs : Hobbes, Mersenne, Descartes (Milan : Éditions Mimésis, 2020). He also published several articles on Rivista di storia della filosofia, Giornale critico della filosofia italiana, Galilaeana, Storia del pensiero politico.


    Hotel Andromeda

    Gabriel JOSIPOVICI

    Traduction de Vanessa GUIGNERY
    coll. « Made in Europe »
    Meudon, Quidam éditeur
    8 avril 2021, 180 p.
    ISBN 978-2-37491-165-6

    Dans une maison du Nord de Londres, Helena s’attelle à écrire un livre sur l’artiste américain Joseph Cornell tout en s’interrogeant sur sa sœur Alice, qui travaille dans un orphelinat en Tchétchénie. Sa sœur qui la laisse sans nouvelles (« Même dans mes rêves, elle ne m’en donne pas ») et dont elle est convaincue du mépris quant au confort de sa vie privilégiée, loin des horreurs de la guerre. Survient Ed, un photo-reporter tchèque de retour de Tchétchénie, qui prétend connaître Alice et apporter de ses nouvelles, et qui souhaite être hébergé pour quelques jours.

    En tissant des ponts inattendus entre les étranges boîtes-collages de Joseph Cornell et un pays livré à l’atrocité, Hotel Andromeda montre que l’art est une manière de faire face à la catastrophe, qu’elle soit intime ou collective. Et de la « boîte » élaborée par Gabriel Josipovici émerge une vision profonde et lumineuse de ce qu’est la création.


    Ignorance savante et savoirs ordinaires à la Renaissance

    Celso Martins AZAR FILHO, Sylvia GIOCANTI, Didier OTTAVIANI (dir.)

    coll. « Constitution de la modernité », n° 34
    Paris, Classiques Garnier
    14 décembre 2022, 246 p.

    ISBN 978-2-406-14152-5
    DOI 10.48611/isbn.978-2-406-14154-9

    La Renaissance est un moment de reconstruction des langages savants, techniques et artistiques, par le remodelage réciproque de leurs notions fondamentales. L’étude propose de montrer la contribution paradoxale des savoirs « ordinaires » à la gestation conceptuelle des sciences modernes.

    Cet ouvrage est issu du colloque Ignorance savante et savoirs ordinaires à la Renaissance. Qu’est-ce que la modernité en art ? qui s’est tenu à Lyon du 28 au 29 novembre 2021.


    Il Cannochiale n° 2-3, 2015
    Corporis humani fabrica. Percorsi nell’opera di Spinoza

    R. FINELLI, S. MANZI-MANZI, P.-F. MOREAU, F. TOTO (a cura di)

    publié en septembre 2016, 246 p.
    ISBN 0008-5618

    Table des matières

    Introduzione

    P.-F. Moreau, Alcune difficoltà nell’analisi spinoziana dei rapporti tra mente e corpo
    V. Morfino, Sull’essenza dei corpi non esistenti
    C. Santinelli, Sentire il corpo. Constitutionis suae sensus e conciliatio sui tra Seneca e Spinoza

    D. Collacciani, Regole dell’urto e composizione dei corpi in Descartes e Spinoza
    P. Totaro, Corporeità e passioni tra Descartes e Spinoza C. Jaquet, Dal corpo al nostro corpo. L’idea di sé e del corpo proprio in Spinoza

    F. Toto, Corporis temporanea foelicitas. Aspetti del corpo nel Trattato teologico-politico di Spinoza
    F. Piro, Variazioni su un vermiculus. I corpi e le loro complessità in Spinoza e Leibniz

    J. Henry, Corpi individuali e corpi collettivi : dalla fisica alla politica
    L. Bove, A cosa è tenuto un corpo secondo Spinoza ? La prudenza : dalla fisica alla storia

    R. Evangelista, Corpi e movimento. Una critica mate- rialista a Spinoza
    R. Finelli, Al di là del nome del padre. Spinoza e la psi- coanalisi

    L. Vinciguerra, Lineamenti per un’estetica spinoziana


    Indecenter
    La visite apostolique de Nicolò Mascardi dans le diocèse d’Ajaccio en 1587

    Marie VIALLON et Christian NICOLAS

    coll. « Chrétiens et Sociétés. Documents et Mémoires » n° 45
    Lyon, Larhra
    automne 2022, 992 p. (2 vol.)
    ISBN 979-10-91592-314

    Publication en ligne chez OpenEdition Books prévue fin 2022 : https://books.openedition.org/larhra/634?lang=fr

    Tout au long de sa visite dans le diocèse d’Ajaccio, comme au fil de son rapport de visite et de ses décrets, Nicolò Mascardi résume souvent son opinion sur l’état des bâtiments et sur les actions des hommes par l’adjectif Indecens. Rien, ni le bâti, ni les hommes, ni les rites, ne semble satisfaire ce visiteur apostolique à l’inspiration borroméenne très orthodoxe et venu imposer le dogme tridentin mais confronté à la réalité d’un territoire refermé sur lui-même, ravagé par les guerres et les razzias barbaresques et d’une pauvreté endémique. Décidément, non decet, ça ne va pas !
    Le texte latin et sa version française sont étudiés et analysés dans une ample introduction qui les contextualise entre la dynamique de l’Église triomphante du concile de Trente et les entraves de la Corse génoise. L’apparat critique est enrichi de notices biographiques, d’un glossaire, d’une bibliographie et de plusieurs index.
    C’est la première édition d’un rapport de visite apostolique dans sa version intégrale et traduite.

    Ouvrage publié avec le soutien de l’Ihrim (UMR 5317) et HiSoMA (UMR 5189)


    Innovation – Révolution
    Discours sur la nouveauté littéraire et artistique dans les pays germaniques

    Fanny PLATELLE et Nora VIET (dir.)

    coll. « Croisée des SHS »
    Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal
    11 mai 2018, 190 p.
    ISBN 978-2-84516-792-6
    Autrice IHRIM : Nora VIET

    Innovation, Revolution, Traditionsbruch, Avantgarde : les mots qui désignent l’innovation littéraire et artistique dans le discours critique des pays germaniques sont porteurs d’une pensée, voire d’un imaginaire de la nouveauté esthétique qui sont tributaires du contexte historique, culturel et idéologique dans lequel ils s’inscrivent, sans se laisser toujours réduire à ce contexte. Le présent volume se propose d’éclairer les processus d’innovation et de renouvellement qui traversent l’histoire littéraire et artistique des pays germaniques à partir des mots et des concepts que la nouveauté suscite.


    IO (RCT 45)
    Acte de ballet

    Jean-Philippe RAMEAU

    Édition de Thomas SOURY
    coll. « Opera omnia de Rameau », V.1
    Tauxigny, Société Jean-Philippe Rameau (éditeur)
    Kassel (Allemagne), Bärenreiter-Verlag (distributeur)
    septembre 2023, xl-98 p.
    ISMN 979-0-006-57725-5 (partition de musique)

    L’acte de ballet Io reste une des œuvres de Rameau les moins connues et probablement la plus mystérieuse. Parce qu’elle nous est parvenue inachevée, les musicologues ont longtemps cru détenir la dernière composition de Rameau. Le manuscrit était resté dans les papiers du compositeur à sa mort, comme le prouve la correspondance de Jacques-Joseph-Marie Decroix, grand admirateur du maître, avec Claude-François, le fils du compositeur. Ce dernier avait en effet prêté le document autographe afin que le collectionneur fasse réaliser une copie dans le cadre de sa sauvegarde de l’œuvre de Rameau. Si aujourd’hui le manuscrit autographe est perdu, il ne reste que la copie de Decroix et un petit matériel copié à la suite pour toute trace de cette œuvre. Les circonstances de composition demeurent obscures tout comme le nom du librettiste qui fournit le texte à Rameau. Cependant il est possible de situer la genèse de la pièce avant 1745. En effet, plusieurs éléments littéraires et musicaux permettent de révéler que Io constitue une ébauche abandonnée de ce qui deviendra Platée.

    Io s’arrête brusquement au cours de la scène 7. Alors que la Folie s’apprête avec la lyre d’Apollon à faire un spectacle burlesque, elle exhorte la troupe de danseurs et choristes à la seconder, sans que nous puissions connaître la teneur du divertissement prévu. Afin de pouvoir redonner vie à cette œuvre légère et piquante, les OOR ont prévu de reconstituer une fin respectant la logique dramatique de l’acte et donnant au personnage de la Folie, un rôle à sa mesure. Au vu des liens évidents qui unissent Io et Platée, les séquences ont été extraites du ballet bouffon de 1745, dans sa première version. Les séquences dansées et chorales permettent de conclure Io par l’union de la nymphe avec Jupiter tandis que la Folie s’adonne auparavant à son célèbre numéro, dont la fameuse ariette « Aux langueurs d’Apollon ».

    L’édition a servi à la recréation mondiale de l’œuvre en mai 2023 au Kennedy Center à Washington DC sous la direction d’Avi Stein (Opera Lafayette).